Freud... un génie pervers ou un pervers qui avait du génie ?
Un génie qui voyait des mamans partout
D’abord, rendons à Freud ce qui lui appartient : il a mis en lumière des concepts qui ont révolutionné notre façon de penser. Le subconscient, le transfert, les rêves comme expression de désirs refoulés… Il a planté des graines dans le champ de la psychologie. Mais il faut bien avouer que ses théories nécessitent une sacrée dose de crédulité (ou de patience).
Prenons le complexe d’Œdipe. Selon Freud, tous les garçons, à un moment ou un autre, auraient une envie refoulée de coucher avec leur mère et de tuer leur père. Oui, tous. Freud, t’as dû avoir une sacrée enfance, mec, mais est-ce que c’était bien nécessaire de projeter tes tripes sur le reste de l’humanité ?
Et ne parlons même pas du rôle des pères… ou des pauvres filles, condamnées à leur « envie du pénis ». Oui, selon Freud, les femmes auraient passé leur vie à regretter de ne pas être nées avec cet appendice miraculeux. On pourrait en rire si ça n’avait pas été pris très au sérieux pendant des décennies.
Un homme obsédé par le sexe (vraiment obsédé)
Il est impossible de parler de Freud sans parler de son obsession pour la sexualité. Il voyait des pulsions sexuelles dans tout : dans un rêve de train, dans une phobie des serpents, même dans la manière de tenir un verre. Freud aurait probablement analysé ton choix de chaussettes en y voyant un symbole phallique.
Et que dire de ses fameuses théories sur les stades psychosexuels… Selon Freud, l’évolution de l’enfant passe par différentes étapes liées à des zones érogènes. La phase orale (bébés obsédés par leurs biberons), la phase anale (écoliers fiévreusement occupés à contrôler leurs sphincters), et la phase phallique, où l’enfant découvrirait les joies de son propre sexe… Tout cela peut sembler fascinant sur papier, mais avec un peu de recul, on se demande si ces théories ne disent pas plus sur Freud que sur l’humanité. Une obsession démesurée pour la sexualité infantile… franchement, il y a de quoi lever un sourcil.
D’ailleurs, certains vont jusqu’à se demander si Freud n’avait pas lui-même des penchants qu’il aurait projetés sur ses patients et sur l’humanité tout entière. De là à le qualifier de « vieux con » ou de « pédophile », il y a un pas que certains franchissent sans hésiter. Les rumeurs sur sa relation ambiguë avec sa belle-sœur, les accusations de mauvaise éthique dans le traitement de certains patients… tout cela ternit son image. Mais est-ce que cela suffit à faire de lui un être fondamentalement détestable ? Pas forcément, mais ça donne envie de gratter un peu plus la surface.
Des méthodes d’un autre temps
Là où Freud pousse le bouchon un peu loin, c’est dans ses thérapies. Imagine-toi payer une fortune pour te faire dire que ton problème de sommeil vient du fait que tu désires secrètement ta mère. Ou que ton angoisse au travail est liée à un traumatisme sexuel refoulé, même si tu n’en as aucun souvenir. Freud était le roi de la surinterprétation.
Et ses expériences sur les patients… parlons-en. Des traitements parfois rudimentaires, des diagnostics basés sur des intuitions douteuses, et un usage allègre de la cocaïne (qu’il considérait comme une panacée). Oui, Freud était un fervent défenseur de la cocaïne avant qu’il ne se rende compte de ses effets secondaires dévastateurs. Imagine ton psy actuel te dire : « Essayez un petit rail, ça ira mieux demain ! ».
Ce qu’on peut en retenir aujourd’hui
Malgré toutes ces critiques, Freud a laissé un héritage durable. Ses théories ont été affinées, corrigées, et parfois complètement rejetées, mais elles ont permis d’ouvrir des discussions essentielles sur la psyché humaine. Sans Freud, pas de psychanalyse, mais peut-être aussi pas de psychothérapie moderne telle qu’on la connaît aujourd’hui.
Alors, était-il un génie ou un « vieux con » ? Probablement un peu des deux. Un homme de son temps, avec ses forces et ses failles, et une obsession pour le sexe qui ferait rougir n’importe quel adolescent. Mais si on devait retenir une leçon de Freud, c’est peut-être celle-ci : parfois, un cigare n’est qu’un cigare… mais pas pour lui.