đŸ“ș SÉRIE : Skins

Un article de Fantomas-2
Publié le 03/09/2025
Dans la section #CinéSéries
Article public d'intéret général
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Connaissez-vous la série SKINS (UK) ?

Ado, j’avais adorĂ© la sĂ©rie "Et alors" (As If) qui Ă©tait diffusĂ©e sur KD2A, que je n’ai jamais retrouvĂ©e. J’en parlais avec une amie qui avait Ă©galement adorĂ© "Et Alors", et qui m’a conseillĂ© de regarder Skins qui selon elle, Ă©tait fait du mĂȘme bois.

Dans les articles que j’ai pu consulter, Skins est dĂ©crite comme Ă©tant "le cri brĂ»lant et brut d’une jeunesse sans filtre". MĂȘme si elle est capillotractĂ©e, une telle description ne pouvait pas manquer de m’intriguer. J’ai sautĂ© le pas, et c’est ainsi que je suis tombĂ©e dans Skins.

Je comprends tout Ă  fait qu’elle ait Ă©tĂ© dĂ©crite comme un vĂ©ritable phĂ©nomĂšne culturel, qui a changĂ© d’une certaine façon le paysage tĂ©lĂ©visuel par son audace, et son style inimitable.

Créée par Bryan Elsley et Jamie Brittain, elle a été diffusée entre 2007 et 2013 au Royaume-Uni, et a littéralement bouleversé les codes du teen drama de par son cÎté excessif et souvent brut.

il faut admettre que lĂ  oĂč de nombreuses sĂ©ries pour ados lissent les Ă©motions et enjolivent les situations, ne montrant que des situations gnan-gnan, grotesques ou convenues et qui se finissent toujours bien, Skins a choisi un rĂ©alisme cru : sexe, drogue, troubles alimentaires, santĂ© mentale, deuil, homosexualitĂ©, pression scolaire : aucun sujet n’est tabou. Certes, de nombreuses autres sĂ©ries traitent des mĂȘmes sujets, mais lĂ , on est quand mĂȘme sur un autre level.

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Chaque Ă©pisode a la particularitĂ© de s’attarder sur un personnage spĂ©cifique (comme "Et Alors, d’ailleurs), et offre ainsi une plongĂ©e intime dans sa psychĂ© et ses conflits, montrant un miroir de l’adolescence, sans retouche et sans fard.

Le ton est souvent sombre, mais jamais moralisateur. La sĂ©rie ne fait que raconter la vie de ses protagonistes, sans les juger, elle prĂ©fĂšre simplement raconter ce qu’est leur quotidien, leur vision, leurs attentes.. Cette posture empathique permet aux spectateurs de s’attacher Ă  ces personnages parfois instables, souvent Ă©corchĂ©s, mais avant tout profondĂ©ment humains, tels que nous pourrions tous l’ĂȘtre (ou l’avons Ă©tĂ©), avec nos failles, nos carences, nos peurs, nos tares.

Une autre originalitĂ© de Skins, c’est son format par "gĂ©nĂ©rations" : tous les deux ans, le casting principal est (presque) entiĂšrement renouvelĂ©, reflĂ©tant la nature Ă©phĂ©mĂšre de l’adolescence et prenant toujours des jeunes auxquels on peut s’identifier :

GĂ©nĂ©ration 1 (saisons 1 & 2) : Avec Tony, Effy, Cassie, Sid ou encore Chris, cette premiĂšre fournĂ©e est souvent considĂ©rĂ©e comme la plus emblĂ©matique et a d’ailleurs Ă©tĂ© ma prĂ©fĂ©rĂ©e. Elle pose les bases de l’univers intense de la sĂ©rie, oĂč le chaos intĂ©rieur de chaque protagoniste s’exprime Ă  travers leurs fĂȘtes dĂ©bridĂ©es ou les drames qu’ils rencontrent.

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GĂ©nĂ©ration 2 (saisons 3 & 4) : CentrĂ©e autour d’Effy (la seule Ă  faire le lien et qu’on retrouve un peu, tout le long), cette seconde vague introduit des figures comme Freddie, Cook, Naomi et Emily. La sĂ©rie gagne en noirceur, explorant des thĂšmes encore plus profonds, avec un peu plus de maturitĂ©.

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GĂ©nĂ©ration 3 (saisons 5 & 6) : Moins aimĂ©e par certains fans, cette derniĂšre gĂ©nĂ©ration n’en est pas moins audacieuse. Elle explore des identitĂ©s diverses et des enjeux sociaux plus contemporains. J’ai failli lĂącher au dĂ©but de la saison 5, mais je voulais absolument voir comment ça finissait, alors je me suis accrochĂ©e (et je ne regrette pas du tout)

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Skins: Fire, Pure & Rise (2013) : Une mini-saison spĂ©ciale en trois volets centrĂ©e sur Cassie, Effy et Cook, montrant l’évolution de leurs personnages devenus jeunes adultes.

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Skins UK a rĂ©vĂ©lĂ© de nombreux acteurs aujourd’hui reconnus Ă  l’international : Nicholas Hoult que je suis avec attention (vous l’avez vu dans Mad Max: Fury Road, JurĂ© n°2, Nosferatu et plus rĂ©cemment Superman), Dev Patel (Slumdog Millionnaire), Kaya Scodelario (Le Choc des Titans, Le Labyrinthe, Pirates des CaraĂŻbes), Jack O’Connell (qui a vraiment assurĂ© dans le rĂŽle de Blake Fielder-Civil, dans le biopic sur Amy Winehouse, un rĂŽle qui lui allait super bien) ou Daniel Kaluuya, (que vous avez pu voir dans Black Mirror, Johnny English, Kick-Ass 2, Get Out, Black Panther, et qui a Ă©galement scĂ©nariste de certains Ă©pisodes de Skins) ont tous fait leurs armes dans la sĂ©rie avant de percer au cinĂ©ma.

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C’est aussi dans sa maniĂšre de crĂ©er que Skins innove : les scĂ©naristes sont jeunes, souvent proches de l’ñge des personnages, ce qui permet une Ă©criture qui semble plus authentique, nerveuse et surtout plus connectĂ©e Ă  la rĂ©alitĂ©.

Plus d’une dĂ©cennie aprĂšs ses dĂ©buts, Skins reste une Ɠuvre culte. Elle a ouvert la voie Ă  d’autres sĂ©ries plus rĂ©alistes et audacieuses sur l’adolescence, comme Euphoria ou Sex Education. Sa bande-son est vraiment bien choisie, sa mise en scĂšne stylisĂ©e et son refus des clichĂ©s en font une rĂ©fĂ©rence encore citĂ©e aujourd’hui, mais surtout, Skins a eu le mĂ©rite de donner une voix aux jeunes, dans toute leur complexitĂ© ; pas comme des caricatures ou des stĂ©rĂ©otypes, mais comme des ĂȘtres en construction.

En conclusion, regarder Skins, ce n’est pas seulement suivre une sĂ©rie pour ados : c’est plonger dans un tourbillon d’émotions oĂč l’adolescence est dĂ©peinte dans ce qu’elle a de plus douloureux, mais aussi de plus vivant. Un cri sincĂšre, parfois violent, et surtout, un Ă©lectrochoc gĂ©nĂ©rationnel.

J’ai toujours eu envie de voir la version US, mais je suis tellement attachĂ©e Ă  la version UK que je n’ai jamais osĂ© franchir le pas et si jamais vous avez vu les deux, je veux bien avoir votre avis !

2 commentaires
Un gars
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Clairement une de mes sĂ©ries favorites et je me suis refait l’intĂ©grale l’annĂ©e derniĂšre.
J’avais peur de revoir les perso une fois atteint l’ñge adulte, surtout pour Effy et Cook vu que ce sont mes perso prĂ©fĂ©rĂ©s, mais j’ai trouvĂ© ça rĂ©ussi.
Quelques acteurs ont mĂȘme trouvĂ© un rĂŽle dans game of thrones aprĂšs ça et Kaya Scodelario a la carriĂšre qu’on lui connaĂźt dĂ©sormais.

Effy > row
Truc
()
Oh, le clin d'Ɠil Ă  "Et Alors" 😁 J'aimais bien cette sĂ©rie et KD2A dans son ensemble !

En revanche, Skins, jamais vu :/
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