Le harcèlement scolaire : pourquoi l’école peine-t-elle à agir ?
Analyse des freins institutionnels, psychologiques et culturels, et propositions de leviers d’action
Un phénomène massif, encore sous-estimé
Selon une enquête nationale menée en novembre 2023 par le ministère de l’Éducation nationale, 6,7 % des collégiens déclarent avoir subi cinq violences ou plus de façon répétée durant l’année scolaire.
👉 Source : education.gouv.fr
Les formes de harcèlement les plus fréquentes sont :
- Moqueries
- Mises à l’écart
- Violences verbales
Seulement 32 % des collégiens victimes ont sollicité l’aide d’un adulte de l’équipe éducative.
👉 Source : education.gouv.fr
Des freins institutionnels persistants
Une reconnaissance tardive du phénomène
Le programme pHARe, généralisé depuis la rentrée 2023 à tous les établissements, vise à structurer la prévention et la réponse au harcèlement.
Mais sa mise en œuvre reste inégale selon les établissements.
👉 Source : education.gouv.fr - Programme pHARe
Des procédures complexes et peu réactives
- Démarches administratives lentes
- Coordination difficile entre équipes éducatives, médico-sociales, et rectorat
- Manque de référents clairement identifiés pour les élèves
Des freins psychologiques et culturels
Banalisation des violences
Beaucoup de comportements violents sont minimisés : moqueries, bousculades, insultes.
Ils sont souvent considérés comme de simples « chamailleries » ou « conflits normaux ».
Une culture de la performance scolaire
La priorité est encore souvent donnée aux résultats académiques, au détriment du bien-être psychologique.
Un élève harcelé, mais qui réussit scolairement, est souvent moins visible.
Une parole d’enfant peu valorisée
Certains enfants ne sont pas crus. Le principe de « neutralité » (« il faut entendre les deux versions ») dessert la victime.
Cela entraîne un sentiment d’injustice et de découragement à parler.
Des leviers concrets pour agir
Former systématiquement tous les personnels
Objectif affiché par le ministère : former 100 % des personnels d’ici 2027.
👉 Source : education.gouv.fr
Cela concerne :
- Enseignants
- CPE, surveillants
- Personnel de restauration, agents techniques
Mettre en place des cellules d’écoute
Créer des espaces sécurisés, animés par des professionnels formés, où les élèves peuvent parler en toute confidentialité.
Intégrer des séances régulières d’éducation relationnelle
- Apprendre la régulation émotionnelle
- Travailler l’écoute active et l’empathie
- Développer des outils de gestion des conflits
Associer activement les familles
- Informer sur les signes à surveiller
- Créer des temps de dialogue parent-école
- Co-construire les réponses éducatives
Conclusion : pour une école protectrice et engagée
Agir contre le harcèlement, c’est :
- Protéger les élèves
- Préserver le climat scolaire
- Transmettre les valeurs de respect et de solidarité
Mais cela demande :
- Des moyens
- Du courage
- Une volonté politique et collective de sortir du déni
Références
- Politique de lutte contre le harcèlement à l’École – education.gouv.fr
- Enquête nationale harcèlement 2023 – premiers résultats
- Programme pHARe – Lutte contre le harcèlement à l’école
Et ça na seulement bouger qu'en secondaire.
Pour le grand : fini le harcèlement...
Pour la grande : ça a continuer jusqu'à l'intervention de professeurs et de l'éducatrice principale.
Pour le plus grand qui va bientôt finir ses primaires.... ça continu et même le prof la prit en grippe :
- Il réussit trop bien? Il a du tricher.
- Il pose trop de questions en classe (alors que c'est lui-même qui nous à dit lors d'une réunion qu'il ne devait pas hésiter)...
En fait le prof nous dit A lors de réunions, pour au final faire B en classe....
En fait je n'ai plus confiance au système scolaire pour faire face au harcèlement scolaire... Appelez la police et porter plainte contre les parents de l'enfant est beaucoup plus rapide et efficace car le harcèlement ne vient pas des enfants eux-mêmes mais de l'éducation qu'ils reçoivent à la maison.