🎥 CINÉ : L'homme qui rétrécit
Je sais que vous n’êtes pas super fans de cinéma français ; pourtant, le nouveau film de Jan Kounen, L’Homme qui rétrécit, avec Jean Dujardin, pourrait bien vous surprendre !
Le pitch : Paul partage sa vie entre son entreprise de construction navale, sa femme Elise, et leur fille Mia. Lors d’une sortie en mer, il se retrouve confronté à un phénomène météorologique inexpliqué. Dès lors, Paul rétrécit inexorablement, sans que la science ne puisse lui expliquer pourquoi ni lui être d’aucun secours. Quand, par accident, il se retrouve prisonnier dans sa propre cave, et alors qu’il ne mesure plus que quelques centimètres, il va lui falloir se battre pour survivre dans cet environnement devenu si dangereux.
Jean Dujardin nous avait habitués à des rôles plus comiques. Je savais en y allant que ce ne serait pas un film familial du genre "Chérie, j’ai rétréci les Gosses", et qu’il serait plus sombre, mais je ne m’attendais tout de même pas à ce que j’allais voir, et surtout pas à cette fin.
Présentation !
On suit donc l’histoire de Paul, un homme ordinaire, dont la vie bascule lorsqu’il s’aperçoit qu’il commence à rétrécir. Je ne vous parle pas des quelques centimètres qu’on perd tous en prenant de l’âge, non ! En seulement quelques semaines, il perd en taille à une vitesse affolante, pour ne mesurer à la fin plus que quelques centimètres, pouvant entrer dans une maison de poupée, ou se servir d’une aiguille à coudre comme d’une arme.
Au départ, la famille prend son mal en patience et vit ainsi, tant bien que mal, en se disant peut-être qu’ils finiront par trouver une solution, ou que "c’est comme ça". Puis, comme officiellement "Paul a disparu", il faut vendre la maison car ils n’ont plus les moyens de payer le crédit.
Paul doit donc se cacher lors de visites des potentiels acheteurs...
De par sa petite taille, il est également confronté à toutes sortes de danger, dont un plutôt dangereux : leur chat !
Un jour, le chat lui donne un coup de patte et il tombe directement dans la cave, se retrouvant coincé. Lorsqu’elles rentrent, Elise et Mia le cherchent partout, sans succès.
Elles font toutes les pièces, y compris la cave, mais lorsqu’elle s’y rend, sa femme, ne l’entend pas crier.
Pour couronner le tout, avant de tomber, il a perdu sa chemise sur laquelle il a laissé un peu de sang, de sorte que son épouse croit que le chat l’a bouffé.
Paul se retrouve donc piégé dans sa propre cave...
Le film est librement inspiré du roman éponyme de Richard Matheson en 1956, et c’est d’ailleurs le mec qui a aussi écrit le livre "je suis une légende". L’histoire avait déjà été adaptée par Jack Arnold en 1957.
Au final, Paul navigue entre aventure spectaculaire avec ce monde qui devient gigantesque, tout qui devient super dangereux, mais au-delà de la question de la taille subsiste une question existentielle : que reste-t-il quand on perd sa taille, sa place, et ses repères ?
Une voix off nous le dit, d’ailleurs : le personnage joué par Jean Dujardin voulait tout changer, accéder à "mieux" et au final, lorsque tout change, il n’aspire qu’à retrouver cette vie qu’il voulait tant voir évoluer, parce que finalement, elle était parfaite !
Les décors et les effets spéciaux sont vraiment pas mal, et l’on croit assez bien que Paul ne mesure plus que quelques centimètres.
Mais au-delà de la prouesse technologique, j’ai trouvé que le film parlait de la fragilité de la vie, de résilience, de survie et de notre place dans l’univers.
Je ne sais pas si l’on peut le qualifier de film de science-fiction à proprement parler, tant il a un côté "psy", mais il en prend souvent la forme.
Au final, j’ai bien aimé, j’ai trouvé la performance de Jean Dujardin audacieuse et convaincante, et s’il repasse à la télé je le regarderai à nouveau avec plaisir, mais surtout, j’ai très envie de découvrir la version de 1957 !
Bande annonce :
De Jan Kounen
Avec Jean Dujardin, Marie-Josée Croze, Daphné Richard
A la lecture de l'article, j'avais des réflexions plus "sociologiques" qui me venaient à l'esprit.
Mais au visionnage de la bande annonce, c'est vrai que ça a plus l'air "psy". Les perspectives sont à peine oppressantes ^¨^. Cette perte de contrôle sur son environnement, cette privation de sa puissance individuelle, cet effacement progressif, me font d'ailleurs un peu penser à la vieillesse. Son inéluctabilité, et sa fin, peuvent elles aussi avoir sur certain individus, cet impact oppressant.
Je vais regarder si je peux le trouver, et y jeter un coup d’œil. Meurci pour le partage :* !
Il était au ciné tout récemment, je doute qu'il soit déjà trouvable ailleurs...
Et je m'en souviendrai.
