Better Man

Depuis Bohemian Rhapsody, on voit refleurir les biopics, parfois pour le meilleur et souvent pour le pire. Je ne pouvais bien sûr pas manquer d’aller voir Better Man, le biopic de Robbie Williams, ex membre du groupe Take That (dont la seule chanson que je connaisse est "Won’t you back for good").

Eh bien, ce film a vraiment été une excellente surprise.

Approuvé par Robbie himself, le film retrace la vie du petit Robert, abandonné par son père, enfant complexé et maladroit mais très doué pour se la jouer, qui deviendra une popstar. Et on découvre que le petit Robert est torturé par un syndrome de l’imposteur, un complexe d’infériorité et bouffé par ses démons, et toujours en quête d’attention.

On le voit monter très haut mais descendre également très (trèèès) bas, vivre à toute berzingue, en marge, toucher les étoiles et surtout le fond, le tout ponctué par ses chansons que j’ai découvertes avec le film, mais placées dans un contexte de son vécu.

Je l’ai trouvé poignant, avec quelques scènes lacrymales, mais somme toute très juste, le film n’épargnant pas son héros, au contraire, même s’il ne serait pas très fidèle biographiquement. Je ne suis pas fan de l’artiste et le film m’a donné envie, finalement, de le découvrir au moins un petit peu.

Le film a la particularité de représenter son héros avec une tête de singe, pour se démarquer des autres biopics mais également pour donner un point de vue unique. Le réalisateur, Michael Gracey, serait venu voir Robbie Williams en lui demandant quel était son animal spirituel, et ce dernier aurait répondu "le lion". le réalisateur lui aurait demandé s’il était sûr, et Robbie Williams aurait rétorqué "un singe", donnant là l’idée de le faire apparaître sous les traits d’un primate alors que tous les autres acteurs resteraient humain.

À mon sens, la tête de singe n’apportait rien de particulier au film, sauf de faire comprendre ce que l’intéressé pense de lui même, mais si ça se trouve, c’était peut-être aussi là un but recherché, ou on peut trouver tout un tas de raisons, comme le fait qu’il fasse tout le temps le pitre, de vouloir être dans la lumière sans réellement se montrer...

Peu importe dans le fond, ce film a été (pour moi) une excellente surprise.

La semaine prochaine, j’irai voir "Un parfait inconnu" (le biopic de Bob Dylan, encore une histoire de Robert !)

Bande annonce

Better Man, de Michael Gracey Avec Robbie Williams, Jonno Davies, Steve Pemberton