Myst (1993) : l’île mystérieuse
Salut les gamers,
L’île de Myst, mystérieuse et silencieuse, comme figée dans le temps.
Un vieux livre, un clic… et soudain, une île étrange surgit à l’écran. Pas d’introduction, pas de mission claire, pas de personnage à incarner. Juste un environnement figé, presque immobile, où chaque son, chaque image pouvait cacher un indice.
C’est ainsi que Myst démarrait. Une expérience à la fois paisible et déroutante, où l’on avançait en observant, en écoutant, et surtout en réfléchissant.
Je le trouvais magnifique, à l’époque. Vraiment. C’était différent de tout ce que j’avais vu avant. Et en même temps, très difficile. J’y jouais avec mon père, et j’aimais ça. On progressait lentement, mais ensemble, et je garde un très beau souvenir de ces moments.
Une aventure hors du commun
Développé par Cyan et publié en 1993, Myst proposait une aventure hors des sentiers battus. L’action se déroulait sur l’île de Myst, accessible via un livre magique. L’objectif ? Il n’y en avait pas… pas immédiatement du moins. Il fallait explorer, découvrir, deviner.
Le jeu ne proposait ni combats, ni inventaire complexe, ni dialogues omniprésents. Le silence était roi, et chaque clic pouvait ouvrir une porte, déclencher un mécanisme, ou conduire dans un autre monde – un Age, comme les appelaient les concepteurs.
Un gameplay fondé sur l’observation
Myst utilisait une interface point-and-click épurée. Il fallait cliquer sur des images fixes, mais en 3D précalculée, et chaque scène regorgeait de détails.
Certains mécanismes étaient visibles, d’autres enfouis dans l’environnement. Il fallait observer, écouter, deviner. Et souvent… prendre des notes à la main. C’était un jeu qui demandait du calme, de la patience, et un certain goût du mystère.
Une saga riche et inattendue
Ce n’était que le début d’une véritable saga :
- Myst (1993)
- Riven (1997) – plus vaste et complexe
- Myst III: Exile (2001) – panoramas à 360°
- Myst IV: Revelation (2004) – mise en scène très cinématographique
- Myst V: End of Ages (2005) – conclusion narrative en 3D temps réel
Et aussi des remakes et dérivés :
- realMyst (2000) : libre exploration
- Myst VR (2021) : remake complet en Unreal Engine
- Uru : un spin-off plus expérimental, pensé pour être joué en ligne
Disponible (presque) partout
Myst est sorti sur un nombre impressionnant de plateformes :
- PC, Mac, DOS
- Saturn, PlayStation, PSP, 3DO, Jaguar CD
- Nintendo DS, Switch, iOS, Android
- VR : Meta Quest, HTC Vive, etc.
C’est un des jeux les plus adaptés et réédités de l’histoire.
Pour se replonger dans ce monde
Une vidéo pour redécouvrir l’ambiance unique du jeu :
Myst, c’était lent. C’était exigeant. C’était silencieux.
Et pour moi, c’était inoubliable.
On a adoré, et sa suite également (il y avait tout un blabla à l'époque parce que pour une seule scène du jeu, ils avaient reproduit la goutte d'eau qui tombe dans une marre et qui fait de petites vagues), mais la difficulté n'avait plus rien à voir.
En école d'informatique, on discutait avec un prof, qui a lui aussi poncé Myst, puis Riven, et qui nous expliquait qu'il avait dû tricher pour la fin, parce que dans la salle aux stèles animales, il ne trouvait pas le piaf qui criaillait. Il s'avérait que c'était une grenouille qui produit ce son, dans les contrées profondes de l'Amazonie.
Le pauvre bonhomme était touchant, d'admettre ne pas avoir trouvé ça sans soluce, alors que les rares de la classe qui ont poussé un peu le titre avaient tous (moi compris) recouru à des solutions, parce que Riven c'est quand même bien prise de tête :D
Je n'ai pas fait les suites, mais ça pourrait arriver.
Il pourrait être intéressant également de parler des quelques jeux qui sont dans le sillage de Myst, je pense par exemple à Pyst, qui est une adaptation sarcastique de Myst, l'île de Myst après le passage de centaine de milliers de joueurs frustrés, ou plus récemment The Witness.