« Le sourire du cadavre ou : comment l’art célèbre (et détourne) Halloween »

Un article de Fantomas-2
Publié le 31/10/2025
Dans la section #ART
Article public d'intéret général
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Conforme ou séditieux?

Chaque année, fin octobre, on « fait Halloween ». On met des citrouilles, on se déguise, on se fait peur. Mais derrière les masques, les toiles d’araignée et les bonbons, l’art se trame. Le rire jaune, le grotesque charmant, le « sombre mais rigolo ». Et puis, entre nous, un peu de paranoïa est bienvenue : n’est-ce pas l’art qui nous fait accepter la peur en douce, nous fait sourire du mort, applaudir le macabre, parce que « c’est beau quand même »?

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L’art de l’épouvante et le sourire figé

Dans l’histoire de l’art, le visage figé d’un cadavre, la grimace du diable, le corps suspendu ou démembré deviennent objets esthétiques. Le sourire au coin des lèvres d’un squelette, par exemple, questionne l’étrange fusion entre « joie » et « fin ». Le fait que l’on rit du monstrueux montre qu’on maîtrise (ou croit maîtriser) la peur.

> Exemple visuel : voyez ces collages vintage de squelettes affichant des poses quasi-romantiques. (cf. lien image)

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Halloween comme performance artistique populaire

Une maison décorée, un costume improbable, un décor acheté au supermarché — tout cela est art populaire (oui, j’ose). Chaque citrouille sculptée, chaque fausse toile d’araignée est un micro-tableau de l’épouvante. On pourrait parler du concept de performance de soi, de l’art de se déguiser, de se transformer en autre – et dans cette transformation, un petit glissement de sinister amusements.

L’art contemporain qui détourne Halloween

Cherchons ces artistes ou créateurs qui utilisent le thème de l’épouvante, du squelette, du déguisement, du faux-monstrueux pour questionner le sérieux. Prenez par exemple la figure de la La Catrina (popularisée par José Guadalupe Posada) : ce squelette élégant, féminisé, habillé, oublie la naïve terreur pour devenir critique sociale, esthétique et satirique. Et donc, on peut voir Halloween non pas seulement comme fête, mais comme zone de détournement artistique, où l’ombre se fait image et se vend.

Pourquoi on a besoin de cette fête, de ce rire un peu forcé, dans la peinture de nos peurs ?

Ici je bascule dans le réflexif (à ta sauce) : le désir de faire rire par la peur, de montrer que oui, on a peur, mais on s’en moque. On rit de nos propres ombres, de nos doutes. On rend l’angoisse décorative. Et dans ce geste, il y a une forme de résilience : on transforme la douleur potentielle de la peur en quelque chose qu’on contrôle, qu’on exhibe, qu’on partage.

Invitation à la communauté #ART

Et donc, je propose à la bubulle #ART : sortons nos œuvres, nos visuels, nos collages, nos photos macabres, nos sculptures de citrouille ou de carton. Partageons les images, critiquons-les avec humour. «Votre citrouille sourit-elle ? Ou elle hurle ? Quelle est la couleur de sa peur ?» Allez collecter sur la toile les araignées que nous critiquerons!

Halloween n’est pas seulement un instant de frisson ou un prétexte au bonbon. C’est un petit théâtre de l’art, de la peur mise en scène et du rire inconfortable. Dans ce sourire que l’on donne au squelette, dans cette araignée en plastique suspendue à la gouttière, il y a l’art qui dit : « Oui, on sait que c’est ridicule — mais c’est aussi nécessaire ».

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LeDétective
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https://www.hrgiger.com/images/gigerbar_gruyeres_0099.jpg
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