Pourquoi on ragequit ?
Salut !
Avec Staat, on a passé pas mal d’heures sur des MMO. Lui, toujours sur le point de ragequit, moi, spectatrice morte de rire.
Son grand classique ? Balancer sa souris de rage en pleine sortie donjon. Et quand je dis "balancer", ce n’est pas une image. Je l’entendais clairement à travers son micro sur Discord. Un bruit sourd, un silence pesant, puis une reprise de souffle avant qu’il revienne comme si de rien n’était mais muet jusqu’à la fin.
Mais pourquoi certains joueurs explosent tandis que d’autres encaissent ? Pourquoi un simple pixel mal placé peut déclencher une crise de nerfs monumentale ?
La frustration
Le ragequit, c’est une réaction directe à un sentiment d’injustice ou d’impuissance. On a tous connu ce moment où tout semble hors de contrôle. Le boss qui anticipe chaque mouvement et nous envoie au tapis encore et encore. L’ennemi en PvP qui nous one-shot alors qu’on avait techniquement l’avantage. Ce foutu lag qui nous transforme en cible immobile alors qu’on était sur le point de gagner.
Notre cerveau adore comprendre pourquoi on échoue et trouver une solution. Sauf que dans certains jeux, ce contrôle est une illusion. Et c’est là que la frustration explose.
L’adrénaline et le cortisol
Quand on joue à un jeu compétitif ou particulièrement difficile, le cerveau passe en mode combat. Il libère un mélange d’adrénaline et de cortisol. Donc, on devient hyper concentré, mais aussi hyper irritable. Chaque erreur prend des proportions dramatiques. Chaque défaite devient une insulte personnelle. J’ai toujours essayé de dédramatiser mais j’avoue avoir été énervée également (contre moi ou contre un gros noob).
C’est pour ça que Staat balançait sa souris. Pas juste parce qu’il était en colère, mais parce que son corps réagissait comme s’il était en danger. À ce stade, soit on explose, soit on quitte la partie en claquant la porte (virtuelle).
Le game design est fait pour nous tester
Ben oui, les développeurs connaissent parfaitement ces mécanismes et s’en servent pour nous accrocher. Certains jeux sont même conçus pour jouer avec nos nerfs.
Les Souls-like comme Dark Souls ou Elden Ring misent sur la difficulté extrême. On va mourir, encore et encore, et c’est voulu. Le but ? Que la victoire soit tellement satisfaisante qu’on oublie la douleur des défaites même si ça peut prendre du temps.
Les battle royales comme Fortnite et Warzone nous forcent à accepter l’échec. Sur 100 joueurs, il n’y en a qu’un qui gagne. Statistiquement, la plupart du temps, on finit perdant. Et pourtant, on relance une partie.
Les jeux en ligne compétitifs comme League of Legends ou Valorant jouent sur la frustration contrôlée. Un match est toujours sur le fil du rasoir. Gagner est difficile, perdre est frustrant… mais pas assez pour qu’on arrête définitivement.
Ils savent qu’on va ragequit, mais ils savent surtout qu’on reviendra.
Le ragequit, un instinct de survie
D’un point de vue biologique, le ragequit est une version moderne du réflexe de fuite. Autrefois, nos ancêtres croisaient un tigre, leur cerveau leur disait "DÉGAGE" et ils couraient pour sauver leur peau. Aujourd’hui, notre cerveau ne fait pas la différence entre une menace réelle et une humiliation en ligne. Il envoie le même signal : "Quitte cette situation insupportable, MAINTENANT."
C’est là qu’on arrête la partie en jetant sa souris/sa manette, tout en sachant très bien qu’on relancera le jeu dans dix minutes.
Comment éviter de ragequit (ou au moins limiter les dégâts)
Le meilleur moyen de ne pas exploser est de prendre du recul. Plus facile à dire qu’à faire quand on vient de se faire laminer en PvP. Mais il y a quelques astuces qui marchent.
Faire une pause, ne pas jouer fatigué, éviter les sessions trop longues… Tout ce qui permet de garder la tête froide aide à ne pas sombrer dans la rage. Jouer avec des amis change aussi tout. Un bon fou rire avec son équipe peut rendre une défaite bien plus supportable.
Si un jeu vous frustre tout le temps, il est peut-être temps de passer à autre chose. Certains titres sont juste toxiques pour notre mental, et ce n’est pas une faiblesse de l’admettre.
Ragequit ou pas, c’est humain
Que ce soit en PvP, en raid ou en pleine mission solo, le ragequit fait partie de l’expérience. Certains explosent, d’autres encaissent, mais personne n’est immunisé. Et si vous prétendez que vous n’avez jamais eu envie de tout envoyer valser… vous mentez.
J'en ai pété quelques unes des souris, en général, ça calme direct, le sentiment de honte, d'avoir fait une connerie, ou tu passes de l'énervement pur à la honte et d'être mal (la souris a rien demandé).
Je me suis un peu calmé mais des fois, tu es tellement stimulé dans le gameplay, qu'il suffit d'une succession de frustration et bim, ça part tout seul.
En tout cas, ne vous énervez pas, c'est qu'un jeu, même si c'est un jeu, tu t'impliques tellement que tout joueur s'est énervé au moins une fois dans sa vie.
J'avais pourtant une position délicate lorsque je jouais DPS... La pression est plus forte si on joue une classe heal car il faut tenir le groupe donc je peux comprendre qu'on s'énerve davantage.
Tout dépend du jeu et de l'enjeu même si on dit toujours qu'il ne faut pas tenir ça trop à coeur.
Certain jeux trop difficile ne sont pas pour moi.
Par contre je relance souvent une run rapidement quand je joue à isaac ou dead cells et que je rate certains item
Quand la partie est terminée, oui ça m'arrive de faire un ragequit mais en silence.
Après de base, je suis quelqu'un d'extrêmement patient, donc ça aide.
Au pire des cas si quelque chose se passe un peu trop mal à mon gout, ça va juste me "saouler" mais les autres ne seront même pas au courant car je ne ferais pas de remarques négatives ou autre, je finirais simplement l'activité jusqu'au bout et me contenterais de ne pas relancer autre chose avec les personnes en question une fois la partie/le donjon fini