🎥 CINÉ : Babylon
Babylon est un film qui a été écrit et réalisé par Damien Chazelle. Vous savez, le mec qui a fait LaLaLand et Whiplash !
Le pitch : Le film se déroule dans le Los Angeles des années 1920, une ère de décadence et de dépravation sans limites, et parle de l’ascension et la chute de différents personnages lors de la création du cinéma parlant d’Hollywood.
Nous sommes en 1926 à Los Angeles, durant l’âge d’or du cinéma muet. Manuel « Manny » Torres, un immigré d’origine mexicaine, est homme à tout faire pour le studio Kinoscope, mais rêve de devenir assistant. Il vient à grand peine d’amener un éléphant à une soirée, sur ordre de ses employeurs. Alors que la fameuse soirée tourne à l’orgie, il y rencontre Nellie LaRoy (Margot Robbie), une jeune femme qui rêve d’être actrice. Dès le premier regard, même si elle ne s’en aperçoit pas, pour lui, c’est l’amour fou...
On suit également la destinée d’autres personnes présentes à la soirée, comme Lady Fay Zhu qui s’occupe de faire les intertitres (jouée par Li Jun Li), une danseuse de cabaret et Sidney Palmer (Jovan Adepo), un trompettiste noir, et de Jack Conrad (Brad Pitt). Au cours de la fête, une actrice fait une overdose et Manny propose de faire entrer l’éléphant dans la maison pour créer une diversion et l’emmener discrètement à l’hôpital.
Le directeur de Kinoscope, se retrouvant sans actrice pour tourner le lendemain, propose à Nellie de la remplacer, ce que bien entendu elle accepte sans hésiter.
On suit en parallèle les balbutiements du cinéma parlant, qui a été un tournant compliqué pour certains acteurs du muet. Si certains réussissent brillamment la transition, d’autres n’ont pas cette chance, et comme les studios n’ont plus d’intertitres ils virent Fay Zhu, mais pas que : les spectateurs rient lorsque Jack parle, et pour Nellie, qui a une voix de crécelle, c’est encore pire.
Je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler, en espérant avoir suffisamment titillé votre curiosité !
Le film est une véritable fresque sur l’art et la démesure : Damien Chazelle, qui nous avait déjà donné LaLaLand, orchestre cette épopée avec un sens du spectacle saisissant. Si vous êtes adeptes d’humour tranchant et caustique, ce film est fait pour vous ; certaines scènes sont de véritables symphonies visuelles : le chaos maîtrisé de la fête du début, l’humour noir de chaque personnage et surtout, la beauté de chaque plan, finalement, qui étrangement capte à la fois la grandeur et la vulgarité de l’industrie cinématographique en plein bouleversement.
Quelque part, c’est aussi une méditation sur le pouvoir du cinéma : sa capacité à transcender la mort et à immortaliser l’éphémère.
Le film dure 3h10, ce qui peut certainement faire peur, cependant, je l’ai vu trois fois au ciné, et je peux vous dire que les trois fois, je n’ai pas vu l’heure passer.
Il me semble que le film a plutôt mal été accueilli, certains y voyant une œuvre trop longue, trop bruyante, trop... « trop », et pourtant, j’ai trouvé que c’est précisément dans cet excès que réside la force du film, les images étaient littéralement scotchantes : ça débordait de partout, il y avait plein de scènes dérangeantes mais dans le même temps, j’ai ai vu aussi un je-ne-sais quoi qui émerveille.
Même si la prestation de Margot Robbie et de Brad Pitt est exceptionnelle, je trouve que les autres personnages ne sont pas en reste, j’ai adoré la prestation de Diego Calva qui jouait Manny, et d’ailleurs, c’est à travers ses yeux qu’on voyait d’ailleurs les personnages de Margot Robbie et de Brad Pitt, ce qui a du jouer dans mon appréciation.
La bande son, les lumières, les effets visuels sont vraiment bien choisis.
La dernière séquence rend hommage à toute l’histoire du cinéma, de ses débuts muets jusqu’à l’ère numérique d’aujourd’hui, rappelant que, malgré la corruption et les illusions, le septième art conserve toute sa magie, et je suis sûre que toutes les personnes qui l’ont vue y verront également un hommage au film "Singin’ in the Rain" tant il y fait référence.
Babylon, de Damien Chazelle
Avec Margot Robbie, Brad Pitt, Diego Calva, Tobey Maguire, Samara Weaving, Phoebe Tonkin, Li Jun Li et Olivia Wilde
Je suis mitigé car c'est un mélange de grand n'importe quoi (leur vie) et en même temps d'une tristesse profonde.
