🎠La maladresse comme style : quand l’erreur devient signature
On croit souvent que la création naît du contrôle total. Pourtant, il existe un moment où l’erreur fait mieux que la maîtrise : elle révèle quelque chose que le geste parfait étouffe.
Certaines œuvres le montrent avec une évidence désarmante.
Cy Twombly, dans Nine Discourses on Commodus (1963), transforme griffonnages, coulures et impulsions en langage visuel.
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Louise Bourgeois, avec Réparation (Flickwerk) (1991), laisse visibles des coutures irrégulières : ce qui pourrait passer pour une maladresse devient une affirmation.
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Jean Dubuffet, dans ses Empreintes (1952–1960), capture des surfaces rugueuses, des textures imparfaites, sans chercher à les corriger.
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Ces “défauts” séduisent parce qu’ils portent une présence humaine : le geste tremblant, l’accident qui s’impose, la matière qui résiste. Une imperfection cesse d’être une faille lorsqu’elle commence à dire quelque chose — émotion, mémoire, tension.
Le style apparaît souvent là où l’artiste accepte que l’erreur fasse partie du geste.
🎨 Et vous : Quand une imperfection vous touche, est-ce qu’elle vous plaît malgré elle — ou à cause d’elle ?
https://www.youtube.com/watch?v=0TZlsP1rNo0
Perso, si c'est une imperfection, cela n'a pas de sens au départ de vouloir démontrer quelque chose et de prouver une existence du peintre derrière l'oeuvre. Cela par contre, peut devenir un investissement.
N'est ce pas "l'erreur" qui donne de l'âme?
