🎥 CINÉ : Dracula de Luc Besson

Je suis allée voir le film Dracula de Luc Besson.
Je ne vous cache pas que j’avais un gros a priori.
Non, en fait, j’en avais deux. Un positif et un négatif. Oui, oui, c’est possible.
Déjà , s’attaquer à un tel monument après le chef-d’œuvre de Francis Ford Coppola, il fallait le faire, surtout aussi peu de temps après la sortie de Nosferatu.
Mais en général, je ne suis pas trop hostile aux films de Besson, et surtout, j’avais un autre a priori : j’avais vu le dernier Besson, Dogman, qui malgré son thème malaisant et sa photographie cheloue à mort m’a beaucoup plu ! Et surtout, Dogman m’a fait découvrir Caleb Landry Jones, qui reprenait le rôle de Vlad.
Je ne pouvais pas manquer ça.

Le pitch : Au XVe siècle, le Prince Vladimir renie Dieu après la perte brutale et cruelle de son épouse. Il hérite alors d’une malédiction : la vie éternelle. Il devient Dracula. Condamné à errer à travers les siècles, il n’aura plus qu’un seul espoir : celui de retrouver son amour perdu.
Sur ce point, Besson n’a pas trop changé l’adaptation de Coppola.
Le film débute en Roumanie en 1480, alors que le prince Vlad livre une bataille face à une horde d’ottomans. Sorti victorieux, ce dernier perd néanmoins sa dulcinée Elizabeta (Zoë Bleu Sidel, qui durant tout le film m’a fait penser à Rosanna Arquette, à juste titre puisque je viens de découvrir qu’il s’agit de sa fille). Il se sent trahi par l’Éternel et par l’Église, et, ivre de rage, commettra un blasphème qui le condamnera à l’immortalité.

Il errera donc comme une âme en peine à travers le monde, durant quatre cents ans, cherchant sans cesse la réincarnation de son amour perdu.
J’ai trouvé la photographie plutôt belle, et l’acteur principal, que j’avais déjà beaucoup aimé dans Dogman, m’a franchement éblouie.
L’actrice jouant Maria (Mathilda De Angelis) m’a également bluffée ! Je l’ai vraiment trouvée excellente et je pense la suivre de près.

Bonus pour Christoph Waltz qui a été excellent (comme toujours) et pour la présence de Guillaume de Tonquédec dans le rôle du médecin que j’aurais aimé voir un peu plus (parce que oui, au lieu d’aller à Londres, ils se sont retrouvés à Paris)

Les décors, les costumes ont franchement fait le job et je n’ai rien à dire dessus. La musique m’a vraiment beaucoup plu, mais avec Danny Elfman aux commandes cela ne pouvait qu’être parfait !
Il y a eu, ça et là , quelques moments un peu particuliers et certains éléments chelous, et je me suis souvent crue dans un Disney un peu gothique en voyant certaines images (notamment les gargouilles qui me faisaient penser aux Cartes dans Alice in Wonderland, et certaines scènes à la Belle et la Bête, également) mais, même si en sortant de la salle, le bilan était mitigé, dans l’ensemble j’ai plutôt bien aimé.

À mon sens il ne vaut pas celui de Coppola qui est cultissime, mais je salue l’effort de Besson qui a voulu rendre Vlad un poil plus romantique, en nommant justement son film "a love tale".
Dracula : A Love Tale, de Luc Besson
Avec Caleb Landry Jones (le prince Vlad/Dracula), Zoe Bleu Sidel (Elisabeta), Christoph Waltz (le Prêtre), Matilda De Angelis (Maria), Guillaume de Tonquédec (le médecin)
Je ne crois pas que Dracula me reconcilera avec Luc mais peut-être avec une certaine forme de divertissement acceptable. Je ne sais pas, je verrais bien...
Merci pour l'article.
Même si j'irais un peu septique parce que :
- C'est Luc Besson, et je rejoins Askelle sur le sujet (bon j'intègre aussi le 5em Element)
- Derrière l'oeuvre de Coppola, c'est quand même pas évident et que je m'interroge sur les motivations à faire ça.
Dès fois je me dis que une redite, une nouvelle version, une ré-adaptation.... c'est forcément une de trop, inutile...
@J, rires ! Et toi, tu as somnolé ?