"Minute photo" Qui êtes-vous ?

Afin de mieux se connaitre, je trouverai intéressant qu’on puisse parler un peu de soi et de son travail photographique.

Et pour commencer, je vais un peu parler de mon travail, mais aussi de moi.

Explorateur urbain et photographe, connu sous le pseudonyme « Le Baroudeur », je suis originaire de Léglise et vis actuellement à Miécret (Havelange). Je travaille comme éducateur-animateur dans une maison de quartier pour la ville de Namur.

J’ai eu mon premier appareil reflex à l’âge de 19 ans. La photographie est pour moi une échappatoire, un moyen de m’évader du quotidien et d’entrer dans un monde parallèle.

J’ai d’abord commencé par photographier la nature, les paysages et les nombreuses merveilles que l’Ardenne nous offre au fil des saisons. Aujourd’hui, je continue dans la même lignée, mais en explorant les régions du Condroz et de la Famenne. C’est en 2013 que j’ai découvert l’urbex, grâce à des connaissances qui pratiquaient cette discipline. Une révélation pour moi sur le plan photographique !

Au-delà de l’aspect artistique, j’essaie de préserver la mémoire de ce que l’homme a construit, afin de partager ce patrimoine avec le grand public. Certains lieux disparaissent malheureusement sous les pelleteuses pour laisser place à de nouvelles constructions. Il est donc essentiel, selon moi, de laisser une trace du passé comme de le faire découvrir aux générations futures.

J’ai longtemps été fasciné par les résidences abandonnées, bien que ce soit un attrait qui s’est un peu estompé avec le temps. Aujourd’hui, mon regard est plus critique sur ce que j’explore et photographie. En revanche, le patrimoine industriel continue de me passionner, tant il témoigne d’un riche passé. Issu du monde agricole, j’ai aussi un attrait particulier pour les anciennes fermes abandonnées.

Grâce à ma participation à différents ateliers photographiques et formations en ligne, j’ai pu affiner mon regard, améliorer mes cadrages et perfectionner mon post-traitement. Depuis 2015, j’ai eu l’opportunité d’exposer mon travail dans divers lieux, ce qui m’a permis de riches échanges avec le public.

Je pratique différentes disciplines dans la photo :

1. L’urbex :

À mon sens, l’urbex est avant tout un témoignage. À travers la photographie, je cherche à figer un passé révolu et à conserver des traces de lieux voués à disparaître. C’est aussi une manière d’imaginer les vies et les histoires qui les ont animés. Lors de mes explorations, je ne suis jamais seul, car ces lieux représentent souvent des dangers potentiels. Nous sortons en petit groupe (2 à 5 personnes) : au-delà, cela devient moins discret et plus compliqué pour réaliser de belles prises de vue.

L’urbex, c’est aussi braver une certaine forme d’interdit, mais toujours dans le respect des lieux. Nous n’entrons que si un accès existe déjà (porte ouverte, fenêtre cassée…). Si aucune entrée n’est possible, nous repartons simplement.

Pour des raisons de sécurité, nous explorons toujours de jour. L’utilisation du flash est proscrite afin de rester discrets. Nous privilégions donc la pose longue dans les endroits sombres, même si les technologies actuelles nous offrent de nouvelles alternatives.

L’urbex permet de repousser ses limites, mais il est primordial de ne jamais prendre de risques inutiles pour une photo. Les lieux en ruine restent imprévisibles. Lors d’une sortie dans une ancienne friche industrielle, j’ai traversé un escalier délabré… Heureusement, plus de peur que de mal.

En dix ans de pratique, j’ai eu la chance de rencontrer de nombreuses personnes. Certaines sont devenues des ami·es, ajoutant une dimension sociale à ma passion. Enfin, en urbex, il faut connaître ses propres limites, mais aussi celles de ses compagnons. Parfois, on aide l’autre à repousser ses peurs ; d’autres fois, on tempère son audace.

2. Photo animalière :

Depuis 2020, je me suis mis à faire des photos animalières dans des affûts, où j’ai pu apprendre la patience ; celle d’observer les différents oiseaux, gibier, animaux de la forêt ; la patience de devoir prendre une photo.

3. Spotting :

Je pratique aussi ce qu’on appelle le spotting : qui est le fait d’aller prendre des photos en bord de piste, des avions qui décollent ou qui atterrissent. Le but est aussi de capturer les différentes versions d’avions qui existent, ou encore les livrées spéciales, comme cet avion de Brussels Airlines, avec notamment :

🎶 Amare : né de la collaboration avec le festival Tomorrowland.

⚽ Trident : dédié aux Diables Rouges et aux Red Flames, nos équipes nationales de football.

🏙️ Atomium : dernier ajout à la série, en l’honneur du monument emblématique de Bruxelles.

🐠 Rackham : hommage à Tintin, le héros incontournable de la BD belge.

4. Le modèle :

À une époque, j’en ai fait pas mal... Mais plus maintenant... Pourquoi ? Bonne question... Le manque de patience peut-être...

5. Divers :

Il m’arrive d’aller faire des événements et de prendre des photos pour mon plaisir, il m’arrive aussi de faire des sorties street, architectures... Bref, de toucher à tout !

Pour finir, la photo est un véritable échappatoire pour moi. En prenant des clichés, je me mets dans ma bulle et j’oublie presque tous mes tracas du quotidien. Je ne pense plus qu’au moment présent, et je mets de côté mes soucis de santé.

Et vous, quel est votre parcours ? Pourquoi faites-vous de la photo ?