La loi de Moore : pourquoi nos appareils deviennent de plus en plus puissants
Salut GEEK!
Qu’est-ce que la loi de Moore ?
La “loi de Moore” est une idée proposée en 1965 par Gordon Moore, l’un des cofondateurs d’Intel. Il avait observé que le nombre de transistors (les petits composants électroniques) sur une puce informatique (microprocesseur) doublait environ tous les deux ans, permettant à ces puces de devenir toujours plus puissantes, tout en réduisant leur taille et leur coût.
Pourquoi cela compte ? Parce que les transistors sont, en quelque sorte, les “briques” de base qui permettent aux ordinateurs, smartphones, consoles de jeux, voitures connectées et autres appareils électroniques de fonctionner. Plus on parvient à en intégrer sur une seule puce, plus celle-ci est rapide et capable de traiter des informations complexes.
Un peu d’histoire
- Années 1970 : Les premiers microprocesseurs (par exemple l’Intel 4004 en 1971) comptaient quelques milliers de transistors.
- Années 2000 : Les processeurs ont atteint les centaines de millions de transistors.
- Années 2010 : On a commencé à parler de plusieurs milliards de transistors dans nos ordinateurs et téléphones.
Au fil des décennies, la taille des transistors a diminué de la centaine de micromètres à quelques nanomètres (un nanomètre = un milliardième de mètre). Aujourd’hui (en 2025), on parle même de technologies de gravure en 3 nanomètres pour les processeurs les plus avancés.
Illustration de l’évolution de la loi de Moore avec l’augmentation du nombre de transistors sur les processeurs.
De 2020 à 2025 : les évolutions récentes
Depuis 2020, la loi de Moore reste globalement valable, bien que le rythme de miniaturisation commence à ralentir. Fabriquer des puces à l’échelle de quelques nanomètres est un véritable exploit technologique et demande des équipements extrêmement sophistiqués.
- 2021 : Apple présente sa puce M1 avec environ 16 milliards de transistors.
- 2022-2023 : Les puces graphiques (GPU) de pointe dépassent parfois les 50 milliards de transistors, et on a vu apparaître des puces encore plus ambitieuses pour l’intelligence artificielle.
- 2024-2025 : Les grands fondeurs (TSMC, Intel, Samsung) se rapprochent de la gravure en 2 nanomètres, promettant encore plus de transistors intégrés. On parle déjà de puces à plus de 100 milliards de transistors pour certains usages spécifiques (centres de données, calcul scientifique, etc.).
Le défi majeur : plus on réduit la taille des transistors, plus les coûts de recherche et d’équipement explosent. Les entreprises investissent des milliards de dollars dans des usines ultramodernes, et il devient de plus en plus difficile de continuer à miniaturiser à la même vitesse qu’avant.
Vers 2030 : quelles perspectives ?
Malgré les défis, plusieurs pistes technologiques vont permettre de prolonger (ou de contourner) la loi de Moore :
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La 3D : Plutôt que d’étendre les transistors uniquement en surface, les ingénieurs travaillent sur des architectures tridimensionnelles (empilement de couches de transistors). Cela permet de gagner en puissance sans nécessairement réduire la taille de chaque transistor.
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Nouveaux matériaux : On explore des matériaux comme le graphène ou les nanotubes de carbone, qui pourraient remplacer ou compléter le silicium classique. Ces matériaux ont des propriétés électriques potentiellement plus intéressantes, avec moins de perte d’énergie.
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Technologies quantiques : À l’horizon 2030 et au-delà, certains chercheurs misent sur l’informatique quantique. Ce n’est plus la même approche que la loi de Moore “classique”, mais cela pourrait permettre des sauts considérables en performance dans des domaines précis (cryptographie, chimie, recherche médicale, etc.).
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Circuits spécialisés : L’électronique continue aussi de se spécialiser (puces pour l’IA, pour la conduite autonome, etc.). Au lieu de multiplier les transistors pour des usages généraux, on crée des puces sur-mesure, plus efficaces.
Selon certaines projections, on pourrait voir d’ici 2030 des puces avec plusieurs centaines de milliards de transistors. Dans le domaine de l’intelligence artificielle, on pourrait même atteindre (ou approcher) les milliards de milliards (1 trillion) de transistors, grâce à l’empilement en 3D et aux nouvelles méthodes de gravure.
La loi de Moore va-t-elle s’arrêter ?
Depuis plusieurs années, la question se pose : “La loi de Moore est-elle toujours valable ?” En réalité, cette “loi” n’est pas une loi physique inévitable, mais plutôt une tendance que l’industrie électronique suit depuis plus d’un demi-siècle.
- Côté optimiste : De nouveaux procédés de fabrication, l’arrivée de la 3D et la spécialisation des puces pourraient prolonger cette croissance exponentielle encore quelques années.
- Côté prudent : Le coût et la complexité de fabrication augmentent tellement qu’il est probable que le rythme de doublement ralentisse ou prenne d’autres formes (3D, spécialisation, etc.).
Quoi qu’il en soit, la recherche dans ce domaine continue d’accélérer. Même si la loi de Moore “classique” ralentit, nous bénéficions encore d’innovations constantes : des ordinateurs portables de plus en plus fins et puissants, des smartphones capables de gérer des applications de réalité augmentée, et des serveurs permettant de réaliser des calculs scientifiques autrefois impensables.
Une course à l’innovation
La loi de Moore a façonné l’industrie des semi-conducteurs et a permis à nos appareils de devenir incroyablement performants en quelques décennies. Jusqu’en 2025, la tendance se poursuit, malgré des signaux de ralentissement. Et d’ici 2030, plusieurs voies se dessinent : miniaturisation extrême, puces 3D, nouveaux matériaux, et émergence de l’informatique quantique pour certains usages.
Ce qu’il faut retenir :
- La loi de Moore n’est pas une règle immuable, mais une observation qui a guidé le secteur.
- Les limites physiques et économiques commencent à se faire sentir, mais l’industrie redouble d’efforts pour innover.
- D’ici 2030, nous verrons peut-être des percées technologiques majeures, permettant de continuer à augmenter la puissance de nos appareils ou d’inventer de nouvelles formes d’ordinateurs (quantique, neuromorphique, etc.).
En résumé, la loi de Moore n’a pas dit son dernier mot, mais il faut s’attendre à ce qu’elle évolue, s’adapte et se réinvente pour continuer à nous offrir des appareils toujours plus performants et passionnants.
Intéressant de voir l'évolution de la fabrications des transistor et de savoir si cette loi va encore valable ou non.
A voir avec les futurs processeur quantique :3
Article super intéressant!
Ce qui fait monter la conso, ce sont les utilisations inutiles et chronophage, pas la techno. La 5g consomme beaucoup moins que la 4g et la 3g pour un transfert équivalent. Le souci est qu'on augmente les transferts. Coucou tictoc, coucou les mails de spam, coucou l'ia générative pour des trucs débiles.