Portrait : Robin Hobb ou le Génie Littéraire
Je ne suis pas du genre à suivre les nouvelles littéraires pour connaitre les derniers romans à succès.
Fondamentalement, mon approche c’est plutôt : entrer dans un espace littéraire, choisir un titre accrocheur, vérifier la quatrième de couverture, décider sur un coup de tete, répéter l’opération jusqu’à épuisement (de la concentration/du compte en banque/de la batterie/de l’espace disponible pour entasser les trouvailles). Ensuite, je lis l’un après l’autre jusqu’à épuisement (ici du stock) et bis repetita. Et oui, chez moi les passions, ca tient de la boulimie.
Tout ça pour vous introduire l’œuvre de Robin Hobb, ben dis donc, le détour.

Robin Hobb est une écrivaine américaine de Médieval-Fantasy, elle a également écrit sous le pseudonyme de Megan Lindholm.
Je l’ai découverte au travers de son premier roman, publié en 1995 : L’Apprenti Assassin, un de ces bouquins dont j’ai validé la quatrième de couverture un peu à l’arrache.
On y découvre le personne de FitzChevalier LoinVoyant, batard du Roi-servant de Castercerf, emmené au château et mis sous la protection du maitre d’écurie. Il a un don, ce Fitz, et il finira par entrer dans les petits papiers du Roi.

Ce premier tome, à la base conçu comme unique va lancer la saga de l’ Assassin Royal, en 3 cycles, avec une autre saga en interlude, intitulée les Aventuriers de la Mer et suivi par une tétralogie intitulée La Cité des Anciens .

Résumer tout ça ici dépasse mes capacités de synthèse et d’autres que moi s’y sont collés déjà. Mais en gros :
Attendez vous à vous attacher aux personnages, à découvrir un univers qui se dévoile petit à petit mais garde sa cohérence et à recevoir les réponses aux questions que vous vous poserez aux premiers tomes à la lecture des suivants - c’est pas Lost quoi...
C’est hyper bien torché ! Elle ne perd pas le fil, tout est passionnant quand on aime le genre. On a un coté magie naturaliste, les intrigues médiévales de rigueur, un peu de sentimentalisme, des ancêtres assez obscurs qui finissent par émerger eux-mêmes du récit sans crier gare, des dragons qui restent à leur place de chimères ou en prennent une assez inédite, sans doute un peu trop autoflagellation de la part du héros - mais en 16 tomes on peut bien pêcher quelque part.

Et ça ce n’est que la saga de l’Assassin Royal et apparentés, 34 tomes en français, un vrai régal pour ceux qui, comme moi, aiment se plonger dans un univers à fond et ont du mal à le lâcher.
Notez les autres sagas sont beaucoup plus courtes et sans doutes moins intenses. Personnellement, elles m’ont permis de me remettre de la fin de l’assassin, en retrouvant la plume de Hobb sans le panache de Fitz et de son univers.
Pour les citer, voici une brève présentation des autres sagas (dans mon ordre d’appréciation puisque chronologiquement il semblerait que ce soit l’inverse) :
-
la série de Ki et Vandien, composé de 4 tomes ou les protagonistes parcourent un monde rempli de magie, de créatures étranges et d’intrigues, mêlant action et réflexion sur le destin et la liberté.
-
Le Peuple des Rennes : un dyptique inspiré par les peuples de Sibérie, mêlant chamanisme et réalisme.
Ces deux séries ont en commun de présenter des héroïnes marquées par des événements tragiques et farouchement décidées à préserver leur indépendance dans des univers plutôt médiévaux, parfois carrément hostiles et plus ou moins de chimères et de magie. Lectures agréables si on aime les héros un peu bruts de décoffrage et très humains.
- La trilogie du Soldat Chamane, suivant Jamère Burvelle, un jeune noble destiné à une carrière militaire, mais qui se retrouve tiraillé entre son éducation et la magie chamane d’un peuple ennemi. À travers son parcours initiatique, il affronte discriminations, transformation physique et conflits culturels dans un univers inspiré de la conquête coloniale.
J’ai beaucoup moins accroché à ce dernier récit, n’arrivant pas bien à me projeter dans l’univers où il se déroule. Il a une tonalité peut être plus rigide et sèche que le reste de son œuvre.
Par ailleurs, quelques autres ouvrages propres ou collectifs complètent le tableau de l’Assassin et l’œuvre complète de Hobb mais je pense qu’on va en rester là, ce ne sont pas eux qui vont vous convaincre si ce qui précède ne l’a pas fait et je ne les ai pas - encore - tous lu :-)
Bonnes lectures !
(Sources)
Wiki & ChatGPT
Le Blog des Livres qui Rêvent … pour les images
Je suis sur "Les aventuriers de la mer" pour l'instant.
J'ai fini "L'assassin royal".
Ça se laisse lire, les aventuriers de la mer. Celà dit, j'ai quand même cette impression que c'est l'assassin royal son œuvre majeure.
Comme tu disais, "moins intense".
Moins dense, en événements, en concepts. Faut dire que l'assassin royal était un exemple en la matière, et justifie parfaitement la notoriété de l'auteur.
On s'y attache, hein, à notre petit Fitz :).
J'ai largement préféré sa saga aux autres de Fantasy. Elle tire aussi en longueur mais son univers est hyper abordable.
Pour moi, c'est une déesse de la fantasy.
Après, on m'a ausssi fait le retour que malgré la qualité ça tirait en longueur sur les derniers livres, ce qui ne m'a pas aidé à franchir le cap. Seulement, que ce qui est long pour certains ne l'est pas forcément pour d'autres donc je ne sais pas trop quoi en penser mais je redoute que ça finisse par me lasser. :/
Par contre j'avais beaucoup aimé les Aventuriers de la mer. Avec l'avantage d'une série en 5 ou 6 tomes qui ne tire pas du tout en longueur.
/me super jalouse de ceux qui n’ont pas lu Hobb…