Anecdote - Louis XV achète la Corse... et un futur empereur
En mai 1768, Louis XV, toujours à la recherche de bonnes affaires (et de moyens pour combler les trous dans les caisses), conclut un deal qui semble plutôt juteux : il accepte d’effacer une dette de deux millions de livres que la République de Gênes doit à la France. En échange ? Rien de moins que la Corse ! Sur le papier, tout roule. Mais sur le terrain, c’est une autre histoire : les Corses, pas franchement ravis de devenir français sans avoir été consultés, décident de montrer leur mécontentement.
Les Corses 1 – Les Français 0
Pour mater cette rébellion, Louis XV envoie un contingent de 7 500 soldats français sur l’île. Sauf que les Corses, menés par leur leader Pasquale Paoli, ne se laissent pas faire et infligent une cuisante défaite aux troupes royales. Une belle humiliation pour la France ! Mais vous pensez bien que Louis XV ne va pas en rester là. L’année suivante, il voit les choses en grand : 22 000 soldats débarquent en Corse, bien décidés à reprendre les choses en main.
Une prophétie au goût de vengeance
La bataille est rude, et cette fois, la France écrase la rébellion. La quasi-totalité des résistants corses est anéantie. Mais parmi les survivants, une petite centaine, se trouve un couple qui, malgré tout, refuse de baisser les bras. Dans leur fuite, l’homme et la femme lancent une prophétie pleine de défi :
"Mon fils sera le vengeur de la Corse ! »
La femme, enceinte jusqu’aux yeux, donne naissance trois mois plus tard à un garçon qui deviendra bien plus qu’un simple vengeur. Vous l’avez deviné : ce bébé, c’est Napoléon Bonaparte, futur empereur des Français et artisan d’un des chapitres les plus fascinants de l’histoire de France.
L’ironie du destin
Alors, en 1768, Louis XV pensait avoir simplement acheté une île pour deux millions de livres. Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il venait aussi de mettre en marche une série d’événements qui mèneraient au règne de Napoléon et à la transformation de la France et de l’Europe entière.
Comme quoi, même en politique, le hasard joue parfois des tours !
Vous le saviez, vous ?