Trad Wife : Stop ou encore ?
Le phénomène des Trad Wives suscite débat et perplexité. Ces femmes, actives sur les réseaux sociaux, valorisent ouvertement leur rôle de femme au foyer, allant jusqu’à en faire un métier d’influence. Bien maquillées, elles partagent leur quotidien fait de tâches ménagères, d’organisation familiale et de soins pour leurs proches, le tout présenté comme une vie épanouie. Certaines recettes ménagères ou astuces d’organisation y occupent une place centrale, mais tout cela soulève une question fondamentale : que dit ce choix de la place des femmes dans la société d’aujourd’hui ?
Pour une génération qui a grandi avec les valeurs de l’émancipation féminine, ce retour volontaire au foyer peut sembler un retour en arrière. Les mères de cette génération, ayant mené le combat pour l’accès au travail, la contraception et l’autonomie, ont laissé en héritage un idéal d’indépendance professionnelle et personnelle. Pourtant, les Trad Wives revendiquent une liberté d’auto-détermination qui brouille les lignes entre choix personnel et normes de genre.
Cette ambiguïté résonne d’autant plus pour celles qui, comme moi, jonglent entre carrière, maternité et gestion du foyer. L’idée d’abandonner une carrière pour se consacrer pleinement à la maison et à la famille s’oppose à l’injonction moderne d’être « tout à la fois » : une femme autonome, une mère & partenaire dévouée et une professionnelle accomplie. Si la vie des Trad Wives peut paraître séduisante par sa simplicité affichée, elle pose aussi une question : ce modèle valorise-t-il réellement le rôle des femmes, ou perpétue-t-il des inégalités masquées par une esthétique et une communication bien maîtrisées ?
Le texte souligne aussi les contradictions profondes entre ces attentes sociales et les réalités du quotidien. La maternité et la gestion familiale restent souvent l’apanage des femmes, même dans des ménages modernes. Et si l’égalité des droits a été acquise sur le papier, les rôles traditionnels continuent à s’imposer dans la pratique.
Finalement, la question reste ouverte : l’idéal d’indépendance personnelle et professionnelle vaut-il la charge mentale et physique qui l’accompagne ? Ou ces Trad Wives, bien qu’en rupture avec le féminisme classique, ont-elles trouvé une forme de liberté qui échappe à celles qui luttent pour tout concilier ?
NB : Je n’ai pas traité à dessein dans cet article l’aspect propagande d’extrême droite que défendent certaines de ces influenceuses.
On n’oublie pas qu’on parle d’influenceuses. De personnes qui s’exhibent et montrent ce qu’elles veulent bien montrer. La réalité est très très souvent différente. Déjà, l’image est biaisée et corrompue par le montage et la volonté même de la créatrice de contenu.
Ensuite, il ne faut pas se leurrer. Il y a toujours eu et il y a toujours des femmes pour qui ne pas aller travailler et s’occuper du mari, des enfants (ou non) et de l’intérieur, reste une volonté, voire un but recherché. Après, qui je suis pour dire que c’est épanouissant ? Je pense qu’il y a des personnes qui ne sont pas câblées pour travailler OU n’ont pas envie.
Donc au final, ce qui me gêne dans ce mouvement, ce n’est même pas le principe même d’être mère/femme au foyer (utilisons les bons mots) et d’aimer ça, mais de montrer une facette illusoire aux gens, comme tout ce qui se passe sur la majorité des réseaux sociaux.
Moi perso j'aime certaines choses chez la femme indépendante, sûre d'elle qui va jongler entre vie de famille et vie pro.
J'aime aussi l'idée d'avoir à l'ancienne, une femme a la maison qui gère tout le foyer pendant que je travaille. Je pourrais bosser plus et accepter ça, si on peut se le permettre financièrement. Je pense que cette situation à pas mal d'avantages finalement.
Mais avant tout, je préfèrerai avoir une femme qui aime sa vie, et qui sois épanouie.
Le principe même de la tead wives c'est la soumission au patriarcat.
Au lieu de dire aux mecs "prenez votre part" la solution est de dire "je reste cloîtrée chez moi dans une vie de dévotion choisie". C'est sectaire.
Je vous invite à voir cette interview
https://www.instagram.com/reel/DFYDqsPop4u/?igsh=MWRnbzJhbXh3dTVkeA==
C'est fou de constater à quel point l'idée d'être mère au foyer suscitent autant de réactions négatives (je parle au sens large et non de parano). Il semblerait qu'elle revête un sens majoritairement péjoratif.
Autrement, sans parler des influenceuses et de leur éventuelles motivations (douteuses), je me demande dans quelle mesure c'est objectivement critiquable ? (Je parle bien du choix d'être mère au foyer, et non pas celui de commenter ou filmer sa vie quelle qu'elle soit).
On regarde souvent les choses sous le prisme de la comparaison et cela se fait souvent au détriment de l'un des sujets comparés. Ainsi pour critiquer et discréditer le choix d'être mère au foyer, on va parler des femmes qui le sont pour les mauvaises raisons (buzz, autopersuasion, convention sociale, manipulation/soumission) ou pour des raisons qu'on juge non objectives, sans se rendre compte qu'on nie par là même la volonté sincère et le choix de certaines femmes.
Enfin, ce n'est pas parce qu'on désire être mère au foyer, ou qu'on en rêve, que les femmes en question sont dans le déni la réalité ou idéalisent la vie au foyer. De la même manière que désirer être mère ne suppose pas qu'on ait aucune appréhension ou aucune crainte de le devenir quand bien même on l'a toujours désirer. Toutes les passions ont leur inconvénients.
Concernant "le rôle" de la femme, il revient à chacune de décider si elle souhaite en revêtir un ou plusieurs. Je ne vois pas comment on pourrait statuer sur ce point.
A propos de la charge mentale, contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle est multifactorielle. Elle ne dépend pas seulement de la manière dont les tâches sont réparties et distribués au sein du couple mais également de la manière dont on s'impose à soi-même et sans qu'on nous y est contrainte tout un tas de missions et de devoir. LOL. Le conditionnement va dans les deux sens! Pauvre de nous!
Ma compagne a décidé de rester à la maison tant que les filles sont pas toutes les 2 à l'école.
C'est son choix, de façon temporaire, mais elle sait qu'elle ne pourrait pas rester comme ça à la maison toute sa vie.
Ma femme n'est pas une tradwife mais elle a CHOISI de rester à la maison pour élever nos enfants tant qu'ils sont petits.
De toute façon c'était soit ça soit continuer à se flinguer le dos en bossant au Lidl, pas voir ses gosses et passer sa paye en nourrice.
Pour moi les trad wives c'est juste un sujet pour faire rager les neo-féministes.
C'est comme parler de transition de genre à un vieux conservateur : c'est toujours très divertissant :)).