📖 Story - Les bugs apocalyptiques qui n'ont (presque) rien donné.

Coucou les geeks,

Vous vous en souvenez ?

On nous l’a promis plusieurs fois : l’informatique va s’effondrer ! Les banques vont s’écrouler, les avions vont tomber du ciel, et nos ordinateurs vont prendre feu. Et puis… rien.

Du bug de l’an 2000 à celui qu’on attend en 2038, retour sur ces catastrophes annoncées où, finalement, le plus gros drame a été une horloge numérique qui affichait "Bonne année 19100".

Le bug de l’an 2000 : le flop du siècle

Y2K, ce bug qui devait paralyser la planète et qui, finalement, aura surtout fait paniquer des comptables.

À l’époque, j’étais devant mon PC à minuit, observant l’écran avec l’espoir secret d’être témoin d’un bug d’anthologie. Les médias annonçaient la fin d’un monde… et le début d’un support technique chaotique.

Le problème venait du stockage des dates sur deux chiffres. En passant de 99 à 00, certaines machines allaient croire qu’on était revenus en 1900. Panique totale :

• Les banques allaient bloquer toutes les cartes bancaires (car techniquement, expirées depuis un siècle).
• Les centrales nucléaires allaient exploser (apparemment, elles gèrent leurs réacteurs avec un fichier Excel).
• Les avions allaient s’écraser (parce que visiblement, un Boeing 747 ne peut pas voler si un programme affiche la mauvaise année).

Des milliards ont été investis pour corriger le problème. Résultat ?

• Un bus à Lyon affichait "1900", ce qui, avouons-le, est un peu moins dramatique qu’une apocalypse nucléaire.
• Un Américain a reçu une amende de 100 ans pour un livre non rendu.
• Quelques vieux PC ont planté… avant qu’on ne les redémarre (la vraie solution à 90% des problèmes informatiques).

Bref, le bug de l’an 2000 a surtout permis aux consultants en informatique de faire fortune (et c’est tant mieux pour eux).

Le bug de 2038 : une apocalypse en préparation ?

Cette fois, c’est Unix qui nous fait une crise existentielle.

Les systèmes Unix utilisent une variable 32 bits pour compter les secondes écoulées depuis le 1er janvier 1970. Mais le 19 janvier 2038, ce compteur atteindra sa limite absolue. Résultat ? Retour en 1901 pour certaines machines.

Oui, en 2038, il y a des chances qu’un programme bancaire décide que vous avez contracté un prêt en 1895, ou que des machines industrielles reviennent à une date où elles n’existaient même pas.

Le pire, c’est que beaucoup de systèmes 32 bits sont encore en circulation. Contrairement à Y2K, tout n’a pas encore été corrigé, et il y a fort à parier que des entreprises vont découvrir au dernier moment qu’elles tournent encore avec du matériel plus vieux que certains employés.

Est-ce que ça va provoquer un effondrement de la civilisation ? Non. Mais on peut s’attendre à quelques crashs, des articles alarmistes, et des ingénieurs réveillés à 3h du matin pour redémarrer un serveur oublié dans un sous-sol.

Les autres bugs qui ont fait flop

• 2012 : la peur du calendrier maya numérique → Certains systèmes informatiques suivaient ce calendrier, mais surprise : le monde ne s’est pas arrêté (par contre, Hollywood en a profité pour sortir un film catastrophique).
• Le passage à 2020 → Des caisses enregistreuses et des distributeurs de parking sont tombés en panne. À part ça, rien.
• Le bug de l’an 10 000 → Certains logiciels ne supporteront pas les années à cinq chiffres. Si l’humanité est encore là en 9999, elle aura probablement des problèmes plus urgents à gérer que l’affichage de la date sur Windows.

Faut-il s’inquiéter ?

Les grands bugs suivent toujours le même schéma :

1. Une annonce terrifiante qui laisse penser que notre grille-pain va tenter de nous tuer.
2. Une pluie de consultants qui proposent des solutions pour "sauver le monde".
3. Le bug arrive… et tout continue de fonctionner, sauf pour quelques vieilles machines qu’on oublie de mettre à jour.

En 2038, on aura sûrement droit aux mêmes prédictions apocalyptiques. Quelques systèmes afficheront 1901 et des services informatiques en panique devront bricoler une rustine de dernière minute. Les médias adoooooorent nous faire peur.

Mais à la fin, tout continuera de tourner.