Z'auriez pas une p'tite pièce?
Aujourd’hui, j’aimerai vous raconter une ancienne histoire, vécue il y a quelques années.
Un jour, j’étais dans le métro à Lille.
Alors que, j’étais bien sagement assis, un homme débarque dans la rame, et commence à demander de l’argent à tous les passagers.
Une personne près de moi lui donne une bouteille d’eau, et s’ensuit une courte conversation entre eux où, le monsieur est considéré comme un généreux donateur.
Et puis, il s’approche de moi.
Attendez, je regarde. Je sors mon portefeuille et, lui donne les centimes que j’ai.
Et, après avoir reçu les quelques petites pièces, me traite comme un gros pingre...
Depuis ce jour, je ne donne plus d’argent.

Parce que, je veux bien être gentil. Mais être gentil à ses limites.
Se faire insulter parce que le montant donné n’est pas assez a ses yeux, c’est non.
Mais, je veux bien être gentil.
Si j’ai une bouteille d’eau, je veux bien la donner si je peux m’en racheter une.
Si j’ai un petit gâteau emballé en trop, je vais le proposer.
Quand on me demande de l’argent pour un titre de transport, si je quitte la ville et que mon trajet est encore valide pour un bout de temps, je vais donner la fin du trajet.
Je veux bien être gentil, et donner ce que je peux. Mais l’argent, c’est non.
• Et vous, vous donnez aux mendiants ?
• Si vous donnez, que donnez-vous ?
• Et pourquoi vous pratiquez comme ça ?
C'est peut-être pour ça qu'aucun clodo ne m'a jamais insulté : ça doit se voir dans ma dégaine que sinon j'vais le remettre à sa place :D.
C'est pour son bien : faut faire son éducation ^¨^.
Après je suis suffisamment éduqué pour savoir que ça fait cinquante ans que dans les faits on sème la misère et l'abrutissement. Le résultat n'était absolument pas prévisible les gars.
Et au vu des "solutions" que propose la bourgeoisie, et que plébiscite un peuple qui n'a plus rien de citoyen, ce n'est probablement qu'un début.
On peut être heureux chez soi, avec son petit jardin et petit potager, sans avoir besoin de beaucoup plus.
Et, dans ce cas, peut-être qu'il vaut mieux aller vivre dans les bois, faire sa petite cabane et son potager. Moi je pense que j'y serai plus heureux que de faire la manche en ville.
D'ailleurs, il me semble qu'à Mons il y a eu un projet dans le genre, des SDFs ont étés logés sur des parcelles de terres et cultivaient dessus.
Après, on ne peut pas en vouloir aux bourgeois de vouloir rester riches.
Qu'on m'interdise de voyager et de prendre l'avion, je deviens triste.
Chacun ses problèmes, mes préoccupations sont peut-être futiles aux yeux d'autres... Mais, c'est ce qui me permet de moi être heureux pour moi.
Sauf que pour vivre dans une cabane dans les bois faut avoir de l'argent.
Ou le faire en-dehors de la loi, sur un terrain qui n'est pas à toi, ou sur lequel tu n'as pas officiellement le droit de faire une cabane.
De manière générale, je te conseille de ne pas trop t'investir, parce que tu t'en feras dégager tôt ou tard.
Et puis tu crois que ça va suffire ? Tu fais tes légumes (Déjà bonjour les conditions requises en terme de surface et d'approvisionnement d'eau pour être autonome. Mais imaginons. ). Après pour passer l'hiver il faut que tu fasses des conserves ou de la lacto-fermentation. Tes bocaux tu les trouves où ? Tu crois que c'est gratuit ? Et on a pas encore parlé de mayonnaise mon gars :D.
Tu trouves l'exemple anecdotique ? Il est illustratif. La vérité c'est que tu peux bricoler un truc, mais tu auras toujours besoin de faire la manche. Ou de recevoir une allocation. Parce que tu ne pourras pas faire la manche, et faire du maraîchage. Ah c'est que l'un comme l'autre, ça prend du temps ces conneries.
Et encore tes légumes tu vas les vendre à qui ? Faut un réseau de connaissances. Et puis si t'as pas de voiture, ben t'iras pas faire les marchés. Et de toutes façons, pour survivre, tu devras 60 heures/semmaines. Parce que c'est difficile d'acheter de l'essence en vendant des courgettes.
J'ai passé ces 3 dernières années à rencontrer des gens sur leur terrain. Ben y'a les bienheureux qui n'ont pas assez d'imagination pour se voir faire autre chose que bosser, et qui ont commencé à s'arracher la colonne vertébrale à 18 ans pour arriver à un semblant de résultat à 40, et puis il y a les p'tis chanceux qui, oh didonh, ont hérité, soit de terrain, soit de capital.
Et faut la jouer fine pour qu'à terme ils te l'avouent, du bout des lèvres. Ah bah le mythe du self-made-man, c'est quand même beaucoup plus vendeur.
Et bien sûr que si on va en vouloir aux bourgeois. Le problème, c'est que les bourgeois, c'est comme les pauvres : il y en a de plus en plus. Et les bourgeois, je recommencerai à leur considérer le droit de continuer à s'enrichir quand la population de sdf cessera d'augmenter (Ne serait-ce que ça. ), ou lorsque plus personne n'aura à choisir entre un rendez-vous chez le dentiste, se chauffer un minimum l'hiver, et faire deux repas par jour.
De la même façon, si la seule façon que tu sois heureux c'est de prendre l'avion... ben tu vas être triste mon pote :)) ! De la même façon que si on me dit qu'à cause de la crise climatique et de la pénurie des métaux je ne pourrai plus manger de la viande qu'une fois par mois et que je devrai dire adieu à la playstation 5... ben je le ferai même si ça me rend triste. Parce que ce n'est pas un droit fondamental, mon ami : c'est un privilège.
Et peut-être qu'à côté de ça on pourra en profiter pour flinguer les excès du capitalisme, et plutôt que de prendre l'avion pour partir 2 semaines à l'autre bout du monde, ben tu ramasseras ta famille pour partir 6 mois à l'autre bout de l'Europe, parce que tu auras des crédits-temps qui te le permettront.
Et peut-être que tes enfants auront une autre perspective que celle d'être un esclave qui hypothèque un rein pour une salade qu'un capitaliste aura fait grandir sous une serre led parce que le climat sera tellement flingué que plus rien ne poussera dehors. Ou à l'inverse, d'être le bourreau de ses semblables pour s'en sortir.
@Jérome
C'est bien comme ça tu finances le train de vie de cadres supérieurs. C'est sûr que c'est mieux que d'offrir une bière à un mec qui passe ses nuits d'hiver dehors.
Quant à l'idée qu'il existe en Belgique suffisamment d'aides pour ne pas finir à la rue, c'est bien la réflexion de quelqu'un so
Parce que, que je sache, et contrairement à ce que disent certains veaux qui n'ont aucune culture politique et un QI commençant par 8, ce ne sont pas les communistes qui gouvernent le monde.
Et je sais très bien qu'on va rester sur cette trajectoire. Parce que les gens sont trop cons.
Et dans 10 ou 20 ans, le clodo, plutôt que de t'insulter quand tu ne lui files que 15 cents, ben avec 2-3 potes il viendra prendre toute ta famille en otage pour vider ton compte.
Avec option j'égorge tout le monde avant de partir pour pas laisser de témoins.
Et ce jour là j'aurai le même discours : on l'aura tous bien cherché, à laisser la misère et la fragmentation du contrat social s'installer.
... c'est bien la réflexion de quelqu'un qui soit n'en a jamais eu besoin, soit a eu beaucoup de chance.
(J'adore que non seulement ça tronque ta réponse, mais qu'en plus ça ne publie même pas les caractères qui étaient affichés :D. )
En Belgique y a des aides pour tout (logement, études, travail, santé et même des aides pour savoir où demander de l'aide.)
Toutes ces aides sont conditionnelles, et le sont d'ailleurs de plus en plus.
J'ai un pote qui s'est fait virer comme un malpropre de la mutuelle après un accident dans lequel il était victime et en procès, et il s'est retrouvé plusieurs mois sans revenu. Il passait ses soirées chez moi parce qu'il n'avait plus les moyens de se chauffer, et pendant 6 mois je l'ai aidé avec de la nourriture.
Étant comme je le disais un marginal moi-même, j'ai fréquenté quelques sdf. Et bien pendant les mois et les mois de lourdeur administrative, t'as qu'à manger une de tes mains.
On se demande pourquoi tant d'étudiants travaillent comme des acharnés, démultipliant d'ailleurs statistiquement leurs chances d'échouer, pour payer leur cursus et leur kot.
Et plus le temps passe, pire c'est. Il n'y a qu'à se pencher sur l'accord de Pâques du nouveau gouvernement pour s'en convaincre.
Oui, la Belgique est, par certains aspects, "moins pire" que d'autres. Mais la faire passer pour un pays de cocagne, c'est faire preuve de pas mal d'aveuglement...
Plus sérieusement, il ne sert à rien de s'emballer pour si peu.
Même si, je comprend que pour toi ce n'est pas "si peu" et que la situation t'affecte beaucoup, parce que tu t'y retrouve.
Mais, oui, on aura tous des préoccupations différentes. Et, elles évoluent aussi avec nous, avec nos problèmes, avec nos opportunités.
Et, autant maintenant je voyage en TGV ou en avion, autant avant, je voyageais principalement en stop - oui, j'ai mis 3j à faire l'aller jusque Bilbao comme ça.
Sinon, pour en revenir au sujet de base, pourquoi devrais-je accepter de me faire insulter parce que le fond de mes poches est insuffisant pour la personne qui mendie?
Pourquoi devrai-je donner 1€ à la personne qui me demande de l'aide pour prendre son bus alors que je sais pertinemment que ce n'est pas pour ça étant donné qu'à cette heure il n'y a plus de bus?
Je ne pense pas qu'il ne faille pas aider son prochain, juste que, certains font en sorte qu'on aie plus vraiment envie d'aider...
Il n'a jamais compris le principe de l'effet de surprise.
Je ne prends pas ça particulièrement à cœur. D'ailleurs ça commence à me lasser, et je ne vais pas pousser beaucoup plus loin.
Sans doute ma trajectoire de sous-prolétaire, courant sur un quart de siècle, me donne une vision plus nette de l'évolution de cette strate socio-économique .
Celà dit, il y a des sujets qui ne me concernent pas du tout et à-propos desquels la superficialité de ce que j'entends ou lis me hérisse.
Mais bon, de moins en moins avec les années. J'ai compris qu'à trop réagir, on se dégrade.
L'humanité sera servie à la hauteur de ses mérites.
Et sinon pour revenir au sujet.
Ouais c'est dur. Bah c'est pour ça que les villes délocalisent les sdf des centre-villes : ils sont sales et ingrats.
J'espère que ça ne t'a pas empêché de profiter de ton confort quand t'es rentré chez toi.
La prochaine fois appelle la police
Même si un jour, début de l'hiver, il m'est arrivé de réveiller un SDF dans une ruelle pour lui donner un peu de monnaie pour qu'il aille se mettre au chaud dans un café proche...
Je m'en foutait de ce qu'il allait prendre, je voulais juste qu'il soit au chaud car la neige commençait à tomber, et le regard et le sourire du gars était la meilleur des récompenses que j'ai pu avoir.
En fait je ne donne de l'argent que si j'en ai (ce qui est rare...) et que je remarque que c'est un vrai SDF et pas un faux qui est déjà sous les aides de l'état (les "arabes" qui mendient sont pour 99% des cas au CPAS et envoient l'argent gagner du CPAS dans leur famille au bled), mais si j'entre dans un magasin et que je vois un SDF qui semble vrai je vais acheter un truc à manger ou à boire, du genre qui peut se conserver quelques jours sans soucis au pire des cas.
Comme je suis d'un naturel sympa, je souris aux gens que je croise dans la rue, je dis même bonjour si je les reconnais - une banalité sous la pluie belge, une curiosité sous le soleil de la transylvanie. Et ce sans distinction de sexe, d'age ou d'ethnie (ou presque, il y a un certain profil de mecs que j'évite j'avoue)...
Par ailleurs, je suis du genre, une ou deux fois par an, a aller voir la nana qui traine pour faire la manche entre les voitures d'un centre commercial pour lui demander ce dont elle a besoin et de lui remplir un gros sac pour la semaine, histoire que ce jour là elle puisse rentrer chez elle et peut etre meme y rester le lendemain. J'aime bien l'idee d'aider peu mais "vraiment", donner 2euros et voir la persnne reprendre sa quête, ça m'agace.
Cela dit, j'ai appris a mes dépends, que saluer une femme d'ethnie ici en roumanie, simplement être sympa, c'est ouvrir le dialogue et offrir à la dame l'opportunité de gratter tunes, fringues, bouffe.
"je ne veux pas d'argent, juste du pain pour les enfants" et bien je comprends, franchement, leur position n'est pas enviable mais moi j'aimerais seulement pouvoir saluer mon prochain dans la rue sans être mise en position de devoir donner ou refuser, et cela avec un sentiment de culpabilité et d'énervement... donc petit a petit j'ai appris à éviter les regards et même parfois les croisements, sans éviter le sentiment d'énervement et de culpabilité intrinsèque. Apprendre a dire "non", c'est tout un apprentissage et si, au début, j'assumais, la j'en ai marre :-)
L'autre jour, j'ai simplement voulu laisser une dame nous dépasser pendant que ma fille poussait la poussette avec mon petit gars dedans, je fais vite fait une blague et BOUM, elle traine à notre hauteur et se retourne pour me demander des sous... j'étais pas fière. Je me rends bien compte du fossé entre nos moyens et ceux de certaines familles dans le coin, j'aimerais pouvoir le dépasser pour juste créer une rencontre mais je me sens souvent remise à ma place de nantie, abordée comme quelqu'un dont on peut obtenir quelque chose plutôt que comme une personne et c'est usant.