Total Recall de Paul Verhoeven

Un article de Fantomas-2
Publié le 14/07/2025
Dans la section #SciFi
Article public d'intéret général
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Je vais vous parler aujourd’hui d’un film qui compte énormément pour moi : Total Recall : où quand Schwarzi fait un peu de sport dans l’espace et perd la boule, mais quand je dis ça, ce n’est pas un effet de style, non !! Il perd la boule littéralement.

Sorti en 1990 et adapté du roman éponyme de Philip K. Dick publié en 1966, Total Recall est un chef-d’œuvre de science-fiction où Arnold Schwarzenegger joue... Arnold Schwarzenegger, sauf que là, il s’appelle Douglas Quaid. Un rôle taillé sur mesure, même si nous, tout ce qu’on voit, c’est Terminator faisant un rêve lucide sous acide et se réveillant avec une pelle mécanique dans les sinus.

C’est Total Recall.

Le pitch (sans spoiler, mais avec quelques hallucinations) : Douglas Quaid est un type on ne peut plus banal.

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Il a un job tout aussi banal, une femme vraiment moins banale, elle, puisqu’elle ressemble étrangement à Sharon Stone (parce que c’est Sharon Stone), et, on ne sait pas trop pourquoi, il a surtout une obsession pour Mars.

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Lassé de son train-train et de sa vie dans laquelle il se fait chier comme un rat mort, au lieu de s’acheter une maison secondaire ou de faire du yoga, comme les gens normaux, il décide de se faire implanter de faux souvenirs de vacances (sur Mars, of course) dans son cerveau.

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Sauf que, peut-être que ces souvenirs sont vrais. Ou faux. Ou involontairement vrais. Ou... bref, c’est compliqué, comme un rêve dans un rêve dans un souvenir avec des aliens qui puent des bras et sentent et le vieux bidon d’huile rouillé. En vrai, on ne sait pas trop, mais on ne peut pas s’arrêter de regarder tellement c’est addictif.

Arnold joue Quaid avec la subtilité d’un marteau-piqueur : il cogne, il hurle, il transpire à grosses gouttes et balance des répliques qui sentent la testostérone des années 80 et ne collent plus trop avec notre époque de 2025. Chaque scène est un prétexte pour exhiber ses muscles ou faire exploser un truc, voire les deux en même temps. Mais au fond, il est touchant, ce Quaid, après tout, il ne fait que continuer à chercher qui il est. Un ouvrier ? Un espion ? Un gars avec une sinusite géante ? Il n’en sait rien et nous non plus.

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Le film, qui a été réalisé par le réalisateur néerlandais Paul Verhoeven ne fait pas dans la dentelle. Des films très cul (Showgirls, Basic Instinct), et surtout très cultes. Il nous a aussi offert RoboCop (le Christ en ferraille) et Starship Troopers (la propagande spatiale la plus jouissive du cinoche). Avec Total Recall, il joue le jeu à fond : violence graphique, satire politique, effets spéciaux bien gores, mutants à foison. À un moment, un mec sort littéralement un alien de son ventre comme un tour de magie (et ce n’était même pas un Goa’uld).

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On ne peut pas parler de Total Recall sans évoquer Kuato, un genre de Yoda biologique qui vit dans le bide d’un autre gars et qui murmure des trucs cryptiques comme "Ouvre ton esprit". Une icône. Un mystique. Le cauchemar de votre dermatologue !

Malgré toutes mes critiques acerbes, ce film est cultissime pour moi, et pas seulement parce que je l’ai regardé "un million de fois" avec mon petit frère !

Je kiffe ces effets spéciaux à l’ancienne qui (à mes yeux) tiennent encore la route (bon ok, sauf peut-être les yeux globuleux de Quaid quand il manque de crever sur Mars, on dirait deux balles de ping-pong sous pression ; eux, ont mal vieilli, mais le reste est plutôt pas mal, nan ?), mais surtout les thèmes chers aux Ricains y sont évoqués : l’identité, la mémoire, la liberté, avoir son libre arbitre… même s’ils sont plus ou moins traités à coups de sulfateuse.

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J’ai adoré les répliques aussi, "Get your ass to Mars" ("on se casse sur Mars"), "Consider that a divorce" (vous n’avez quand même pas besoin que je vous traduise ça, si ?), ou encore "See you at the party, Richter!" (pareil, faut pas déconner) – le tout avec l’accent autrichien le plus cool du cinéma. Mention spéciale aussi pour "deux semaines" que je ressors très souvent (et pour laquelle mon mec a aussi envie de m’envoyer une assignation en divorce dès qu’il m’entend la prononcer)

Pour finir sur une bonne note, Total Recall, c’est un peu comme si Nietzsche écrivait la fan-fiction de Die Hard, après avoir bu du Red Bull toute la nuit et s’être fourré un peu de persil dans le nez. C’est intelligent, mais camouflé sous trois couches de pains dans la gueule sauce bourre-pifs aux amandes caramélisées, de mutants chelous et de décors en carton-pâte, mais justement, c’est tout ce qui fait son charme.

Et souvenez-vous : si un jour quelqu’un vous propose de vous implanter des souvenirs de vacances sur Mars... Dites oui. Mais gardez votre aspirateur nasal à portée de main !

Deux semaines, deux semaines... !

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7 commentaires
Truc
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J'ai vu le film à sa sortie en VHS j'avais 5 ou 6 ans, la scène ou le gars à les yeux qui sortent de leur orbite en début de film m'avait traumatiser :))

Effectivement les effets spéciaux sont encore cool à regarder aujourd'hui.

De façon général j'aime beaucoup de cinéma de science fiction de Paul Verhoeven. Y a toujours un sous texte intéressant de l' Amérique.
Un espion
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Trop de trauma avec ce film, que j'ai probablement, aussi, vu trop tôt. Je n'ai jamais eu le foi de le regarder à nouveau tant je sais à quoi m'attendre d'un point de vue visuel et j'ai peur de réveiller des angoisses profondes. 😂😭
Un témoin
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J'adore ce film ! Je connais certaines répliques par cœur 😋 Je l'ai revu il n'y a pas si longtemps.
Bidule
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Il se passe quoi si je mentionne le remake de 2012 ?

😇
Un Intrus
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N'y pense même pas !!! 😡 Quelle hérésie !

un fureteur
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Je ne l'ai pas vu, il est si nul que ça ?
Un gars
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Disons que le pari était osé... Je ne sais pas s'il a bien marché, d'ailleurs.
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