Psychiatre, psy, neuropsy, thérapeute… Qui fait quoi ?
Vous cherchez un soutien psychologique, mais vous êtes perdu parmi tous les "psys" ?
Psychiatre, psychologue, neuropsychologue, psychothérapeute, thérapeute ou encore psychopraticien… Derrière ces termes parfois flous, se cachent des formations très différentes, des pratiques variées, mais aussi une même volonté : vous accompagner.
Dans cet article, on vous aide à mieux comprendre qui fait quoi, avec quelles compétences, et comment choisir, sans stigmatiser les uns ni idéaliser les autres.
🧬 1. Des métiers aux formations très différentes
👨⚕️ Le psychiatre : le médecin du psychisme
Le psychiatre est un médecin, spécialisé en santé mentale après une formation de base en médecine (environ 10 ans d’études). Il peut poser des diagnostics médicaux, prescrire des traitements, proposer des hospitalisations et suivre des pathologies sévères comme la schizophrénie, la dépression majeure ou les troubles bipolaires.
Il n’est pas nécessairement psychothérapeute, mais certains le sont également.
> 💡 À noter : certains psychiatres ont une approche très médicale, d’autres intègrent des dimensions relationnelles, psychothérapeutiques, voire humanistes.
🧠 Le psychologue : le professionnel du fonctionnement psychique
Le psychologue a suivi un Master universitaire en psychologie (bac +5) avec un stage obligatoire. Il travaille avec les outils de compréhension du psychisme (entretiens cliniques, bilans, tests projectifs ou cognitifs). Il ne peut pas prescrire, mais peut accompagner des enfants, adolescents, adultes, couples, familles…
Il existe plusieurs spécialités : psychologue clinicien, du développement, du travail, etc.
🧪 Le neuropsychologue : le spécialiste des fonctions cognitives
Le neuropsychologue est un psychologue spécialisé dans les troubles des fonctions cérébrales : mémoire, attention, langage, planification, etc. Il fait passer des batteries de tests permettant d’évaluer d’éventuelles anomalies (TDAH, troubles des apprentissages, lésions cérébrales, Alzheimer…).
Il n’assure pas toujours un suivi thérapeutique, mais joue un rôle clé dans les diagnostics.
🌱 2. Les métiers hors cadre réglementé… mais pas hors compétences
🪷 Le psychothérapeute : un titre désormais protégé
Depuis 2010, le titre de psychothérapeute est réservé aux professionnels diplômés (psychologues, psychiatres ou médecins) ayant suivi une formation complémentaire en psychopathologie.
Mais attention : tous les psychologues ne sont pas psychothérapeutes, et tous les psychothérapeutes ne font pas la même chose. C’est un titre légal, pas une méthode ou une école.
🌿 Le psychopraticien : un terme non protégé, mais parfois sérieux
Le mot "psychopraticien" désigne une personne formée à une approche thérapeutique (TCC, gestalt, systémie, analyse transactionnelle, hypnose, etc.), mais n’ayant pas nécessairement un diplôme universitaire en psychologie.
C’est un titre non réglementé, mais certains psychopraticiens sont bien formés, supervisés, et très compétents.
> Dans de nombreux territoires où l’accès aux psychologues est limité, les psychopraticiens apportent un soutien précieux et complémentaire.
🌀 Le thérapeute : le mot fourre-tout
Le mot "thérapeute" n’a aucune reconnaissance officielle. Il est parfois utilisé par des psychologues ou psychopraticiens, mais aussi par des personnes sans formation solide.
Ce n’est pas un titre, mais un terme générique, qu’il faut interroger : quelle école ? quelle formation ? quelle supervision ? quelle éthique ?
⚖️ 3. Le diplôme ne fait pas tout
Il est essentiel de rappeler qu’un diplôme ne suffit pas à garantir la qualité d’un accompagnement.
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Certains psychiatres, bien que diplômés, peuvent être peu disponibles, trop médicalisants ou maltraitants.
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Des psychologues peuvent être peu investis, rigides ou ne pas convenir à votre problématique.
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À l’inverse, des psychopraticiens ou des thérapeutes bien formés, supervisés, passionnés, peuvent offrir un cadre de soutien sécurisé, ajusté, profondément aidant.
> Ce qui soigne, ce n’est pas que le savoir, c’est aussi la relation, la posture, l’éthique, la capacité d’écoute et la supervision régulière.
🧭 4. Comment choisir son "psy" ?
- Interrogez librement la formation, le parcours, les approches utilisées, la durée du suivi, les tarifs.
- N’hésitez pas à poser des questions sur la supervision (le fait d’être suivi dans sa pratique par un professionnel référent).
- Testez la relation : vous devez vous sentir respecté, compris, jamais jugé.
- Il est légitime de changer si le courant ne passe pas.
💬 Une alliance, plus qu’un statut
Aujourd’hui, face à la montée de la détresse psychique et à la pénurie de psychiatres ou de psychologues dans certains territoires, les psychopraticiens et thérapeutes peuvent être un relais précieux. L’important est qu’ils soient formés sérieusement, éthiques, et transparents sur leur posture.
Il n’y a pas de psy parfait, ni de métier supérieur à l’autre. Il y a des humains, avec leur savoir, leur posture, et surtout leur capacité à créer une relation d’aide sincère.
Si vous trouvez cette personne, peu importe son titre : vous êtes entre de bonnes mains.
Très intéressant sinon ce rappel ! J'aime beaucoup le point 3 "Le diplôme ne fait pas tout". Ça se transpose sur tous les métiers.
Merci de tes explications.
Et c'est toujours un bon rappel de préciser que peu importe le médecin choisi, il ne doit jamais y avoir de jugement. Si on ne le sent pas on part ailleurs pour répondre à un besoin, et non chuter encore plus.
Psychologue oui, encore faut il tomber sur une personne qui vous mette en confiance et semble détricoter la pelotte d’informations qu’on balance parfois, faire des liens…
Psychothérapeute qui est psychologue de base mais qui mêle des soins énergétiques, huiles essentielles et emdr ça me paraît un bon combot pour certaines situation
Bref il y a â manger et à boire mais suffisamment de choix pour s’orienter :)
On y voit un peu plus clair.
L'idéal est de trouver l'approche et la personne qui nous convient pour pouvoir avancer.
