📺 SÉRIE : Severance
Pensez-vous qu’il est possible de laisser vos soucis à la maison, une fois que vous êtes sur votre lieu de travail, et vice-versa ?
C’est plus ou moins ce qui se passe dans Severance, une série télévisée américaine créée par Dan Erickson et Ben Stiller (oui oui).

Le Pitch :
Mark Scout travaille pour Lumon Industries, où les employés subissent une opération de séparation entre leurs souvenirs professionnels et privés. Mark se retrouve au coeur d’un mystère qui le forcera à affronter la vraie nature de son travail.
Mais est-il vraiment possible de dissocier ce qui se passe au travail et Ă la maison ?

J’ai été complètement scotchée par cette série complètement atypique. Pour une fois, la série n’est pas tirée d’un livre et je dois admettre que l’idée est franchement audacieuse, façon "Inception".
Les thèmes de la mémoire et de la dualité sont vraiment bien exploités. L’ambiance générale de la série est extrêmement contrôlée et froide à souhait, les personnages sont hyper attachants et la BO hyper prenante.
Je regrette juste de ne pas avoir attendu la saison 2 pour tout regarder d’un coup, l’attente est vraiment insupportable. Je la regarderai à nouveau en entier je pense !
bande annonce
Créée par Dan Erickson Avec Adam Scott, Britt Lower, Tramell Tillman, Christopher Walken, Patricia Arquette
Mais là c'est un peu plus pervers que ça. La conscience n'est pas éteinte : elle est fractionnée.
Il y a une autre victime, avec l'identité de laquelle je ne me sens peut-être pas de fraternité, mais dont l'entièreté de l'existence se résume à ce que je voudrais fuir.
Gros problème éthique, sur lequel je n'ai pas le souvenir que la saison 1 s'éternisait. Cela dit, la transmission de message du moi extérieur vers celui de l'emploi semblait au contraire indiquer que ladite éthique était évacuée dans la plus limpide indifférence.
Mais ce n'était pas l'arc narratif choisi.
J'ai eu un peu de mal avec Severance.
Le sujet me plaisait bien : symboliquement, il est très porteur. Surtout pour la société dans laquelle nous vivons, où notre identité est assez fragmentée.
(Certains diraient "atomisée". Mais que vaut l'avis de quelques pauvres ayant échoué à devenir quelqu'un ? )
J'ai par contre trouvé que ça traînait en longueur. Comme la messe le Dimanche matin, suivi du diner (Le déjeuner pour les Français. ) chez mamy.
Alors l'ambiance. Ok. Mais quand mĂŞme.
Cela dit, je suis tout de même arrivé à la fin de la saison. Ce qui n'aurait pas été le cas si la série s'était obstinée à me faire languir sans rien me raconter.
Mon avis étant d'ailleurs que l'intérêt s'accroissait à l'avancée des épisodes.
J'ai gardé un onglet de téléchargement ouvert sur la saison 2.
Je la regarderai, mais je vais attendre qu'un nombre significatif d'épisodes soient disponibles. J'ai du mal à me sentir durablement concerné par une série lorsque je dois reconnecter à chaque épisode, séparé d'une longue semaine.