Ma relation au corps : mon corps face au regard des autres
Ma relation au corps : mon corps face au regard des autres
Ce que je ressens
A la vue de mon corps, je ressens un jugement de la part de certains (beaucoup ? Pour moi du moins). Toujours complexée – à part à l’adolescence – par mon ventre, même s’il n’a jamais été trop énorme. Maintenant, il est un peu plus gros qu’il y a un an environ. J’ai l’impression que beaucoup de personnes regardent le ventre (même quand je n’y pense pas) comme s’il fallait regarder l’autre toujours dans les moindre détails.
Tout cela me crée une certaine anxiété à être rejetée pour mon corps, surtout auprès des hommes évidemment.
Mais je ne suis pas au courant si ce rejet se passe. Pas encore au courant ! XD
J’essaye d’être fière quand même de mon corps en général ; à part cela, comme j’ai de la chance de ne pas avoir de problèmes de santé physiques – pour le moment. Lucide
Origine de mon anxiété
J’ai grandi avec des remarques sur mon physique – ventre surtout- mais dans le sens « tu as un ventre plat, tu devrais manger plus, tu manges assez ? comment tu fais pour manger tout ça et être mince ? mange pas trop, tu vas grossir » venant de différentes personnes : amis, connaissances, famille.
Presque forcément, j’ai développé une peur de grossir qui s’est un peu atténuée au moment où ma sœur était atteint de TCA. Je mangeais un peu pour elle je pense. En tout cas, je voulais montrer l’exemple de manger aux repas. Ne pas montrer une image de corps sans forme comme j’avais. En effet, avant sa maladie, j’étais sans formes. On me disait plus « mange » comme si je ne mangeais pas alors que si.
Décalage entre mon regard et celui des autres
Je vois mon corps plus gros que ce que les autres pensent. Avec du recul, je pense que ceux qui ont regardé mon ventre avant que je ne grossisse avaient un peu de jalousie et cherchaient qqch à me reprocher quand j’étais limite dans l’IMC et bien à regarder au sport particulièrement en brassière short.
Je suis toujours surprise quand on me dit que je suis mince encore. C’est que je suis assez bien entourée:)
Les critiques, je n’en ai pas forcément, ça se passe plutôt dans le regard dans la rue et dans les groupes de sport.
Evolution
Je n’ai pas encore trouvé de moyen d’accepter mon corps totalement mais j’essaye par l’acceptation de qui je suis. Je viens de prendre (10 kilo en un an) donc je dois encore m’accepter, par le sport (marche, course à pied, natation quand je prends une carte abonnement), par les vêtements (qui me mettent en valeur quand je sais en racheter).
J’aimerais continuer à me foutre davantage de l’avis des autres sur mon corps, même si ça paraît «positif ». (c’est déjà mieux qu’une critique mais….). Ne pas écouter les « tu es mince pour ne pas avoir peur de grossir trop souvent. Peut-être me peser moins souvent ou prendre plus de recul par rapport à mon poids…
Continuer de fournir mes efforts pour montrer l’exemple:)
Voilà mon petit récit sur mon corps face au regard des autres.
À vos claviers pour une réponse ou un récit en article ! ;)
Je comprends.
La balance est un élément que j'ai banni de chez moi il y a longtemps. Je connais mes obsessions, je ne vais sûrement pas les nourrir.
Le fait d'être loin de ma famille, m'a peut-être aidée à ne pas me construire pour eux.
C'est un travail qui prend du temps, beaucoup mais il faut réussir à casser les attentes qu'ont les autres, pour toi. C'est à toi de choisir ce que tu veux (être).
Une petite anecdocte. Pour ceux qui me connaissent, je pèse un certain poids et j'occupe un certain espace. J'avais même une photo en soutien-gorge en galerie. J'adore la dérision. Cela a toujours été le cas. J'allais en vacances en Italie chez ma famille. Une année, c'est moi qui ai sonné le premier à la porte de la maison de mes grands parents, ma grand mère m'ouvre... Le premier mot qu'elle m'a sorti : maialitù, version argotisée de maialino. Petit cochon avec un sens très péjoratif. Charmante personne. Cette même personne allait à la messe trois à cinq fois par jour ! J'avais aux alentours des dix ans. J'en rigole encore après plus de quarante ans. Même à cet âge-là, je faisais la différence en l'être et le paraître. Ma grand mère voulait passer pour une sainte mais était un mauvaise personne. Valeur de ses mots proche du zéro. Il faut vraiment pondérer la valeur des propos de certaines personnes.
Et sinon... Si je n'étais pas une gourmande qui a la flemme, j'aurai sûrement le corps de mes rêves 😂 mais je préfère manger 😁
Mon tour de taille est pour moi la meilleure façon de cacher ce corps justement, plus il est grand et moins on me "voit". C'est une protection efficace - dans ma conscience- et c'est perdre du poids qui m'angoisse. Puisque dès que je ressemble à nouveau aux normées, je reçois de mes congénères des marques de reconnaissance qui mèneront (dans mon inconscience) à ma perte.
On échange si tu veux? je te file un peu de peur de maigrir et toi tu me donnes un peu de peur de grossir?
A une époque ont m'appelait "triple fesse" "3cul" "3fesses" et j'en passe tout ça pcq j'avais une tumeur à la fesse et qu'elle était plus grosse que l'autre ... Je vous raconte pas comment se construire en étant ado avec ce genre de commentaire... Puis cela à fait ma force et ce que je suis devenu aujourd'hui.
Après j'ai un corps hors norme, mais qui me plait :-)
On est souvent nos propres juges vis-à-vis de notre corps, mais ça ne veut pas dire qu’on doit se laisser envahir par les critiques ou les regards extérieurs.
D’ailleurs, même notre jugement sur nous-mêmes peut être faussé : apprendre à se traiter avec plus de bienveillance est tout aussi important.
Beaucoup de personnes traversent des phases où leur corps change, où elles se sentent mal jugées ou se jugent elles-mêmes trop durement.
Avec le temps et du recul, on se rend souvent compte que ce qu’on pensait « laid » ne l’était pas vraiment. Se détacher un peu du regard d’autrui, retrouver des activités qui font du bien (sport, soins, passions…), et surtout se parler comme on parlerait à une amie, aide à retrouver un rapport plus serein à son image.