Retour vers le futur
J’ai revu en ciné culte Retour vers le Futur, et je constate que même s’il est sorti en 1985, il a super bien vieilli !
Je ne suis peut-être pas objective, mais lorsque les récentes critiques disent qu’il a traversé les décennies avec la même énergie, avec sa force tranquille et juvénile, je ne peux qu’être d’accord !
C’était pour l’époque un pari risqué ; réaliser une comédie de science-fiction à la fois brillante, enlevée, que Robert Zemeckis a vraiment réussi, et bien plus encore puisqu’il l’a même rendue extraordinairement humaine.
Vous connaissez le pitch : Marty McFly mène une existence anonyme, auprès de sa petite amie Jennifer, seulement troublée par sa famille en crise et un proviseur qui serait ravi de l’expulser du lycée.
Un jour, son ami, l’excentrique professeur Emmett Brown, lui demande de l’accompagner pour tester sa nouvelle expérience : il croit en effet qu’il a rendu possible le voyage temporel, via une DeLorean modifiée. Il entre la date du 5 novembre 1955 dans la machine, parce que c’est "le jour où il a eu l’idée du voyage dans le temps".
Seulement, la démonstration tourne mal : des trafiquants d’armes, qui ont fourgué du plutonium au savant pour permettre justement la bonne marche de ce voyage temporel, débarquent et assassinent le scientifique.
Pour sauver sa peau, Marty part dans le futur (enfin le passé pour le coup n.d.l.a) et se retrouve le 5 novembre 1955... coincé, puisqu’il n’a pas de plutonium lui permettant de revenir à son époque !
On y suit Marty McFly, adolescent ordinaire embarqué malgré lui dans cette expérience extraordinaire : voyager dans le passé à bord d’une DeLorean modifiée par son excentrique ami. Le concept aurait pu sombrer dans le gadget kitsch, mais il n’en est rien. La magie opère parce que le film n’oublie jamais l’essentiel : derrière les éclairs, les circuits temporels et les effets spéciaux, il y a surtout une histoire de transmission, de découverte de soi, et d’affection et de respect entre générations.
Michael J. Fox offre une performance remarquable, pleine de vivacité, tandis que Christopher Lloyd campe un savant fou jubilatoire, mélange d’énergie anarchique et de profondeur inattendue. Leur duo porte le film, et c’est la mise en scène de Zemeckis (Qui veut la peau de Roger Rabbit, Forrest Gump, Seul au monde) le transforme en mythe tant le rythme est parfait, sa bande-son iconique. Le film nous transporte et donne la capacité de croire à l’impossible.
Je trouve que le film ne se contente pas d’être une capsule nostalgique des années 80, même si bien sûr, il a bercé ma jeunesse ; mais rappelle que le cinéma peut encore faire rêver, et nous transporter dans un terrain de jeu où l’innocence rencontre l’audace et de l’aventure.
Comme sa DeLorean, il remonte le temps — pour mieux nous rappeler que certains rêves ne prennent jamais la poussière.
Même si certaines des toutes premières critiques du film étaient assassines, il a eu un succès fou et a vu un deuxième opus sortir en 1989, et un troisième en 1990.
Pour la petite histoire, pendant le tournage du premier film, Michael J. Fox vivait lui aussi un véritable paradoxe temporel, puisque le jour, il tournait la sitcom à succès Sacrée Famille, et dès que la nuit tombait, il sautait dans la DeLorean pour enchaîner les scènes de Retour vers le futur jusque tard dans la nuit. Du coup, il ne dormait que trois ou quatre heures, et le plus souvent dans la voiture qui le ramenait d’un plateau à l’autre.
Il était tellement épuisé que l’équipe du film devait ajuster l’éclairage pour raviver son visage et le maquiller en conséquence, pour lui donner bonne mine face à la caméra, et malgré tout cela, il a livré l’une des performances les plus légendaires du cinéma des années 80, comme s’il avait remis les pendules à l’heure du rêve, alors qu’il avait peu l’occasion d’en faire...
Retour vers le Futur, de Robert Zemeckis
Avec Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Lea Thompson, Crispin Glover, Thomas F. Wilson, Claudia Wells, Eric Stoltz, James Tolkan
Y'a comme un effet de déjà vu, peut être que je suis remontée dans le temps :)
Ce film, que dis-je, cette trilogie, compte énormément pour moi. C'est ici en effet que je suis tombé dans la Science Fiction sans même m'en rendre compte.
J'ai adoré le premier opus dès mon premier visionnage. Je ne savais pas dire pour quelle ou quelle chose exactement...j'ai juste aimé l'expérience. Le second opus m'a énormément plu également et le troisième un peu moins MAIS il n'empêche que je le regarde toujours agréablement.
C'est une véritable bulle de nostalgie, un coup d'air frais nous venant tout droit des années 80...Et pourtant, comme tu le dis si bien il n'a pas pris une seule ride (ou du moins pas autant qu'il aurait pu). C'est clairement un des films que j'ai hâte de visionner avec ma fille dès qu'elle en aura l'âge.
Merci pour cet article qui lui rend un bel hommage.
