Gala : portrait de la muse de Dali
Un grand nombre de couples mythiques sont cités lorsqu’on parle d’Histoire de l’Art : Rodin et Camille Claudel, Françoise Gilot et Pablo Picasso, Camille et Claude Monet...
Mais il est une femme, qui eu la chance d’être la muse, et épouse, du poète Éluard, amante de Max Ernst, avant d’être la muse et épouse de Dali.
Qui était donc cette femme ?

Elena DIAKONOVA, surnommée Gala, naît le 7 septembre 1894 (dix ans avant la naissance de Dali, et un an avant Paul Éluard).
La petite Gala est atteinte de la tuberculose. Sa famille décide de la faire entrer en 1912 dans un sanatorium en Suisse, où elle fait la connaissance d’Eugène Grindel, que l’on connaîtra plus tard sous le nom de Paul Éluard.

Le jeune poète, sera transi d’amour face à l’impétuosité, l’esprit fin et la très grande culture de cette jeune fille de 18 ans, ce qui se ressentira dans ses écrits.
En 1914, alors qu’ils reçoivent tous deux leur bulletin de sortie, ils se fiancent, avant que Gala ne rentre en Russie et que Paul ne parte au Front. Mais l’amour est plus fort que la distance et la guerre ; ils se marient en 1917 et Gala donne naissance en 1918 à leur unique fille à tous deux, Cécile.
Malheureusement, Gala n’a pas vraiment la fibre maternelle. Elle n’aura pas d’autres enfants. Paul non plus, d’ailleurs. Gala entretient une relation avec Max Ernst, et ce dernier s’installe chez les Éluard à Paris en 1922, où ils couleront des jours heureux tous les trois jusqu’en 1924.

Puis, les Éluard sont invités à Cadaquès, en 1929, par celui qui est déjà un grand nom de la peinture : Salvador Dali.
Dès qu’il croise le regard de Gala, alors même qu’elle n’est pas descendue de la voiture, c’est l’amour fou. La vie du peintre en sera bouleversée. Il usera même d’une technique de séduction plutôt particulière : il va s’enduire d’excréments de chèvre sur son corps. Il faut croire que cela fonctionne...

Le couple se marie civilement en 1932. Ils se marieront également religieusement en 1958.
Mais pour avoir été mariée à un homme aussi excentrique que Dali, après Paul Éluard ainsi que les rencontres qui jalonnèrent sa vie, il faut que Gala ait eut également une forte personnalité, et quelque chose que n’ont jamais su capter les photos d’elles, qui font qu’on l’imagine plutôt sérieuse et austère.

Le père de Dali voit très mal ce mariage du fait que Gala ait quitté son précédent mari. Dali en tirera cette statue sublime, « Adam et Ève chassés du paradis » qui reflète cette vision négative. Même si leur relation était vue comme le fruit défendu, Dali, en sculptant le serpent en forme de cœur a montré que leur amour est plus fort que tout.

Gala n’a pas seulement été l’épouse de Dali : elle fut son principal soutien, son manager, mais surtout, sa muse, apparaissant dans les plus belles toiles du maître.

Dali fut véritablement fasciné par son épouse, et cette attraction donnera naissance à des œuvres exceptionnelles qui accentueront sa renommée légendaire.

Leur histoire d’amour a duré plus cinquante ans, jusqu’au décès de Gala en 1982, sept ans avant la mort du Maître Catalan.

Les toiles du maître, sublimes, intemporelles, rendent Gala immortelle.
