Cloud Atlas

Un article de Fantomas-2
Publié le 22/06/2025
Dans la section #SciFi
Article public d'intéret général
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Conforme ou séditieux?

Il y a des films qui font rire, d’autres qui font pleurer, d’autres qui font réfléchir. Et puis, il y a Cloud Atlas, cette œuvre étrange et fascinante. D’aucuns diront qu’elle est aussi lisible qu’un sudoku en sanskrit, qui réussit l’exploit de faire pleurer de confusion avant d’illuminer de beauté. Mais moi je vous dis qu’il s’agit d’un des films "sans lesquels la vie ne vaut d’être vécue".

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Imaginez un puzzle géant où chaque pièce viendrait d’un siècle différent, parlerait une langue différente, et serait interprétée par Tom Hanks déguisé en trente-sept personnages (dont un gangster irlandais, un médecin colonial raciste, et un écrivain post-apocalyptique qui dit "la Vérité-Vraie"). Voilà Cloud Atlas.

Derrière ses récits enchevêtrés et ses sauts temporels dignes d’un trampoline quantique, Cloud Atlas est une lettre d’amour à l’âme humaine. Une déclaration passionnée au fait que nos actions, si minuscules soient-elles, résonnent à travers les siècles comme un écho obstiné.

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Vous en voulez la preuve ? Regardez Sonmi-451, une serveuse clonée d’un fast-food futuriste, dont l’éveil à la liberté vous arrache plus de larmes encore que Le Tombeau des Lucioles. Et pourtant, c’est aussi l’histoire où un éditeur britannique se retrouve enfermé dans une maison de retraite transformée en prison gériatrique.

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Cloud Atlas, c’est la beauté du chaos (et des faux nez). La magie de Cloud Atlas, c’est ce mélange improbable entre profondeur philosophique et comique absurde. On peut pleurer devant une lettre d’amour écrite au XIXe siècle entre deux hommes, puis éclater de rire vingt minutes plus tard quand Hugh Grant incarne un cannibale tatoué qui hurle dans la forêt comme un manager bourré au camping des Flots Bleus.

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Et pourtant, quelque chose nous tient, c’est indéniable. Il y a un fil invisible qui relie toutes ces vies, tous ces visages, même quand c’est la même actrice grimée en Coréenne, puis en Mexicaine, puis en vieille Anglaise. C’est chaotique, brillant et surtout, profondément humain.

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Regarder Cloud Atlas, c’est comme faire un rêve lucide : tu ne comprends pas toujours où tu es, ni pourquoi tu es ému par un homme avec un œil de verre et une coupe mulet. Mais ton cœur, lui, sait. Il reconnaît l’amour qui traverse les corps, les genres, les époques. Il reconnaît le courage de dire non à l’injustice. Et il comprend que parfois, il faut rire du ridicule pour supporter le sublime. Un fou rire dans l’éternité.

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En conclusion : on est tous Tom Hanks quelque part. Au fond, Cloud Atlas nous dit que nos âmes voyagent, trébuchent, se retrouvent, se quittent, mais qu’elles laissent des traces. Même dans un rire. Même dans une larme. Même dans une perruque mal collée.

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Mention spéciale pour Ben Wishaw que j’ai découvert dans ce film et que je surkiffe.

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C’est une odyssée émouvante, un poème déguisé en Rubik’s Cube, un chef-d’œuvre pour ceux qui aiment se perdre pour mieux se retrouver.

Et toi, (Hannibal) lecteur ? Tu n’as pas changé le monde aujourd’hui, peut-être. Mais tu as souri. Et quelque part, dans le futur, une version de toi te dira merci.

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Cloud Atlas, de Lana Wachowski, Tom Tykwer, Lilly Wachowski, d’après le roman Cloud Atlas Cartographie des Nuages de David Mitchell

Avec Tom Hanks (Zachry, Dermot Hoggins, Isaac Sachs) Halle Berry (Luisa Rey, Femme indienne, Meronym), Hugo Weaving (Vieux Georgie, Infirmière Noakes, Mephi), Jim Sturgess (Hae-Joo Chang, Adam Ewing, Un pauvre client de l’hôtel), Hugh Grant (Superviseur Rhee, Denholme Cavendish, Lloyd Hooks), Ben Whishaw (Robert Frobisher, Un membre de la tribu, Georgette) et le merveilleux Jim Broadbent (Timothy Cavendish, Vyvyan Ayrs, Un musicien coréen), Bae Doo-na (Sonmi-451, Femme mexica), Susan Sarandon (Yosouf Suleiman, Ursul...)

Bande annonce

Quand vous regarderez le film, à la toute fin, il vous montre quels personnages ont été joués par les acteurs, et je peux vous dire qu’après plusieurs visionnages, je ne les repère toujours pas !

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1 commentaire
Un Observateur
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Je pense avoir vu des extraits trainer sur le net.
ça a l'air vraiment intéressant à regarder.
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