🎥 CINÉ : Springsteen : Deliver Me From Nowhere
Je ne connais pas (ou très peu) Bruce Springsteen, mais en bonne fan de rock et de biographies, je suis allée voir dès sa sortie "Springsteen : Deliver Me From Nowhere", son biopic, qualifié par Springsteen lui même d’anti-biopic.
Présentation !
J’en suis ressortie assez songeuse : le cinéaste Scott Cooper (Crazy Heart) s’est lancé dans l’univers de la légende américaine avec un film plutôt sobre et intimiste, qui a surtout la particularité de se consacrer seulement à une période précise de la carrière de Springsteen (la création de l’album Nebraska en 1982) plutôt qu’à l’intégralité de sa vie.
Dans le rôle principal, on retrouve l’acteur Jeremy Allen White (vu dans la série The Bear ou encore Shameless), entouré d’un casting solide : Jeremy Strong (the Apprentice, the Big Short) joue son producteur Jon Landau, Stephen Graham (Snatch, Gangs of New York) interprète le père de Bruce, et l’on retrouve aussi Paul Walter Hauser, Odessa Young et Gaby Hoffmann.
Il semblerait que l’album Nebraska soit un moment charnière dans la carrière de Springsteen puisque le film se concentre sur le moment où Springsteen, déjà auréolé de succès avec des albums comme The River, décide de revenir à quelque chose de plus intime et brut : écrire et enregistrer Nebraska dans sa chambre, avec un seul magnétophone quatre pistes, au lieu de faire ça en studio avec plein d’effets qui en jettent.
Son entourage juge ce choix grotesque et suicidaire, mais est contraint de s’y plier.
On assiste aux affres du musicien confronté à la pression du succès, aux fantômes de son enfance pas très rigolote, à sa relation compliquée avec son père, et sa solitude, et surtout... sa dépression.
D’un côté, j’ai adoré la prestation de Jeremy Allen White, ainsi que l’approche délicate du réalisateur, mais j’avoue que j’aurais voulu en savoir plus sur Springsteen, tout court.
Cela est semble-t-il voulu par the Boss himself, qui a expliqué avoir accepté le projet parce que justement, il ne cherchait pas à raconter toute sa vie, mais seulement quelques années très spécifiques, mais j’ai trouvé ça assez frustrant.
Ce biopic sera surtout adressé aux fans de Springsteen pour son immersion dans un album qui est cultissime et surtout un moment-clef de la carrière du Boss. L’ambiance générale du film n’est pas du tout spectaculaire, au contraire, on le voit assez peu sur scène, on assiste plutôt à des scènes privées et intimes. Ne connaissant pas le Boss je ne saurais dire quelles parts de réel ou d’imaginaire se sont glissées.
Je comprends le choix du terme "anti biopic" car effectivement, on était loin des standards du genre, même si mon côté curieux l’a emporté, j’ai apprécié de connaître la genèse d’un disque qui a marqué la légende américaine du rock, et que bien sûr, je vais m’empresser d’écouter tant que les images sont encore fraîches dans ma tête.
Au final, je suis sortie de là avec l’envie d’en savoir plus sur Bruce Springsteen, et je pense aller le revoir si possible encore sur grand écran. À découvrir !
bande annonce
 
Avec Jeremy Allen White, Jeremy Strong, Stephen Graham, Paul Walter Hauser, Odessa Young, Gaby Hoffmann.
Dans les paroles du chanteur abandonné, on peut comprendre ce qu'on ressent après une tournée.
Y a des flat case qui traînent sur scène
Et on démonte les projecteurs
Quand sa vie n'est plus mise en scène
Ça lui fait peur
Tous ces nouveaux amis qui l'aiment
Seront partis dans la semaine
Dans sa loge, des photos, des fleurs
Une certaine image du bonheur
Il fait le vide dans sa tĂŞte
Il fait le vide dans son cœur
Springsteen est un gars simple et avoir autant de succès d'un seul coup, fait qu'il devait se sentir perdu avec la pression d'aller de plus en plus loin. Il a du faire cet album à la fois pour montrer qu'il n'oublie pas ses racines et faire sentir à son public qu'il en est plus proche qu'une star à paillettes. Pour cette raison, Born in the usa, dénonce lz gouvernement américain qui prend une jeune génération pour de la chair à canons dans le seul but de gagner une guerre qui est perdu à l'avance.
Bruce racontait dans ses tournées son enfance, devoir pousser une voiture pour la démarrer, se faire couper les cheveux par son père lorsqu'il était à l'hopital...
En début de carrière, il était vu comme le prochain Bob Dylan, mais ce n'était pas son but. Le 9 mai 1974, déclare en tant que journaliste rock "j'ai vu le futur du rock n'roll et c'est springsteen".
Nébraska n'est pas un album remuant, mais c'est un incontournable. A choisir, je recommande son live de 5 vinyles.
https://www.youtube.com/watch?v=BzxKYXTPLtA
Le boss pour moi c'est juste une légende, petit je regardais une vhs de lui en concert c'était juste dingue. Nebraska est un chef d'œuvre. Dans ma liste d'album en écouter en roadtrip il y a Nebraska, The Joshua Tree de U2 et The Highway de Bob Dylan.
https://www.rollingstone.fr/bruce-springsteen-nebraska-deliver-me-from-nowhere/?amp=1
