Petit Paysan

S’il est un film qui n’a peut-être pas eu la visibilité qu’il mérite, c’est bien Petit Paysan.

Je suis allée le voir avec ma copine de ciné à sa sortie, en 2017, et j’y suis allée à reculons, mais mon amie, très très fan de l’Amour est dans le Pré, m’a limite suppliée d’y aller. N’écoutant que la force de ma loyauté et de mon amitié, j’ai bravé l’ennui que j’imaginais et ai accepté de « perdre deux heures de ma vie ». Non seulement je ne me suis pas ennuyée une seconde, mais en plus, j’ai beaucoup aimé ce film.

Le pitch : Pierre, la trentaine, est éleveur de vaches laitières. Tout son univers tourne autour de son exploitation et de ses vaches. Sa sœur, vétérinaire, rêve de jouer les Cupidon et de le caser à tout prix.

Lorsqu’une épidémie bovine se déclare, Pierre, qui ne peut se résoudre à perdre ses vaches, décide de cacher que l’une des siennes a été infectée…

Ce film est un premier long métrage d’Hubert Charuel, et le moins que l’on puisse dire est qu’il est vraiment réussi. Il obtiendra d’ailleurs le César du meilleur film et même si ce prix n’est pas toujours gage de réussite, pour le coup je n’ai pu être que d’accord. D’ailleurs, Swann Arlaud obtiendra également le César du meilleur acteur, et Sara Giraudeau celui de la meilleure actrice dans un second rôle, ce qui laisse à penser que Petit Paysan est vraiment une pépite.

Je l’ai trouvé réaliste, d’abord, mais également sobre et émouvant. L’amour que le héros porte à ses vaches, les sacrifices qu’il peut faire pour entretenir son exploitation et surtout, l’énergie du désespoir qu’il mettra à la sauver ne m’a pas laissée insensible.

Swann Arlaud, que j’ai découvert dans ce film (et plus tard dans « Grâce à Dieu », « Anatomie d’une Chute » où « Exfiltrés ») m’a vraiment éblouie dans ce rôle.

Un autre regard sur « l’amour vache », sans pathos, bien interprété et qui mérite d’avoir ici un article.

Petit Paysan, d’Hubert Charuel Avec Swann Arlaud, Sara Giraudeau et Bouli Lanners, India Hair

Bande-annonce