Alien, le huitième passager

Dans l’espace, personne ne vous entendra crier !
Cette simple phrase, devenue culte, résume toute la terreur que distille Alien, le huitième passager, chef-d’œuvre signé Ridley Scott. Sorti en 1979, ce film n’est pas seulement un classique de la science-fiction : c’est l’expérience viscérale d’un cauchemar spatial qui continue de hanter des générations de spectateurs.
Avec Alien, le huitième passager, l’horreur dans les étoiles n’a jamais été aussi fascinante. Décryptage d’un huis clos cosmique à couper le souffle, prenez place et découvrez le tout premier opus de cette saga cultissime.

Le pitch : À bord du Nostromo, un vaisseau cargo perdu dans l’immensité noire de l’espace, sept membres d’équipage (et un chat) sont réveillés de leur sommeil cryogénique.

Un mystérieux signal de détresse est capté sur une planète déserte.
N’écoutant que leur courage, ou plutôt, le Code Spatial qui les oblige à s’y rendre faute de quoi ils ne recevront pas de prime, une expédition se rend sur la planète pour voir de quoi il en retourne.

Évidemment, c’était un piège !
Il s’avère que le message n’était pas un message de détresse, mais un message d’avertissement... et l’expédition ramène avec elle, à son retour, un organisme inconnu (le huitième passager) à bord du vaisseau.
L’officier Kane se fait agresser par cette forme de vie inconnue, un genre d’arachnide qui étouffe son visage.

Après que le médecin de bord lui ait retiré le spécimen, l’équipage retrouve le sourire.
Ils décident de se faire replonger dans un sommeil cryogénique pour retourner sur Terre, et, avant cela, dînent une dernière fois ensemble.
Manque de bol, avant la fin du repas Kane est pris de convulsions et voit son abdomen perforé par un corps étranger vivant, qui s’échappe dans les couloirs du vaisseau...

Voilà donc notre équipage à la recherche de ce monstre qu’il faut absolument buter : il s’avère que l’alien, dont on découvre que le sang est en réalité de l’acide, constitue une forme de vie horriblement parfaite, conçue uniquement pour tuer.
Même si le Code les oblige à ramener le specimen sur Terre aux fins d’être disséqué, ils se trouvent face à une telle énigme biologique qu’il n’est pas envisageable une seule seconde pour l’équipage de le ramener (ou, à tout le moins, de le ramener tout en restant en vie).
À partir de ce moment, la tension ne retombe jamais, chaque couloir peut cacher une ombre, une menace, chaque silence devient un cri suspendu.
On ne regarde pas seulement le film, on le subit, suspendu à l’image avec fascination et les nerfs à vif.

Il est un élément particulier pour ce film qui, je le rappelle, est sorti en 1979 : à une époque où les films étaient dominés par des figures masculines, Alien impose une protagoniste exceptionnelle, surtout pour l’époque : Ellen Ripley, incarnée par Sigourney Weaver.
Forte, lucide, voire même terriblement humaine, elle s’impose comme l’un des plus grands personnages de l’histoire du cinéma, ainsi que le prouveront les épisodes suivants de la saga.
Elle est d’ailleurs la première personne à vouloir mettre les collègues qui reviennent de l’exploration en quarantaine, avant que l’un de ses collègues n’ouvre le SAS contre son avis, permettant ainsi à la bête de pénétrer dans le vaisseau.
Sans jamais verser dans le cliché, Ripley incarne une résistance presque animale face à un ennemi indicible.

Alien est un film d’ambiance, mais pas que ! Ridley Scott fusionne le cinéma de genre avec une esthétique profondément travaillée. Le design industriel du vaisseau, les jeux d’ombre, la claustrophobie omniprésente… Tout respire l’oppression.
Et que dire du monstre, imaginé par l’artiste H.R. Giger : une créature d’un érotisme macabre, à la fois organique et mécanique, dont la simple apparition suffit à glacer le sang. On ne la voit pas souvent dans ce premier opus, comparé au second où on en voit limite trop !

Alien n’a pas mal vieilli du tout, avec ces effets spéciaux de l’époque qui étaient remarquablement faits pour du "sans numérique", et d’ailleurs, s’il a reçu deux oscars pour les meilleurs effets visuels et les meilleurs décors, ce n’est pas pour rien !
Ce film cultissime dépasse les codes du film d’horreur pour questionner notre rapport à l’inconnu, à la technologie, à la survie.
Il faut absolument le revoir, ne serait-ce que parce qu’il a ouvert la voie à toute une génération de films hybrides entre science-fiction et horreur, et qu’aucun (ou très peu) n’ont su égaler sa maîtrise du suspense ; mais surtout, au-delà d’un film culte, Alien est un rituel d’angoisse, une plongée hypnotique dans l’horreur pure, et que vous le découvriez pour la première fois ou que vous le revoyiez, une chose est sûre : vous ne regarderez plus jamais l’espace de la même façon.

Alien, de Ridley Scott
Avec Sigourney Weaver, Tom Skerritt, Veronica Cartwright, Harry Dean Stanton, John Hurt, Ian Holm, Yaphet Kotto, Bolaji Badejo
Bande annonce :
Par contre niveau héroïne badass, je suis team sarah connor 😍