🎥 CINÉ : Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan

S’il est un film qui a vraiment été une bonne surprise, c’est bien celui-là , malgré son titre qui ne m’inspirait pas plus que ça.
Tous les enfants de la terre le savent : rien n’est plus fort que l’amour d’une mère. Mais il y a un enfant qui le sait encore plus que les autres, et cet enfant, c’est Roland Perez.
Roland est né en 1963. Il est le sixième enfant d’une mère Juive Marocaine, et il aurait peut-être eu un tout autre avenir sans la ténacité de cette femme incroyable, qui étouffe son fils autant qu’elle l’aime.
Né avec un pied-bot, promis à un avenir incertain avec son handicap dans la France d’après guerre, sa maman n’a de cesse de consulter les médecins pour guérir son enfant, qui, elle le jure, ira à son premier jour d’école en marchant, quand les plus grands spécialistes lui certifient qu’il devra porter des attelles toute sa vie.
Et pourtant !
Alors que la Protection de l’Enfance vient pour placer son fils, cette mère obtient un sursis d’un an parce qu’elle a trouvé un rebouteux qui, elle en est sûre, saura guérir son fils...
Elle garde donc son enfant à la maison... Je ne vous en dis pas plus !

Un magnifique hommage d’un fils à sa mère, ultra possessive, tendre, aimante et méga-reloue, mais tellement puissante qu’on ne peut que l’aimer, nous aussi, même si on se rend bien compte à quel point elle est étouffante. À de nombreux moments, dans le film, j’aurais eu envie de lui demander comment régler tel problème que j’avais, parce que cette femme semblait ne pas se laisser avoir par l’adversité. Une montagne infranchissable ? Elle la franchissait. Un problème ? Elle avait réponse à tout.
Jonathan Cohen, qui joue Roland devenu adulte m’a vraiment bluffée dans un registre plus dramatique que d’ordinaire, et très sincèrement Leïla Bekhti a été si remarquable que je ne serais pas étonnée qu’elle soit nommée aux Césars l’an prochain.

D’un point de vue costumes et décors, la reconstitution du Paris de l’après-guerre a été très soignée, et bonus tout spécial à la participation d’Ariane Massenet et la présence de Sylvie Vartan herself ne gâche rien (même si la version d’elle jeune en IA était un peu cheloue)
Une belle surprise, qui nous renvoie à notre propre histoire, à l’amour que nous éprouvons pour nos enfants, pour nos parents, mais surtout à celui que nous a porté notre mère.
Le film est tiré d’une histoire vraie, celle de Roland Perez, un avocat français et animateur de radio et de télévision né le 15 octobre 1963 à Paris.
À la sortie du film, j’ai filé m’acheter le livre, dont je ferai très certainement également un article.
Éblouissant, franchement !
Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan, de Ken Scott avec Leïla Bekhti, Jonathan Cohen, Joséphine Japy
Bande annonce
Je ne voulais pas en dire trop sur le rôle exact de Sylvie Vartan pour ne pas trop spoiler ^^