Gratte-mer : les gratte-ciels du futur plongent sous l’océan
C’est au détour de la lecture des actualités sur internet qu’une subtile publicité a attiré mon regard. J’ai pourtant tout fait pour bloquer les pubs et entraîné mon regard à ne plus voir les publicités qui passaient tous les filtres, mais celle-ci a attiré ma curiosité et j’ai voulu creuser le sujet.
Et si les villes du futur n’étaient plus suspendues dans les nuages, mais ancrées dans les abysses ? Bienvenue dans l’univers hallucinant des "gratte-mer", ces mégastructures sous-marines tout droit sorties d’un rêve (ou d’un jeu vidéo).
Ils flottent tous....à la surface
Face à la montée des eaux, à l’explosion démographique et à l’épuisement des terres émergées, certains architectes ne regardent plus vers le ciel, mais vers les profondeurs. Les gratte-mer – ou seascrapers – sont les cousins aquatiques des gratte-ciels : des habitats verticaux immergés, pensés pour être autonomes, durables, et respectueux de l’environnement.
Imaginez une cité sous-marine où l’on cultive des algues phosphorescentes pour s’éclairer, où l’énergie est produite avec les courants marins, et où l’on vit dans une bulle géante reliée à la surface par un dôme futuriste.
Oui, c’est un peu Bioshock (bordel il faut que je les installe à nouveau), mais en moins dystopique (enfin, on espère).
Trois projets aussi fous que fascinants
Après avoir "entendu parler" de ces projets lors de mes pérégrinations sur internet, j’ai trouvé quelques projets sortis de cerveaux d’architectes bien inspirés.
Ocean Spiral – Japon (Shimizu Corporation)
L’esprit japonais par excellence : hyper-technique, ultra propre, et esthétiquement léché. L’Ocean Spiral est une spirale géante de 500 m de diamètre qui descend jusqu’à 4 000 m de profondeur. À son sommet, un dôme flottant accueille les habitants. À sa base, on imagine extraire des ressources minières ou capter l’énergie thermique des grands fonds.
Les grandes lignes :
- Objectif : 5 000 habitants, 100 % autonomie, zéro émission.
- Énergie produite via gradient thermique océanique (une technologie pas encore au point mais des recherches sont en cours) et à l’aide d’algues.
- Un design inspiré des coquilles de plancton.
Plus d’informations sur le site officiel.
Aequorea – Paris (Vincent Callebaut)
Ce projet imaginé par le bio-architecte belge Vincent Callebaut s’inspire de la méduse Aequorea victoria. Une forme torsadée qui flotte sous l’eau, une structure faite de plastique recyclé pêché dans les océans. Oui, on parle littéralement d’une méduse géante faite de déchets transformés en maison écolo.
Les grandes lignes :
- Le projet entier est imprimé en 3D à partir des plastiques du 7ème continent "Garbage Island".
- Le plastique est récupéré dans les cinq gyres de plastique des océans, ces grands courants circulaires qui rassemblent les déchets plastiques.
- Aquaponie, énergies bleues (je ne rentre pas le détail mais on parle de produire de l’énergie à partie des mouvements, températures et propriétés chimiques de l’eau).
Plus d’informations sur le site officiel.
The floating city – Chine (AT Design Office)
Plus modulaire, plus “urbain”, le projet chinois est plus une ville flottant à la surface qu’un gratte-mer se déployant sous les profondeurs. Il mise sur un assemblage de modules sous-marins flottants rattachés à une structure principale. On y trouve de tout : laboratoires, fermes, logements, zones de recherche, même des espaces touristiques. Moins conceptuel, plus fonctionnel. Mais comme dans tous les projets : une partie émergée, pour profiter de la lumière et du vent, et pour être relié à l’extérieur, et une grande partie immergée où la ville se développe.
Les grandes lignes :
- Inspiré des bases pétrolières mais en version verte.
- Un grand Lego sous l’eau.
- Idéal pour l’exploration marine ou les futures colonies flottantes (si destinée à être mobile comme les plateformes pétrolières).
Plus d’informations sur le site officiel.
Une utopie verte ou une techno-bulle pour riches ?
Atlantis, dans la série Stargate Atlantis
Interlude : Tous ces projets me font penser avec nostalgie à la série Stargate Atlantis, déjà à l’époque j’avais adoré ce concept de ville flottante, avec l’envie de pouvoir la visiter. Retour au sujet.
Les gratte-mer soulèvent des tonnes de questions.
L’idée de vivre en symbiose avec l’océan, plutôt que de le coloniser, semble géniale. La possibilité de dépolluer et revaloriser les déchets marins en les intégrant à l’architecture, est une excellente chose, tout comme l’innovation en matière d’énergie propre, d’agriculture sous-marine, de gestion circulaire des ressources.
Mais ces projets ne sont pas sans craintes, car le coût faramineux de ces structures est d’ores et déjà problématique : quel pays pourra développer les technologies suffisantes et financer la construction de ce genre de projet ? Cela nous laisse bien dubitatifs quant à la possibilité pour les citoyens lambda de pouvoir s’offrir un logement dans ces seascrapers.
On peut évoquer également les risques d’isolement psychologique pour les habitants, quoique si l’on parle de paradis pour milliardaires, il y a fort à parier qu’ils auront tout ce qu’il faut pour ne pas souffrir d’isolement.
La tentation de réserver ces habitats à une élite privilégiée pendant que le reste du monde meurt de chaud sera forcément là.
On y va quand ?
Soyons clairs : aucun gratte-mer n’a encore vu le jour grandeur nature. On en est au stade des maquettes, des modélisations 3D, et des prototypes de laboratoires. Mais à l’heure où les villes flottantes comme Oceanix Busan (Corée du Sud) commencent à émerger (littéralement), les gratte-mer pourraient bien être la prochaine étape.
Oceanix Busan
Oceanix Busan, kézako ? C’est un projet de ville flottante, le premier prototype mondial en train d’être construit et destiné à être déployé partout où ce sera nécessaire dans le monde. Le but premier est de donner une solution aux futurs réfugiés climatiques luttant face à l’inexorable montée des eaux qui a débuté. Apprenez-en plus sur cette ville ici ou là.
Alors, prêt à troquer ton appart avec vue sur le béton, ou ta maison perdue dans une campagne desséchée pour une capsule avec vue sur les abysses ?
Dis-nous ce que tu penses de ces projets futuristes : rêve écolo ou délire de science-fiction ?
La multiplicationd e ce type de structure influeras t'il sur les courant marin? Quid de leur resistance aux element et a leur dechainement? Comment l'humain reagirat'il au fait de ne plus forcement voir le soleil?
Meme si j'adore l'ocean, je ne suis pas sur d'être prêt a aller tester ma claustrophobie (car il y'en aura a rester enfermé tous le temps) j'ai encore trop besoin du plancher des vaches
C'est pour moi, un delire de science fiction encore (mais qui c'est) car si leur idée me semble géniale, il y'a beaucoup trop d'inconnue pour réaliser ce genre de projet et j'ai fortement peur que cela soit dévoyé par appat du gain et ou urgence climatique
Heureusement que ce n'est pas pour maintenant parce que j'ai déjà des frissons en matant une flaque d'eau, alors être plongée dans l'océan et y vivre… x_ x
C'est un sujet très intéressant!
Mais on risque d'être trop nombreux pour que ce soit faisable. 😕
Je ne vois pas d'avenir dans l'acier froid et sans âme. Se serait des sorte de villages mais peuplés quand même.
