La minute psy : Soutenir sans s’épuiser
Dans un environnement de travail, il peut arriver qu’un collègue traverse une période difficile — maladie, séparation, épuisement…
Lorsqu’il est absent ou moins présent, les autres se retrouvent souvent à apporter du soutien : répondre à ses questions, l’aider dans ses démarches, ou simplement l’écouter quand ça ne va pas.
Ce geste est humain, nécessaire, et souvent spontané.
Mais il pose une question essentielle : jusqu’où peut-on aider un collègue sans mettre en péril sa propre concentration, sa motivation, et sa santé mentale ?
Lorsque l’on interrompt son travail pour répondre immédiatement à une demande, la qualité et la continuité de nos tâches s’en trouvent affectées. Car il faut dire que des fois, la patience et lui ça fait deux !
À force, la fatigue, la nervosité et la perte de motivation peuvent s’installer, impactant non seulement notre travail, mais aussi la qualité de notre relation avec le public ou les usagers.
Alors, comment trouver l’équilibre ?
Peut-on dire : "Je comprends ta situation, mais je dois terminer ceci avant de te répondre" sans passer pour un insensible ?
Faut-il que la responsabilité du soutien repose uniquement sur les collègues proches, ou que la hiérarchie prenne aussi sa part ? Et d’ailleurs, dispose-t-elle des ressources nécessaires pour agir efficacement ?
Enfin, comment éviter que la solidarité ne se transforme en dépendance, où le collègue en difficulté compte davantage sur l’aide des autres que sur ses propres ressources ?
Autant de questions à poser collectivement, pour que l’entraide reste une force… et ne devienne pas une cause d’épuisement.

Pour la dépendance,je ne sais pas trop mais je pense qu'on est tous un peu dépendant les uns des autres logiquement ...
J'essaye d'être indépendante mais souvent on me dit asociale ou insensible alors parce que je garde mes sentiments pour moi pour pas gêner l'autre.
Ce serait donc la question inverse qui se pose pour moi: jusqu'à quel point je peux garder mon indépendance par rapport à l'autre qui veut peut être m'aider ?
Est ce que c'est possible de garder secret tout ? Je sais déjà avec mon expérience que non. On doit parler de ce qui arrive . .et puis après ca retourne contre soi malheureusement.
Pour revenir à la dépendance , je pense que tant qu'elle est saine ..qu'on ne retourne pas l'histoire de la personne contre elle, qu'on ne l'humilie pas , qu'on ne la juge pas , je pense qu'on peut être dépendant de l'autre.
Maus aujourd'hui on nous demande souvent le contraire
Comme pour tout, avoir un côté humain et empathe sert. Mais avec des limites, un cadre à voir avec les supérieurs. Et si tu sens que l’autre a besoin d’aide ++ lui suggérer une consultation (tjs dur à aborder ce sujet).
On a tous nos limites, le plus simple est de les respecter avec gentillesse en face :)
Un peu de dépendance à l'autre n'est en effet pas mal, comme dit Jade, mais il faut que celui qui écoute ait ses limites personnelles aussi ; pas s'épuiser pour l'autre.
Nous pouvons aussi faire appel à la cellule psychologique de la médecine du travail. En fonction de notre envie, elle peut soit juste nous écouter, soit essayer de trouver des solutions avec notre employeur .