Comment transformer son enfant en zombie grâce à la télé
Vous vous êtes déjà demandé comment transformer votre charmant bambin en un véritable zombie ? Pas de panique, inutile de chercher un virus mystérieux ou une malédiction ancestrale. La solution est beaucoup plus accessible : la télévision ! Voici LE guide complet pour faire de votre enfant un vrai petit zombie accro aux écrans.
1. Choisir le bon programme
Pour une zombification efficace, il faut choisir les contenus avec soin. Voici quelques suggestions :
- Les dessins animés ultra-colorés et répétitifs : Idéal pour capter son attention et le plonger dans un état de transe.
- Les chaînes de vidéos interminables : YouTube Kids regorge de vidéos hypnotiques où des personnages crient et sautent partout sans réelle intrigue.
- Les émissions **"éducatives" qui ne le sont pas vraiment* : Parce que rien ne vaut des heures de comptines entêtantes pour créer un effet de lavage de cerveau. Oubliez "C’est pas Sorcier"*, Hanouna est dans la place.
2. Maximiser le temps d’exposition
Un vrai zombie ne doit jamais quitter son écran. Quelques astuces pour assurer un visionnage maximal :
- Supprimez les jouets physiques : Pourquoi jouer avec des cubes quand on peut regarder des enfants jouer avec des cubes sur YouTube ?
- Installez un écran partout : Dans le salon, la chambre, la cuisine, et pourquoi pas aux toilettes.
- Les repas devant la télé : Le combo parfait pour manger machinalement tout en fixant l’écran.
3. Encourager la passivité
Un vrai zombie ne doit plus poser de questions. Pour cela :
- Ne répondez plus aux "pourquoi" : Dites simplement "regarde la télé".
- Favorisez le mode "autoplay" : Une vidéo en enchaîne une autre sans fin, parfait pour ancrer l’hypnose.
- Interdisez les pauses : Les pauses permettent de réfléchir, et nous ne voulons pas de ça.
- Jetez les livres : S’ils veulent lire un livre, proposez-leurs plutôt le film ou la série tirée du livre.
4. Les signes que la transformation fonctionne
Votre enfant est en bonne voie vers le statut de zombie télévisuel s’il :
- Ne réagit plus quand vous l’appelez.
- A toujours le regard vide et la bouche entrouverte.
- Récite par cœur des dialogues de dessins animés.
- Préfère parler à la télé qu’à vous.
5. Options avancées pour une zombification totale
- Le casque VR : Pour une immersion complète et l’illusion d’un monde alternatif.
- Les marathons de séries : Faites-lui regarder toutes les saisons d’un coup.
- Les applications interactives : Plus besoin de penser, l’écran répond à toutes les questions.
6. Comment récupérer votre enfant (si besoin)
Si vous souhaitez retrouver un enfant en bonne santé mentale, quelques stratégies existent :
- Remplacez l’écran par des activités physiques.
- Lisez-lui des histoires pour réveiller son imagination.
- Fixez des limites claires et strictes sur le temps d’écran.
Et voilà ! Vous savez maintenant comment transformer votre enfant en zombie grâce à la télé... ou comment éviter qu’il le devienne !
Des envies de meurtre...
Chez moi on banni les écrans aux repas, mais ça c'est parce que (moi) j'en ai marre de voir des têtes baissé sur la table pendant qu'ils mangent (adulte comme enfant).
Un peu après nous, un couple s'installe avec leur gamine, environ 6 ou 8 ans je dirais, à la table voisine.
Quand j'ai vu la gamine arriver, elle était scotchée sur un téléphone à regarder un truc.
Pareil à table. Pareil en mangeant. Pareil en repartant...
C'était triste. Et je ne comprend pas comment on peut laisser faire...
Je vous laisse je dois aller tuer le chat du voisin et m'en faire un oreiller.
Je serais peu crédible pour commenter 🤷
Par contre, la télé était fréquemment allumée lors du repas, et l'on se faisait engueuler si l'on regardait l'écran. Vive la logique des parents...
Mes parents n'étaient "ni pour, ni contre" la télé... j'ai eu une enfance "Dorothée", j'ai vu arriver la NESS (mes parents ont même du acheter une nouvelle télé pour réussir à la faire fonctionner, à l'époque xD), puis MTV,... bref, une enfance ordinaire pour ma génération !
Etant mariée à un geek qui gagne sa vie comme System Engineer, compliqué d'expliquer à un petit enfant que les écrans, cépabien !
Alors, on l'a laissé faire. Sauf que le problème, ce n'est pas l'écran... mais bien les gens :D
Notre fils de 11 ans n'a jamais eu de limite d'écran. Il sait à quelle heure il doit avoir éteint le soir, that's all. Il aime les jeux de société (y compris les échecs, auxquels il est plutôt bons), lit au minimum 1h par jour, fait ses devoirs sans (trop) ronchonner,... Il maitrise très bien l'anglais pour son âge, et quand il a choisit son option principale pour la rentrée en secondaire, il a pris "latin", pour l'aspect culture générale et mythologie. C'est un peu le rôle de la famille : on lui a juste montré qu'il y a autre chose que les écrans, simplement en faisant d'autres choses nous-mêmes ! Et accessoirement, il s'exprime mieux que la plupart des gens que je connais xD (en terme de vocabulaire et de grammaire)
Maintenant, si on se focalise sur la partie écran, il a développé des skills que beaucoup d'adultes galèrent à obtenir. Pour ceux qui seraient un peu Geek et qui connaissent le jeu Sekiro, réputé pour sa difficulté : il l'a fini. Deux fois. On sait qu'il se destine à des études dans le domaine du jeu vidéo, il sait très bien vers quoi il veut se tourner...
Tout ça pour dire que, généraliser, c'est aussi néfaste que les écrans ;)
Maintenant Elden Ring !
@dipps
Je suis plutôt d'accord avec toi. D'ailleurs l'article n'est pas particulièrement "anti-écran". Même en considérant l'aspect troll, il aborde surtout des notions de contenus et de quantités.
J'ai une quarantaine d'années, donc je ne suis pas né avec les écrans, mais j'ai grandi avec, et ils occupent une partie centrale de ma vie.
Et celà m'a beaucoup plus apporté que nuit.
Mais la science de la captation et de la rétention de l'attention a atteint aujourd'hui un niveau qu'on pourrait qualifier de machiavélique.
Et soyons sérieux, la plupart des parents ne sont pas clairvoyants. Et je ne leur en veux pas : on s'attelle à les abrutir à longueur d'année. Ils font comme ils peuvent, avec les outils qu'ils ont.
Mais quand on lance des campagnes de santé publique, on s'adresse au plus grand nombre.
Donc on émet des règles simples, chiffrées, faciles à implémenter. Quitte à un peu généraliser
Et même si ce n'est pas parfait, ça reste bénéfique ;-).
Je comprends les propos de @Dipps et en même temps, j'ai envie de nuancer, ou du moins d'élargir les pistes de questionnement.
Tout d'abord, si les écrans ne sont pas nuisibles au sens large (systématiquement), il ne demeure pas moins qu'ils puissent poser des difficultés à certains enfants (addiction, restriction des intérêts, etc). Si on ne veut pas généraliser, ça va dans les deux sens, et du coup, on pourrait tout aussi bien considérer l'enfant de Dipps comme une exception ?
Dipps, la description que tu nous fais de ton enfant est très élogieuse mais on pourrait soupçonner des intentions ambivalentes : on ne sait pas si tu fais la promotion de l'éducation inculquée, de ton statut de mère (parfaite?), de la figure d'autorité respecté que tu représentes pour ton fils, des compétences incroyables de ton fils ou de sa docilité ?
Aucune de ces propositions me diras-tu mais ton exemple est intéressant parce qu'il met bien en exergue la complexité du sujet! :)
De plus, ton fils semble présenter des capacités remarquables dans différents domaines et ça doit être un vrai bonheur de le voir évoluer, mais de notre point de vue, nul ne saurait établir un rapport de causalité objectif entre ces compétences, son environnement et ses conséquences (école/professeur, éducation parentale, famille, prédispositions naturelles, spécificité (autisme, HPI, autres), caractère, etc ?). Et c'est valable pour les enfants en générale. Il y a en vérité très peu d'études qui font ce travail là. Du moins, j'en connais pas.
Du coup, le prendre pour exemple n'est pas forcément plus objectif d'autant qu'il ne constitue pas un argument, mais son évocation exprime bien tout l'intérêt de la nuance.
Si on considère que le problème des écrans relève principalement de la responsabilité des parents, ce qui n'est pas faux mais très simpliste et incomplet au regard de la sur-exploitation des supports numériques dans l'espace privé et publique, la réponse comme le problème est aussi à chercher du côté sociétale/sociologique/politique.
J'ai personnellement connu la TV interdit en chambre, sans téléphone portable et sans internet, puis plus tard, la TV à 6 chaines, le téléphone dont l'usage se limitait aux SMS pour des questions de coûts, et internet avec des pages qui se chargeaient en 10mn! Le fossé est trop grand pour se risquer à une comparaison avec aujourd'hui. Surtout avec la révolution que représente l'IA! Les écrans on y est exposé malgré nous. Les affiches publicitaires n'ont-ils pas laissé place aux écrans ?
Réduire le problème à une affaire d'éducation, c'est participé au problème si on ne contextualise pas et on explicite pas ce que cela sous-entend de complexe dans son application et au regard de la société. Une même stratégie éducative peut être efficace avec un enfant et infructueux avec d'autres pour des raisons multifactorielles...
La question est complexe mais c'est regrettable qu'il dépasse rarement le stade du jugement. Parce que la question en vérité c'est surtout celle-ci : Bon ou mauvais parents ?
Mais pour te répondre, mon fils est effectivement TSA (anciennement défini comme "Asperger") avec HP et TDA/H en prime.
Je suis mééééga loin d'être une mère parfaite et mon éducation vaut ce qu'elle vaut xD De l'extérieur, on pourrait facilement croire que mon fils est mal élevé, vu ses spécificités.
Je le prends effectivement en exemple, car des enfants "comme lui" (dans le sens large du terme) il y en a beaucoup plus qu'on ne le pense... Je ne crois pas vraiment qu'il soit une "exception" en fait.