C’est la semaine d’Halloween !

Si, à l’instar de Noël, Halloween commence elle aussi à être perçue comme une fête commerciale, on peut dire qu’elle ne plaît pas qu’aux enfants : elle s’est également transformée en un rituel de nostalgie pour les adultes.

Voyez-vous, ma fille de douze ans m’a demandé hier de l’accompagner, pour une dernière année, sonner aux portes, avec ses copines (et une ou deux autres mamans) et j’ai dit oui, parce que même si moi, je n’ai pas trop sonné aux portes enfants, malgré tout j’ai bien envie de me prêter au jeu et même d’enfiler une tenue déguisée !

On constate, pour les pays qui la fêtent religieusement chaque année, un retour aux déguisements bricolés, aux films d’horreur des années 80-90, aux citrouilles sculptées à la main, qui me semblent tout autant de gestes qui réveillent la douceur mélancolique des souvenirs d’enfance, il ne s’agit pas que de fêter Halloween mais de retrouver une part de soi qui n’est plus là.

Imaginez l’ambiance ! Une soirée d’octobre, la lumière orangée d’un lampadaire sur des feuilles mortes, l’odeur de la cire fondue dans les citrouilles, un bon film de Tim Burton en fond sonore...

Halloween, ce n’est pas seulement la fête des enfants, au contraire, c’est aussi celle des enfants qui ont grandi avec Hocus Pocus ou Casper, et qui s’y replongent pour effleurer le passé, pour se souvenir avec nostalgie de ces moments où on aimait à se faire peur.

Certains tentent de retrouver leurs costumes d’autrefois, ou de les refaire à l’identique, d’autres préfèrent manger les bonbons de leur enfance ou ce qui s’en rapproche le plus, et parfois, on ressort les vieilles K7 audio ou VHS qu’on étale fièrement sur son compte TikTok.

D’aucuns préfèrent explorer les arts et surtout la manière dont la nostalgie influence la culture pop d’Halloween, notamment avec le retour du style gothique et victorien dans la mode, ou les musiques inspirées des vieux vinyles, si possible avec un petit grésillement.

Sur le petit ou grand écran, on se tourne plutôt vers Stranger Things, Beetlejuice, Coraline, etc, un peu comme si c’était un rituel de survie pour affronter le temps qui passe, les pertes qu’on peut subir d’amour (ou d’amis), la douceur sucrée d’un bon souvenir ou au contraire, devoir affronter nos vieux démons parce que justement, Halloween est le moment pour ça

Au final, chaque 31 octobre, s’il est certain que la lumière décline plus tôt chaque jour, ce n’est pas seulement parce que la nuit tombe : c’est aussi et surtout le souvenir qui frappe doucement à la porte, déguisé en revenant.