đ Profil : Sauter des gratte-ciels, Julia von Lucadou
đ QuatriĂšme de couverture
Dans un futur proche, dans une mĂ©galopole hyper connectĂ©e, rĂšgne le culte de la transparence : tout est filmĂ©, likĂ©, Ă©valuĂ©, commentĂ© en direct, tandis que la sociĂ©tĂ© prĂŽne lâoptimisation du corps et de lâesprit. Des jeunes gens qui sautent en Flysuit du haut des gratte-ciel, se rattrapant Ă la derniĂšre seconde avant de toucher le sol, sont adulĂ©s et jouissent des privilĂšges rĂ©servĂ© aux plus performants (et aux plus obĂ©issants). Riva Karnovsky est lâune dâentre eux. Or, inexpliquablement, elle dĂ©cide dâarrĂȘter de sauter. Une jeune psychologue est alors chargĂ©e de la remettre dans le « droit chemin »âŠ
đšïž Un mot sur lâautrice :
Julia von Lucadou est nĂ©e Ă Heidelberg en 1982. Elle est titulaire dâun doctorat en sciences du cinĂ©ma, elle a travaillĂ© comme assistante rĂ©alisatrice. Elle partage sa vie entre Bienne, New York et Cologne.
https://zupimages.net/up/25/06/4g6r.jpg
đș Mon avis
Je viens de finir la lecture de ce bouquin⊠et je suis restée complÚtement sur ma faim.
Je ne sais pas trĂšs bien comment ce livre mâest tombĂ© entre les mains, mais câest mon style de lecture, donc je nâai pas cherchĂ© plus loin avant de le commencer. La quatriĂšme de couverture prĂ©sente assez mal le rĂ©cit, puisque le narrateur est la psy et que tout le rĂ©cit sâorganise autour de ses tentatives dâactions et de son dĂ©clin social.
Jâaime assez les rĂ©cits qui font de la place Ă la psychologie des personnages mais lĂ , jâai trouvĂ© ça plat et je ressens un manque cruel dans le dĂ©veloppement du contexte. Pour le style et le fond, ce bouquin me fait penser à « Cleer : une fantaisie corporate » de L.L. Kloetzer, mais en moins fini.
Lâauteur nous jette des bribes sur le passĂ© de lâhĂ©roĂŻne qui ne permettent pas vraiment de mieux apprĂ©hender la maniĂšre dont cette sociĂ©tĂ© fonctionne et esquisse un brouillon du futur possible sans vraiment se mouiller. Tout reste trĂšs prĂšs du suivi quotidien de lâhĂ©roĂŻne, qui fait plus ou moins sens.
Je me rends compte que jâai besoin de mieux comprendre les enjeux pour apprĂ©cier une lecture dystopique, pas seulement dâassister Ă une tranche de vie.
Finalement, ce qui est Ă©crit ici, câest un constat dĂ©jĂ fait sur les Ă©cueils dâune sociĂ©tĂ© axĂ©e sur la compĂ©titivitĂ© Ă outrance et lâomniprĂ©sence dâune forme insidieuse de surveillance des individus - tiens salut Lord Inateur, louĂ© sois-tu ! -, je ne vois pas vraiment ce quâelle apporte dâinĂ©dit.
Cela dit, je suis ouverte Ă comprendre autrement cette lecture, sachant que le bouquin a Ă©tĂ© primĂ©, jâaimerais assez bien comprendre ce que je nâai pas lu entre les lignes...
đ Citations
âïž La nuit, jâai souvent le sentiment quâavec lâobscuritĂ© un filtre audio sâinstalle entre mon entourage et moi. Comme si jâĂ©tais soudain seule au monde. Les bruits sourds qui me parviennent Ă travers les murs ou le plafond de mon appartement me font lâeffet de bruits fantĂŽmes, dâĂ©chos des morts. Le lĂ©ger ronronnement de la paroi climatisante. Un bourdonnement qui fait vibrer les murs. Un craquement. Il faut que ma tablette sonne et que jâentende la voix dâun client Ă lâautre bout du fil pour avoir le sentiment dâĂȘtre de nouveau reliĂ©e aux vivants.
âïž
â Ăa ne te rend pas furieuse quâon ne puisse rien dĂ©cider nous-mĂȘmes ? avait-elle dit.
â Ils essaient seulement de rĂ©vĂ©ler notre potentiel et de lâencourager. Tu peux toujours dire non.
â Tu connais quelquâun qui a dit non ?
â Mais ils ne tâobligent Ă rien.
Le chemisier dâAndorra avait pris la poussiĂšre du bĂ©ton. Je lui avais tapĂ© dans le dos pour ĂŽter la saletĂ©.
â Ils nous montrent juste la meilleure version possible de nous-mĂȘmes, avais-je dit.
â Tu crois vraiment ?
đ RĂ©fĂ©rences
Stéphanie Lux EAN : 9782330151010 288 pages Actes Sud (05/05/2021)
J'ai trop de lecture en attente pour me permettre de prendre des risques ... Ahah. Je ne me le note pas du coup.
Merci pour ce retour. :)