AZERY vs QWERTY et les dérivés

Salut à tous !

Si je suis restée fidèle à l’AZERTY, ce n’est pas par amour des accents. C’est juste parce que j’ai grandi avec ce modèle, et franchement, j’ai la flemme monumentale de changer mes habitudes. Mes doigts connaissent le chemin par cœur, je tape sans réfléchir, et ça marche très bien comme ça.

Cela dit, si un jour je me mets sérieusement au codage, je me poserai sans doute la question de passer à quelque chose de plus optimal. Parce qu’entre nous, l’AZERTY n’est pas franchement le champion de l’ergonomie pour le code (je vous vois, les accolades planquées et les crochets inaccessibles).

Mais bon, avant d’en arriver là, il y a ce débat éternel qui revient dès qu’on parle de claviers : AZERTY vs QWERTY. Deux camps, deux philosophies, et des discussions qui peuvent durer plus longtemps qu’un téléchargement de mise à jour sur une connexion en carton.

Un peu d’histoire

Tout commence à la fin du XIXe siècle avec l’invention de la machine à écrire. À l’époque, les lettres étaient rangées dans l’ordre alphabétique. Logique, non ? Sauf que voilà, les gens tapaient trop vite, et les tiges métalliques des lettres se coinçaient.

C’est là qu’intervient Christopher Latham Sholes, l’inventeur du clavier QWERTY. Son idée ? Disperser les lettres les plus utilisées pour ralentir la frappe. Oui, vous avez bien lu : le QWERTY a été conçu pour que vous tapiez moins vite. Résultat ? Un clavier pas très intuitif, mais super efficace pour éviter de casser sa machine à écrire. Mission accomplie… à l’époque.

Ensuite, la France s’est dit : "On peut faire mieux, non ?" et hop, l’AZERTY est né. On a inversé quelques lettres (le A à la place du Q, le Z à la place du W), ajouté des accents, et voilà. Est-ce que c’était plus pratique ? Pas vraiment. Est-ce que c’était plus français ? Absolument.

Variantes de l’AZERTY : plus d’un tour dans son sac

Eh oui, l’AZERTY n’est pas qu’une seule disposition. Il existe plusieurs variantes adaptées à différents pays et langues :

• AZERTY France : Le classique. Depuis peu, une version améliorée appelée AZERTY-NF a été normalisée pour corriger des bizarreries (genre l’absence de touches dédiées pour des caractères comme œ).
• AZERTY Belgique : Similaire à la version française, mais avec des différences subtiles, notamment pour les accents et les caractères spéciaux. Parce que pourquoi faire simple ?
• AZERTY Afrique du Nord/Moyen-Orient : Une version mixte permettant d’écrire à la fois en français et en arabe, utilisée notamment en Algérie, au Maroc et en Tunisie.
• AZERTY Tamazight (Berbère) : Adaptée aux langues berbères, pratique pour ceux qui jonglent entre plusieurs alphabets.
• AZERTY Wolof : Oui, même le wolof a sa disposition spécifique, notamment au Sénégal.
• AZERTY Vietnam : Ancienne variante utilisée jusqu’aux années 80 pour la langue vietnamienne sur les machines à écrire.

Bref, l’AZERTY a des déclinaisons, mais la base reste la même : des accents partout, et un @ planqué quelque part en mode "trouve-moi si tu peux".

L’affrontement moderne

Aujourd’hui, le QWERTY est le standard international. C’est le clavier des développeurs, des pros du code, des hackers dans les films (toujours en train de taper frénétiquement), et des utilisateurs qui veulent optimiser leurs configurations.

L’AZERTY, lui, reste le choix des écrivains en français, des amateurs de lettres bien accentuées, et de tous ceux qui trouvent normal de devoir appuyer sur trois touches pour faire un simple @. Pour moi, c’est juste la force de l’habitude. Je n’ai jamais eu à me poser la question de changer… mais si je plonge sérieusement dans la programmation, je sens que le QWERTY ou une autre disposition optimisée pourrait bien me faire de l’œil.

Distance parcourue par les doigts et rapidité de frappe

Vous pensiez que c’était juste une question de touches bien placées ? Détrompez-vous. La disposition du clavier influence directement la distance que vos doigts doivent parcourir.

• Sur un QWERTY, pour 100 000 frappes, la distance parcourue par les doigts est estimée à environ 3 216 mètres.
• Avec des dispositions optimisées comme le Dvorak, cette distance est réduite de moitié. Moins de mouvements = moins de fatigue = plus d’efficacité.

Clavier Dvorak

Le Dvorak est conçu pour garder les lettres les plus utilisées sous vos doigts reposants, réduisant la gymnastique digitale. Le BÉPO, optimisé pour le français, suit la même logique. Pourtant, malgré des gains potentiels en vitesse et en confort, la majorité des gens restent sur AZERTY ou QWERTY. Parce qu’au fond, changer de clavier, c’est galère.

Clavier BÉPO

D’autres dispositions moins connues (pour les curieux motivés)

• Colemak : Une alternative au QWERTY qui change juste ce qu’il faut pour rester familier tout en gagnant en efficacité.

Clavier Colemak

• Workman : Optimisé pour réduire les mouvements latéraux des doigts, histoire de soulager un peu vos phalanges.

Clavier Workman

• Minimak : Une version minimaliste qui modifie très peu de touches pour une transition en douceur.

• Asset et QWPR : Des variantes obscures pour ceux qui aiment tester des trucs juste pour voir si c’est mieux (spoiler : ça dépend des goûts).

Et d’autres encore...

Qui gagne la bataille ?

Franchement ? Personne. Le meilleur clavier, c’est celui sur lequel vos doigts dansent sans que vous ayez besoin de réfléchir.

• Si vous codez ou que vous êtes un utilisateur intensif de raccourcis clavier, le QWERTY peut être votre allié.
• Si vous écrivez des romans en français, des mails pleins d’accents ou que vous êtes attaché à votre confort, l’AZERTY reste un bon choix.
• Et si vous aimez les défis inutiles, testez le Dvorak ou le BÉPO. Vous pourrez dire fièrement : "J’ai choisi la voie du chaos."

Alors, team AZERTY ou QWERTY ?