🎥 CINÉ : The Substance

Âmes sensibles, s’abstenir !
Le film est gore, choquant, et tapageur, et pourtant on ne peut pas en détacher les yeux. À bien y réfléchir, c’est surtout une satire de notre société : il pointe du doigt, sans détour, la misogynie, l’âgisme, le culte de la célébrité et du fake.

Le pitch : Elisabeth Sparkle est animatrice d’une émission d’aérobic. Jugée trop vieille, elle est virée le jour même de ses 50 ans par son patron. Alors que son moral est au ras des pâquerettes, elle est contactée par un mystérieux laboratoire qui lui propose une "substance" miraculeuse : si elle se l’injecte, elle pourra obtenir une version améliorée d’elle-même, qui lui permettrait de défier le temps, grâce à une modification cellulaire de son ADN.

Le "Jingle" le dit : "Avec The Substance, vous pouvez générer une autre version de vous-même, plus jeune, plus belle, plus parfaite. Il suffit de partager le temps. Une semaine pour l’une, une semaine pour l’autre. Un équilibre parfait de sept jours. Facile n’est-ce pas ? Si vous respectez les instructions, qu’est ce qui pourrait mal tourner ?"
Évidemment, on s’en doute, tout va foirer au-delà de nos espérances.

On suit donc Demi Moore, Elizabeth Sparkle, qui commande cette substance et devient, une semaine sur deux, Sue (Margaret Qualley), qui réussit l’exploit de se faire engager pour l’émission d’aérobic qui remplace la sienne !
Dès les premières minutes, j’ai été absorbée par ces images horrifiques et surtout hypnotiques et magnifiques à la fois.
Chaque plan est finement travaillé, il était difficile de détacher son regard, et si par hasard cela arrivait, les bruits amplifiés vous rappelaient tout de suite à l’ordre, tout autant que la BO qui était prenante.
J’avais parfois l’impression me retrouver dans "Requiem for a dream" ou "American Horror Story", ou de lire un Stephen King, montrant toutes les failles de notre monde actuel, en version très très cul et très très crue.

Le jeu de Demi Moore m’a bluffée, très sincèrement je me demande comment elle a pu passer à côté de l’Oscar (même si j’ai vu Anora que j’avais adoré et que l’actrice Mikey Madison, qui l’a eu, m’avait bluffée), je pense pour le coup que Demi Moore le méritait vraiment pour sa performance.
La fin était capillotractée, mais dans l’ensemble j’ai bien aimé.
Il donne vraiment matière à réflexion... À découvrir, surtout si vous aimez le style horrifique.
De Coralie Fargeat
Avec Demi Moore, Margaret Qualley, Dennis Quaid...
bande annonce
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