Et si la mort n’était qu’un passage vers un autre univers ?

Hello à tous,

Il y a quelques années, une idée étrange a commencé à me hanter. Elle m’est venue lors d’une nuit d’insomnie, une de ces nuits où l’esprit vagabonde entre souvenirs, réflexions existentielles… et rêves troublants.

Je repensais à un moment très précis de ma vie : une randonnée le long d’une falaise. À un certain passage escarpé, j’avais ressenti une sensation intense, une sorte d’attraction vers le vide, une peur soudaine, presque primitive, mêlée à un vertige que je ne ressens pourtant jamais (je ne suis ni acrophobe ni sujet au vertige). Ce souvenir m’est revenu amplifié dans un rêve, où je me voyais chuter de cette même falaise, avec une telle clarté que j’ai eu l’impression de vivre cette chute.

Et c’est là que la pensée a surgi, presque comme une révélation : Et si, à chaque fois que nous "mourons", notre conscience glissait simplement vers une autre réalité, un univers parallèle où, par un infime changement, nous avons survécu ? Autrement dit, au lieu de disparaître, notre esprit sauterait dans une version alternative de notre vie, celle où la mort a été évitée de justesse.

image générée grâce à ChatGPT

Je croyais alors être seul à envisager ce scénario un peu fou. Mais ce sentiment d’isolement vient de s’atténuer après avoir lu plusieurs articles, dont celui-ci publié sur Science & Vie : Une version de vous-même surpasse toujours la mort, selon cette théorie scientifique

Alors oui, ça semble tiré par les cheveux… et c’est exactement pour ça que j’en parle ici, sur #SciFi. Mais comme pour toute bonne histoire de science-fiction : I want to believe…

L’article évoque une hypothèse scientifique réelle, connue sous le nom d’immortalité quantique, issue de l’interprétation des mondes multiples en mécanique quantique. Elle s’appuie sur une expérience de pensée dérivée du fameux paradoxe du chat de Schrödinger : le suicide quantique.

Dans cette expérience, un observateur est confronté à un dispositif qui, selon un événement quantique aléatoire, a 50 % de chances de le tuer. À chaque activation, selon l’interprétation des mondes multiples, l’univers se divise : dans une branche, il meurt ; dans l’autre, il survit.

Mais si l’on se place du point de vue de la conscience de cet observateur, il ne peut expérimenter que les branches où il est encore en vie. Sa conscience "sauterait" donc à chaque fois vers un monde où il survit.

Le résultat est vertigineux : du point de vue de votre propre conscience, vous ne mourrez jamais.

Ce postulat implique qu’il existerait une infinité de versions de nous-mêmes, vivant toutes des réalités légèrement différentes où nos décisions, nos accidents, nos succès et nos échecs varient… et où, dans certaines, nous échappons toujours à la mort.

Attention, cette idée ne constitue pas une preuve d’immortalité ni une théorie validée par l’expérimentation. C’est une interprétation controversée de la mécanique quantique. Elle est séduisante, certes, mais demeure hypothétique.

Néanmoins, pour nous, amateurs de science-fiction, c’est une source inépuisable d’imaginaire. On peut facilement imaginer un personnage errant d’univers en univers, incapable de mourir, témoin de versions de lui-même de plus en plus éloignées de ce qu’il connaît — ou même se demandant un jour s’il est encore “lui”.

Un tel concept pourrait s’inscrire dans des récits comme Rick & Morty, Dark, ou encore Everything Everywhere All at Once, où les univers parallèles deviennent des miroirs déformants de notre réalité.

Alors je vous pose la question : Et si c’était vrai ? Seriez-vous prêt à vivre éternellement, mais en laissant derrière vous chaque monde où vous avez “échoué” ? Ou préférez-vous croire que chaque fin est définitive, et que c’est précisément ce qui donne sa valeur à la vie ?