đ Profil : Spirales

đ Synopsis
Je suis tombĂ©e sur ce livre dans une ressourcerie prĂšs de chez moi : pour lâachat de trois livres le quatriĂšme Ă©tait offert. Une offre Ă ne pas refuser, surtout quand on a dĂ©jĂ trois livres en main ! La quatriĂšme de couvâ Ă©tant croustillante, je lâai pris.
đ EpitomĂ©
HélÚne, la cinquantaine paisible, mÚne une vie sans histoire auprÚs de son mari, de son fils, de sa fille et de ses petits-enfants.
Une épouse modÚle, une femme parfaite.
Un jour dâĂ©tĂ© caniculaire Ă Paris, sur un coup de tĂȘte, elle cĂšde aux avances dâun inconnu. LâadultĂšre vire au cauchemar quand, au lit, lâamant sans nom meurt dâune crise cardiaque.
HĂ©lĂšne sâenfuit, dĂ©cidĂ©e Ă ne jamais en parler et, surtout, Ă tout oublier. Mais dans son affolement, elle laisse son sac Ă main⊠avec ses papiers.
HappĂ©e par une spirale infernale, HĂ©lĂšne ira trĂšs loin pour sauver les apparences. TrĂšs loin, mais jusquâoĂč ?
Dans ce roman au suspens hitchcockien, Tatiana de Rosnay explore les arcanes de la bonne conscience et la frontiĂšre fragile entre le bien et le mal.
đšïž Un mot sur lâauteur
Tatiana de Rosnay est une écrivaine, scénariste et journaliste franco-britannique, née le 28 septembre 1961 à Neuilly Sur Seine.
Elle a la particularitĂ© de traduire elle-mĂȘme ses romans (en anglais ou en français)
Son roman le plus connu est "elle sâappelait Sarah", qui a reçu de nombreux prix et a Ă©tĂ© adaptĂ© au cinĂ©ma.

đș Mon avis
Le livre dresse le portrait de la trÚs distinguée et respectable HélÚne Harbelin, agréable quinquagénaire qui a eu une vie irréprochable, bien éduquée.
Elle se rend chez une amie malade et rencontre un inconnu qui lâinvite chez elle. Elle refuse, outrĂ©e, et passe quelques jours Ă fantasmer, et Ă se demander ce qui se serait passĂ© si elle y Ă©tait allĂ©e.
Ăvidemment, elle y retourne... et cette fois, rentre chez lui, pire ! Elle couche avec.
Manque de bol, le mec clasme façon FĂ©lix Faure, aprĂšs lui avoir apportĂ© un orgasme comme elle nâen avait jamais eu de sa vie.
PaniquĂ©e, elle sâenfuit. Manque de bol (encore !), elle oublie son son sac Ă main...
Le titre du livre est donc particuliĂšrement Ă©vocateur puisquâelle tombe dans la spirale de la culpabilitĂ©, de page en page, lâatmosphĂšre devient aussi oppressante quâun cauchemar une nuit de canicule, une spirale de mensonges, de mauvais choix, oĂč HĂ©lĂšne fera tout pour conserver les apparences, cacher ses peurs, ses carences, garder la tĂȘte haute, la dignitĂ© Ă tout prix et quoi quâil en coĂ»te, ne rien dire.
Le livre dĂ©marrait sur les chapeaux de roue ! Cependant, jâai vite trouvĂ© les Ă©vĂšnements assez improbables et jâavoue mâĂȘtre forcĂ©e pour le terminer, malgrĂ© le thĂšme intĂ©ressant.
Mais il nâest pas trĂšs Ă©pais et Ă le mĂ©rite dâĂȘtre trĂšs vite lu.
Je lâai plus vĂ©cu comme un voyage introspectif dans la vie dâune personne aisĂ©e, de son fonctionnement, du cheminement de sa pensĂ©e ; la lecture nâĂ©tait pas dĂ©sagrĂ©able, mais les Ă©vĂšnements mâont souvent paru assez alambiquĂ©s.
Jâai souvent eu la sensation de lire le style dâĂ©criture de Zola (pour ThĂ©rĂšse Raquin) ce qui mâa assez plu !
La fin mâa un peu déçue, mais je ne regrette du tout pas de lâavoir lu.
đ Citations
âïž Et comment avait-elle pu abandonner cet homme mort ? Il Ă©tait certainement le fils, le frĂšre, le pĂšre de quelquâun. Comment en Ă©tait-elle arrivĂ©e lĂ ? Elle qui se souciait tant des autres. Elle qui Ă©tait si gĂ©nĂ©reuse. Elle ne se reconnaissait plus. Elle ne savait plus qui elle Ă©tait.
âïž Lâattente la rendait folle. Elle nâen pouvait plus. Elle se sentait rongĂ©e de lâintĂ©rieur par quelque chose. Comme une brĂ»lure.
âïž La vie sâĂ©tirait lentement, comme une coulĂ©e de mĂ©lasse qui sâĂ©chappe avec mollesse dâun pot renversĂ©.
âïž Mais ce nâĂ©tait pas sa jeunesse qui lui manquait ce matin, alors quâelle se maquillait devant son miroir, non, câĂ©tait une certaine forme d insouciance dont elle n avait pas assez tire profit. Une joie de vivre. Une gaietĂ© frivole.
âïž Câest ainsi que les morts se vengent. Elle le sait, maintenant. Pendant la journĂ©e, elle tient, elle est bridĂ©e dâacier. Mais la nuit, les morts entrent par effraction dans son sommeil. Le Serbe et sa langue noire, ses yeux rĂ©vulsĂ©s, qui commence toujours par la pĂ©nĂ©trer dâun sexe rigide dont elle se souvient encore, qui sâacharne sur elle tandis quâHenri dort Ă ses cĂŽtĂ©s, qui pĂ©trit ses seins, ses hanches de ses mains de cadavre, et quâelle subit avec effroi et plaisir mĂȘlĂ©s.
âïž Elle a lâimpression dâun pan de vie tout entier qui vient de se terminer. Quelque chose dâirrĂ©mĂ©diable. De fini. DâenvolĂ©.
âïž Au fil des jours, personne ne remarquait son Ă©tat. Personne ne voyait quâelle nâallait pas bien. Quâelle avait des vertiges, mal au cĆur, Ă la tĂȘte. Quâelle avait peur. Quâelle vivait un cauchemar. Non, on ne voyait rien. On sâen fichait. On sâen tapait le coquillard. CâĂ©tait toujours elle, aprĂšs tout, qui sâoccupait des autres, qui veillait sur les autres. Il nây avait personne pour se prĂ©occuper dâelle. Personne. Et pour la premiĂšre fois, elle sentit sourdre en elle une colĂšre nouvelle.
đ RĂ©fĂ©rences
Tatiana de Rosnay
EAN : 9782253128069
192 pages
đ CatĂ©gories
Roman policier, polar
đ CrĂ©dits
Babelio Wikipedia
Une pillule bleu, une assistante et un dose de pentobarbital.
Pour ce qui est du livre le pitch me fait penser a une série que j'ai vu y a pas longtemps mais je reviens plus sur le nom. (C'est avec Penny de TBBT)