Quand autre chose vous attend...
Laissez-moi vous raconter l’histoire d’un hasard qui fait bien les choses !
J’avais attendu ce mardi matin de janvier 2024 comme un précieux trésor. J’avais regardé les diverses prévisions météo tous les jours et toutes indiquaient que ce serait la meilleure journée pour voir les Pyrénées. J’avais déjà prévu mon parcours sur mes différents spots de contemplation. J’avais déjà tout programmé. J’étais mue par un enthousiasme incroyable et je n’avais pas peur de mettre le réveil un peu tôt bien que couchée trop tard. Je ne craignais pas non plus le froid annoncé, j’avais pour contrer ça prévu la tenue la plus chic de l’année : deux pantalons avec mes chaussettes par-dessus le premier, deux t-shirts, un pull, une polaire, un manteau, une grosse écharpe et des gants… il ne me manquait que le bonnet resté sur mon porte manteau aveyronnais. Tant pis, même les oreilles gelées, j’irai !
Première déception en regardant par la fenêtre… une sorte de brouillard de mi-altitude ne présageait rien de bon ! Mais j’avais décidé d’y aller quand même. À peine quelques kilomètres faits, je comprends très vite que ce brouillard bouche la vue jusqu’aux montagnes et que je ne verrai pas les Pyrénées. Malgré ça, je me dis qu’avec un peu de chance, le lever de soleil et la chaleur qu’il enverra vers les terres gersoises permettra de dissiper ce monstre brumeux… Mais il y a aussi une petite couverture nuageuse. Je regarde à nouveau la météo qui continue d’indiquer un temps bien dégagé. Je me dis que c’est local, alors je change de spot… mais ce n’est guère mieux. Je peste et je boude !
Que faire ? Abandonner, rentrer et se lover sous la couette bien chaude pour finir mon cycle de sommeil ? L’idée est très tentante, d’autant plus que mes yeux clignotent un peu trop de fatigue. Je prends le chemin du retour… jusqu’à ce que je me dise « Et si je cherchais des arbres ? ». Si l’horizon était bouché, l’ambiance était à la douceur et de beaux ramages pourraient très bien s’accommoder avec ce ciel doucereux auquel le discret lever de soleil donnait des couleurs pastel.
Je me réveille à cette idée. Mes yeux cessent de clignoter. L’enthousiasme reprend le dessus. Je croise alors quelques arbres charmants sur mon chemin puis celui-ci. La route est étroite et déserte, l’ambiance est particulière. Je l’aperçois de loin et je me dis qu’il ferait un sujet superbe. Le ciel est d’une grande douceur, ce n’est pas pour me déplaire. Arrivée face à lui, je me gare, je sors de la voiture, j’empoigne l’appareil photo, je zoome un peu, je cadre et... surprise : au pied de l’arbre, pas un mais deux chevreuils. Ce n’est plus de l’enthousiasme qui m’envahissait, mais du bonheur. C’est une scène que je souhaitais un jour pouvoir photographier…
Comme quoi, j’avais, une énième fois de plus, bien fait de me lever tôt, de persévérer (même s’il s’en est fallu de peu pour que je retourne me coucher !) et que le hasard fait bien les choses !
Et vous, avez-vous été les photographes d’un heureux hasard après ne pas avoir trouvé ce que vous aviez prévu de photographier ? Parlez-nous-en et montrez-nous vos clichés !
