Profil : Là où chantent les écrevisses

Alors que je zonais sur mon compte Prime, à la recherche d’un film à mettre en fond, pendant que je geekais tranquillou, je suis tombée sur "là où chantent les écrevisses" d’Olivia Newman. La photographie avait l’air sympa et j’ai cliqué. J’ai très vite lâché mon geekage pour vraiment le regarder, et je n’ai pas regretté.

[Quatrième de couverture]

Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n’est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent.

À l’âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l’abandonne à son tour. La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie. Lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même...

[Un mot sur l’autrice]

Delia Owens est une écrivaine et zoologiste américaine, née en 1949. Là où chantent les Écrevisses est son premier roman, qui a d’ailleurs caracolé en première place des Fiction Best Sellers de 2019 du New York Times pendant plusieurs semaines et de la New York Times Best Seller list pendant plus d’un an. Il a été adapté au cinéma en 2022.

[Mon avis]

Le pitch :

Kya est une jeune fille dont la vie n’a pas super bien commencé : elle est tout d’abord abandonnée par sa mère, puis, par ses frère et sœur, et enfin par son père.

Elle vit toute seule, ou survit plutôt, comme elle le peut, dans une vieille maison située au coeur d’un marais en Caroline du Nord, et ne va même pas à l’école, ce qui fait que la Protection de l’Enfance aimerait bien l’attraper et la placer.

Elle finit par rencontrer Tate, qui sera longtemps son seul ami, qui lui apprendra à lire et à écrire, faisant d’elle une lettrée qui écrira des ouvrages spécialisés sur la faune et la flore qui l’entourent.

Cependant, Tate abandonnera aussi la jeune fille et partira faire ses études, lui promettant de revenir, sans -évidemment- tenir cette promesse.

Kia la solitaire fera une autre rencontre, celle d’un garçon de bonne famille Chase, déjà fiancé ailleurs, avec lequel elle aura une relation. Lorsque ce dernier est retrouvé mort, Kia est bien évidemment suspectée...

Ne fait-elle pas la coupable idéale ?

L’écriture du roman est magnifique, les descriptions sont riches et on plonge dans ce petit pavé qui finalement, se lit très vite. Au fil des pages, on plonge dans cette nature sauvage et sublime, on éprouve énormément d’empathie pour cette enfant dont personne n’a voulu, qui est bizarre et solitaire.

La psychologie des personnages est remarquablement traitée, et il faut dire que le fait que j’aie vu le film avant de lire le livre a du changer la vision que je pouvais lui porter. J’avoue que je ne l’aurais peut-être pas lu sans avoir vu le film !

Généralement, je préfère les livres à leur adaptation cinématographique, mais pour le coup j’ai trouvé que le film n’oubliait que peu d’éléments et j’ai vraiment beaucoup apprécié les deux.

Une belle découverte !

[Extraits]

• Quand on a besoin des autres, on finit par souffrir.

• Les visages changent avec les épreuves de la vie, mais les yeux demeurent une fenêtre ouverte sur le passé.

• Un marécage n’ignore rien de la mort, et ne la considère pas nécessairement comme une tragédie, en tout cas, pas comme un péché.

• Si quelqu’un devait jamais comprendre sa solitude, c’était bien la lune.

• Kya lâche un petit grognement. "S’il te plaît, ne me parle pas de solitude. On n’a pas besoin de m’expliquer combien ça peut changer quelqu’un, je l’ai vécu. Je suis la solitude en personne, souffla Kya avec un brin de rancune. Je pardonne à Ma d’être partie. Mais je ne comprends pas pourquoi elle n’est jamais revenue..."

[Références]

Delia Owens EAN : 9791041412846 480 pages

[Catégories]

Roman policier

[Crédit photo, citations, et sources]

Babelio

Wikipedia