🧠 Et si l’anxiété n’était pas votre ennemie ?

Comprendre ce signal du corps qu’on diabolise trop vite

> “Je ne sais pas ce que j’ai… j’ai la boule au ventre, je transpire, j’ai la gorge nouée. Mais tout va bien, pourtant !”
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> Si cette phrase vous est familière, bienvenue dans le monde étrange de l’anxiété. Ce n’est pas une maladie, ce n’est pas une faiblesse, ce n’est même pas forcément un problème. C’est un message du corps. Et souvent, il dit quelque chose d’important.

🤯 Anxiété, angoisse : deux notions à ne pas confondre

On utilise souvent les deux mots comme des synonymes, mais ils ne désignent pas la même chose.

• L’angoisse, c’est un ressenti psychique, une impression intérieure floue, parfois envahissante, sans objet précis. Elle surgit comme un malaise, un vide, une tension invisible.
• L’anxiété, elle, est la traduction physique de cette angoisse. C’est le corps qui prend le relais parce que ça déborde à l’intérieur. C’est le cœur qui s’emballe, les mains moites, le souffle court, la boule dans la gorge.

Dit autrement : l’anxiété, c’est quand le corps parle à la place de ce que l’on n’arrive pas à dire ou à comprendre.

😳 L’anxiété n’est pas forcément liée à la peur

C’est là que ça surprend : on croit souvent que l’anxiété est une peur exagérée. Mais en réalité, elle peut surgir avec n’importe quelle émotion forte.

• Un trop-plein de tristesse peut déclencher de l’anxiété.
• Une colère rentrée aussi.
• Même l’amour, l’excitation ou la joie peuvent y mener… quand c’est trop, trop vite, trop fort.

L’anxiété n’est pas un bug. Elle dit juste : “Là, maintenant, c’est trop pour moi.”

🧬 Une réaction de survie mal adaptée à nos vies modernes

Historiquement, l’anxiété est un mécanisme de défense archaïque. Elle prépare le corps à réagir : fuir, combattre, se figer. Quand nos ancêtres croisaient un danger réel, ce système les sauvait.

Le hic ?
Nos “dangers” à nous ne sont plus des lions dans la savane, mais un mail professionnel mal formulé, une relation bancale, un souvenir douloureux, un imprévu qui dérange.
Le corps réagit comme si c’était la guerre, alors qu’on est juste face à une réunion Zoom. Et ça crée un décalage : on se sent en danger, sans comprendre pourquoi.

🗣 Ce que l’anxiété essaie de vous dire

Et si, au lieu de vouloir la faire taire, on l’écoutait ?
L’anxiété n’est pas une ennemie, c’est une messagère maladroite. Elle ne dit pas “tu vas mourir”, elle dit souvent :

> “Tu ressens quelque chose de fort, mais tu ne l’as pas encore identifié.”
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> “Il y a un truc en toi qui demande à sortir, à être reconnu.”
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> “Tu es en train de franchir une limite, et ton corps t’envoie un signal.”

Elle est un signal d’alerte émotionnel, pas un verdict. Elle appelle à ralentir, à observer, à écouter ce qui se passe dedans.

🧰 Apprivoiser l’anxiété au lieu de la fuir

Alors, que faire quand elle est là ?
Voici quelques pistes concrètes, loin des recettes magiques mais utiles pour reprendre la main :

• Ancrer son corps : sentir ses pieds au sol, sa respiration, ses appuis. Revenir à quelque chose de tangible.
• Mettre des mots (même flous) : “Je ressens quelque chose, c’est confus, mais c’est là.”
• Respirer, doucement, consciemment, même 2 minutes.
• Accepter de ne pas tout comprendre tout de suite. Il n’y a pas toujours un “pourquoi” clair.

L’idée n’est pas de la “calmer” à tout prix, mais de ne plus la subir passivement.

🌱 L’anxiété n’est pas le problème… elle pointe le vrai sujet

Ce n’est pas l’anxiété le vrai problème.
Le vrai sujet, c’est ce qu’elle signale : un débordement émotionnel, une difficulté à accueillir ce qu’on traverse, un besoin de se réajuster.

Alors la prochaine fois qu’elle frappe à la porte, au lieu de vouloir la faire fuir…
🧡 Demandez-lui plutôt ce qu’elle essaie de vous dire.