Dungeon Keeper : It's good to be bad 😈

Un article de Fantomas-2
Publié le 09/05/2025
Dans la section #Jeuxvidéos
Article public d'intéret général
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Salut les gamers !

Dungeon Keeper (1997)

Quand j’ai lancé Dungeon Keeper pour la première fois, il n’y avait pas de "Bienvenue gentil héros" ni de tutoriel pour apprendre à poser trois cailloux. À la place, une voix caverneuse m’a rappelé que mes créatures étaient déjà en train de mourir de faim et que je risquais de tout perdre. Ça donnait le ton : ici, tu n’es pas là pour sauver le monde, tu es là pour le corrompre, le détruire et en faire ton terrain de jeu infernal.

Sorti en 1997 par Bullfrog, Dungeon Keeper a tout changé. On ne construisait pas un royaume de lumière, on bâtissait un trou noir grouillant de créatures démoniaques. On creusait à la main, on claquait ses Imps pour qu’ils bossent plus vite, on posait des salles aussi accueillantes qu’un traquenard, et on attirait des créatures prêtes à en découdre. Les trolls bossaient dans les ateliers, les sorciers épluchaient des grimoires, les bile démons engloutissaient tout ce qui passait, et les mouches et araignées se détestaient à mort.

Chaque salle avait son rôle, et il fallait penser à tout : installer des poulaillers pour nourrir ton armée, construire des dortoirs pour qu’ils puissent dormir, et évidemment entasser un maximum d’or dans le trésor pour pouvoir payer tout ce beau monde. Sinon, ça tournait vite à la mutinerie. Et si jamais tu voulais prendre les choses en main, tu pouvais "posséder" l’une de tes créatures et voir ton donjon à travers ses yeux. À l’époque, passer d’une vue isométrique à une vue FPS en temps réel, c’était une claque.

Vidéo du gameplay Dungeon Keeper :

Deux ans plus tard, Dungeon Keeper 2 arrive et remet une couche de malveillance sur tout ça, avec un moteur 3D flambant neuf. Cette fois, ton donjon n’est plus un amoncellement de cubes crasseux : c’est un palais souterrain aux murs détaillés, aux lumières inquiétantes, aux créatures superbement animées.

Dungeon Keeper 2 Wallpaper

Les mécaniques restent les mêmes. Creuser. Construire. Attirer. Gérer les égos et les besoins de tes monstres. Organiser des bastons pour les occuper. Leur donner des salles luxueuses pour les impressionner. La différence, c’est que tout est plus fluide. Plus lisible. Plus vivant. Posséder une créature est encore plus jouissif. Te balader dans ton donjon à travers les yeux d’un démon cornu ou d’un troll géant, ça n’avait pas de prix.

Vidéo du gameplay Dungeon Keeper 2 :

Casino (ma salle préférée)

Le casino. Ma salle préférée. Tu laissais tes créatures venir y dilapider leur paie sur des machines à sous démoniaques. Mais le meilleur, c’était le moment où l’une d’elles décrochait le jackpot. D’un coup, la musique changeait, des cotillons volaient partout, et tous les monstres autour se mettaient à danser comme des fous. Même les plus sinistres, même les dragons. Pendant quelques secondes, ton antre de cauchemar se transformait en discothèque infernale. Un moment magique.

Combat dans Dungeon Keeper 2

L’ambiance aussi a évolué. Dungeon Keeper 2 est moins chaotique que le premier, mais il a gardé son humour noir. Les cinématiques entre les niveaux sont hilarantes, les répliques de la voix off sont toujours aussi cinglantes, et la gestion reste un subtil équilibre entre tyrannie pure et management stratégique.

Pour revivre toutes les répliques cultes du mentor, voici la vidéo qu’il te faut :

Quand Bullfrog a été avalé et que Dungeon Keeper 3 est tombé à l’eau, on a tous senti que c’était la fin d’une époque. Plus tard, EA tentera de ressusciter la licence avec un Dungeon Keeper Mobile pitoyable, un modèle pourri de pay-to-dig qui n’a trompé personne. Ce n’était pas Dungeon Keeper. C’était du business, sans âme, sans malice, sans passion.

Moi, ce que je retiens de Dungeon Keeper, c’est ce sentiment unique : construire ton antre, voir tes créatures vivre, râler, s’entre-tuer parfois, et s’extasier sous une pluie de cotillons quand elles gagnaient le jackpot. Gérer un chaos infernal avec juste assez d’ordre pour que le Mal triomphe. Subir les sarcasmes d’une voix impitoyable, tout en bâtissant ton propre royaume sous terre.

Dungeon Keeper, ce n’était pas juste un jeu. C’était une déclaration d’amour au chaos organisé. Et c’était fabuleux.

2 commentaires
Truc
()
Et c'est un jeu à rejouer.
LeDétective
()
Bien sûr ! Franchement, il n'a pas trop mal vieilli.
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