INFO RP - Le Background de Kaddath
La ville de Kaddath est née des cendres d’un passé tumultueux, portant en elle les cicatrices invisibles de la tragédie de Xandria. Jadis, ce nom évoquait la grandeur de la Camarilla, un bastion vampirique régi par des lois ancestrales et un code d’honneur millénaire. Mais un jour, tout s’effondra. Ce qui se produisit dans cette cité demeure enveloppé de mystère et de douleur, un événement si terrible qu’il marqua à jamais les immortels eux-mêmes. Pendant des années, la mémoire de Xandria fut un fardeau, un rappel cruel des failles dans l’éternité des vampires.
Pourtant, l’espoir émerge parfois des ombres les plus profondes. Une audience exceptionnelle changea le cours des choses. Marilyth, une simple goule ayant survécu à l’horreur, se présenta devant les anciens de la Camarilla. Sa voix, teintée d’une dignité mêlée à une profonde tristesse, résonna comme un appel à la rédemption. Elle ne réclamait ni vengeance, ni pitié, mais une réparation symbolique pour ceux qui avaient été perdus. Son plaidoyer bouleversa les immortels, au point qu’ils lui accordèrent une faveur inédite : le droit de fonder une nouvelle ville.
Ainsi naquit Kaddath, non pas comme une métropole flamboyante, mais comme un sanctuaire caché, une renaissance destinée à apaiser les âmes tourmentées et à assurer la survie de la Mascarade. Ce n’était pas une entreprise aisée. Marilyth, désormais adjointe au prince Ventrue responsable du projet, choisit un lieu oublié du monde : une ville fantôme, délaissée par le temps et les hommes. Les ruines devinrent la fondation d’un rêve, mais ce rêve portait en lui le poids des ambitions vampiriques, des rivalités lycanes et de l’ignorance humaine.
Kaddath se dressa sur un territoire riche en contrastes naturels. À l’ouest, un lac immense scintillait sous la lumière de la lune, ses eaux se déversant dans une mer proche. Les pêcheurs y ramenaient leur butin quotidien, alimentant les marchés et les tavernes locales. Parmi ces établissements, deux noms dominaient : le « Dahlia Noir » et « Au Clair de Lune ». Le premier, sombre et raffiné, était un refuge prisé des vampires et des noctambules. Ses salles feutrées aux lumières tamisées, décorées de peintures expressionnistes, invitaient à la confidence et aux intrigues politiques. « Au Clair de Lune », quant à lui, était un lieu plus rustique, préféré des lycans. Ses larges tables en bois brut et ses grandes cheminées diffusaient une chaleur conviviale, malgré les regards prudents échangés entre clans.
Le centre-ville était une ode au néogothique. Sur la place principale, une myriade de commerces et d’ateliers artisanaux attirait les habitants et les visiteurs. Une boutique d’antiquités, appelée « Les Trésors du Passé », proposait des objets rares et fascinants, empreints d’histoire et d’authenticité. La librairie « Les Feuilles d’Or » offrait des volumes anciens, mêlant contes et poésie classique. Dans les ruelles adjacentes, une pâtisserie nommée « Douce Harmonie » séduisait par ses gâteaux élégants et savoureux, tandis qu’un tailleur nommé « L’Art de la Toile » confectionnait des vêtements d’une sophistication intemporelle, mêlant tissus nobles et designs raffinés.
Un autre commerce notable était la "Maison d’Herboristerie", où les étagères croulaient sous des thés parfumés, des huiles essentielles et des plantes séchées. Les clients y appréciaient les conseils avisés de son propriétaire, un passionné de botanique au savoir encyclopédique. Plus loin, une petite boutique nommée "Bijoux et Artisanat Local" proposait des créations uniques, présentant un subtil équilibre entre tradition et modernité.
Au nord de la place trônait un théâtre, Le Théâtre du Grand Chêne, un édifice imposant où les amateurs d’art venaient admirer des pièces classiques et modernes, dans une ambiance à la fois chaleureuse et raffinée. À côté, un cinéma intime, « Lumières du Soir », projetait des films choisis pour leur qualité narrative et leur charme intemporel.
Aux alentours, les demeures s’alignaient dans un mélange harmonieux de modestie et d’opulence. Les résidences familiales côtoyaient des appartements discrets et des manoirs extravagants. Ces derniers, bien qu’excentriques, n’étaient jamais ostentatoires, préférant s’intégrer dans l’esthétique néogothique de la ville. Non loin, un petit hôpital assurait les soins essentiels, tandis qu’une morgue discrète, près du cimetière bordé de cyprès, gérait les derniers voyages des défunts. Ce cimetière, empreint d’un silence solennel, était souvent visité par des vampires en quête de solitude ou par des lycans respectant leurs morts.
La sécurité était assurée par un poste de police au style modeste mais efficace, situé non loin de la mairie, bâtiment imposant et symbole de la gouvernance locale. La mairie, avec ses grandes colonnes et ses vitraux représentant des scènes historiques, était le centre administratif de la ville et un lieu de rassemblement pour des événements communautaires. Une agence de tourisme, installée sur la place centrale, proposait aux visiteurs des itinéraires pittoresques à travers les paysages de la région, ainsi que des informations sur l’histoire riche et les activités locales.
Au-delà de cette apparente quiétude, Kaddath restait une cité animée par des forces divergentes. Les vampires régnaient sur les affaires politiques, divisant la ville en territoires administrés par les Primogènes. Les lycans, eux, conservaient leur lien profond avec la nature, contrôlant les forêts, le port et les infrastructures essentielles comme la scierie, la menuiserie, la pêcherie ou encore la station quatre saison et son petit village.. Cette répartition fragile, bien que fonctionnelle, laissait planer une tension constante, un équilibre précaire où chaque pas pouvait briser l’harmonie apparente.
Sous la lumière de la lune ou dans l’ombre des bâtisses, les âmes de Kaddath poursuivent leur quête : pouvoir, liberté ou simple survie. Chaque commerce, chaque rue, chaque murmure contribue à tisser la légende de cette ville où l’ordinaire côtoie l’extraordinaire, et où les vérités les plus sombres sommeillent sous une façade de normalité.