La minute psy : Faut-il forcément s’aimer soi-même pour être heureux ?

Un article de Fantomas-2
Publié le 16/03/2025
Dans la section #Psychologie
Article public d'intéret général
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Conforme ou séditieux?

> "Vous-même, autant que quiconque dans l’univers entier, méritez votre amour et votre affection." – Bouddha

L’idée selon laquelle il faut d’abord s’aimer soi-même pour être heureux est souvent mise en avant dans les discours sur le bien-être et le développement personnel. Mais est-ce vraiment une condition indispensable au bonheur ? Peut-on trouver l’épanouissement sans un amour profond pour soi-même ?

L’amour de soi : un idéal parfois inaccessible

L’amour de soi renvoie à l’acceptation de qui l’on est, avec ses forces et ses faiblesses. En théorie, il semble logique qu’une personne qui se respecte et se valorise ait plus de facilité à être heureuse. Pourtant, dans la réalité, beaucoup de gens luttent avec leur image d’eux-mêmes. Faut-il alors attendre de s’aimer parfaitement pour espérer goûter au bonheur ?

Certains psychologues, comme Carl Rogers, estiment que l’acceptation de soi est essentielle pour le bien-être. Mais l’acceptation n’implique pas nécessairement un amour inconditionnel. On peut très bien reconnaître ses défauts, se voir avec lucidité, et malgré tout mener une vie riche et satisfaisante.

Le bonheur peut-il venir de l’extérieur ?

Il est indéniable que les relations, le sentiment d’appartenance ou encore l’accomplissement personnel jouent un rôle clé dans le bonheur. De nombreuses personnes trouvent de la joie dans leurs interactions avec les autres, dans leurs passions ou leur engagement, même sans une estime de soi particulièrement élevée.

> "Le plus grand bonheur après que d’aimer, c’est de confesser qu’on aime." – Victor Hugo

Cette idée souligne que le bonheur peut aussi venir du lien aux autres, et non uniquement de la relation à soi. S’investir dans des relations bienveillantes, donner du sens à ses actions, se sentir utile : autant de chemins qui mènent à l’épanouissement, même sans un amour profond de soi-même.

S’accepter sans s’idéaliser

Plutôt que de chercher un amour absolu de soi, peut-être est-il plus réaliste et plus accessible de viser l’auto-compassion. Se traiter avec bienveillance, sans être son propre juge le plus sévère, peut suffire à créer un terrain propice au bonheur.

En définitive, s’aimer soi-même peut être un atout, mais ce n’est pas une condition incontournable au bonheur. On peut être heureux en trouvant du sens ailleurs : dans les autres, dans l’instant présent, dans les expériences vécues.

Peut-être que la vraie question à se poser est : faut-il d’abord être heureux pour apprendre à s’aimer soi-même ?

Et toi, qu’en penses-tu ? Crois-tu que l’amour de soi est une nécessité absolue ou simplement un chemin parmi d’autres vers le bonheur ?

3 commentaires
Chose
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Disons que, ça aide.
Après, j'ai l'impression qu'une personne qui ne s'aime pas a plus de difficultés à être heureuse.
Un témoin
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Je pense qu'il faut au moins s'aimer un petit peu.
Je ne m'aime pas tout le temps, je n'aime pas chacune de mes casquette et parfois, j'aime un truc aujourd'hui et je le détesterai demain...
Tout est une question d'équilibre ❤️.

Puis je pense que le bonheur dépend aussi d entre regard sur le monde, de ce qu'on choisit de retenir de notre journée chaque soir en allant se coucher, le bonheur est dans les yeux de celui qui regarde.
Truc
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Je ne crois pas que ce soit nécessaire. Attention, avis ci-dessous à lire prudemment.

Angle 1 : avant le soi conscient, un bébé peut montrer tous les signes d'être heureux sans avoir encore de notion consciente de soi, et donc de capacité à s'aimer soi-même. Cette fondation montre que le bonheur ne nécessite pas un soi conscient, et donc que le soi conscient viendra plutôt compliquer les choses plutôt qu'être un pré requis pour être heureux.

Angle 2 : une personne pourrait en théorie se détester au point de vouloir encore finir mais avoir des repères déformés au point de croire que ce sera une bonne chose en général, et d'en être heureux a priori, persuadée que sa disparition sera une source de bonheur pour d'autres, d'autres à qui cette personne donne beaucoup plus de valeur qu'à elle-même.

Angle 3 : le bonheur chimique n'est pas conditionné à l'amour de soi, ce sont des molécules qui ont simplement le "bon effet" sur le vécu subjectif de la personne, et pour autant elle pourrait même se détester d'en être arrivée à dépendre de ces mêmes molécules pour ressentir du bonheur par un tel moyen.

Angle 4 : le bonheur dans l'abnégation est possible, voire parfois recherché, sans devoir le positionner par rapport à l'amour pour soi. Cela peut prendre bien des formes, philosophiques comme religieuses voire même prendre forme dans une situation "D/S" dans une dynamique BDSM...

Angle 5 : le rush des sports extrêmes ou des sports d'endurance vient aussi jouer sur le terrain de la neurochimie, et apporte une forme de bonheur également.

La question de l’authenticité du bonheur reste ouverte : y a-t-il des formes de bonheur plus "valides", plus "durables" ou plus "authentiques" que d’autres ?

Ma réponse serait finalement : "L'absence de guerre n'est pas la paix", et des moments fugaces de bien être ne sont pas un bonheur durable, authentique et profond. Mais la structure stable et durable dans laquelle ancrer le bonheur me semble être trouvée dans le sens profond qu'on donne à sa vie, et ce même, parfois, en l'absence d'amour pour soi.
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