La question psycho : jamais sans mon psy !

Un article de Fantomas-2
Publié le 04/02/2025
Dans la section #Psychologie
Article public d'intéret général
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Conforme ou séditieux?

Si faire une thérapie relevait du "rarissime" il y a encore quarante ou cinquante ans, ou du moins, quand "être suivi" était un secret honteux, il n’en est pas de même aujourd’hui où les cabinets de psycho foisonnent.

On trouve tous types de psy : psychiatres, psychologues, psychanalyste, psychothérapeute ou simple thérapeute, et j’oublie certainement de parler de certaines branches comme les coach de vie, psychosomaticiens, psychopraticiens, psychosomatotherapeutes, psychosomatoanalystes, hypnothérapeutes...

Mais l’avènement des nouvelles technologies pourrait bien voir émerger un nouveau type de thérapeute, avec ChatGPT.

Si cela peut encore sembler farfelu aujourd’hui, tant l’IA est encore récente, d’ici quelques années la donne pourrait être différente et cela pourrait même être devenu une norme.

Envisageriez-vous une thérapie avec ChatGPT ?

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Si cela peut encore sembler incongru, c’est déjà possible à ce jour, preuve en est l’échange qui va suivre, et dont le prompt initial est : "Mets toi dans la peau d’un psychologue et génère une conversation entre un psy et son patient qui a quarante ans et qui vient consulter parce qu’il pense être en dépression."

Psychologue : Bonjour, prenez place. Je vous remercie d’être venu aujourd’hui. Parlez-moi un peu de ce qui vous amène ici.

Patient : Bonjour. Eh bien… je ne sais pas vraiment par où commencer. Depuis quelques mois, je me sens… différent. Je suis constamment fatigué, je n’ai plus envie de rien. Tout semble me demander un effort immense. Et je me dis que peut-être, je fais une dépression.

Psychologue : Vous avez bien fait de venir en parler. Ce que vous décrivez semble très lourd à vivre. Depuis combien de temps ressentez-vous ces changements ?

Patient : Je dirais que ça a commencé doucement il y a environ six mois, mais ces derniers temps, c’est pire. Avant, je pouvais encore trouver un peu d’énergie pour faire des choses, mais maintenant, même sortir du lit certains jours, c’est un combat.

Psychologue : Ça semble vraiment pesant. Outre la fatigue et le manque d’envie, y a-t-il d’autres choses que vous avez remarquées ? Par exemple, des changements dans votre sommeil, votre appétit, ou encore vos pensées ?

Patient : Oui, je dors mal. Soit je n’arrive pas à m’endormir, soit je me réveille en pleine nuit avec mille pensées qui tournent en boucle. Quant à l’appétit, je mange moins qu’avant. Je n’ai même plus le goût de manger ce que j’aime d’habitude. Et ces pensées dont je vous parlais… ce sont souvent des regrets ou des trucs négatifs sur moi-même.

Psychologue : Ces pensées négatives, elles semblent centrées sur quoi ? Vous vous sentez coupable, ou peut-être dévalorisé ?

Patient : Plutôt dévalorisé, je dirais. J’ai l’impression que je ne fais rien de bien. Dans mon travail, je n’ai plus la motivation, je me sens inutile. Même à la maison, avec ma famille, j’ai l’impression de ne pas être assez… présent. Pas à la hauteur.

Psychologue : C’est dur de porter ce sentiment de ne pas être à la hauteur. Vous parlez de votre famille. Est-ce qu’ils ont remarqué ces changements ?

Patient : Je pense qu’ils s’en rendent compte, oui. Ma femme m’a demandé plusieurs fois si tout allait bien. Elle dit que je ne suis plus le même, que je suis… éteint. Et je vois bien que mes enfants me regardent parfois comme s’ils ne comprenaient pas pourquoi je suis si… distant.

Psychologue : Vous ressentez donc une forme de décalage avec eux, et cela semble vous affecter. Mais je tiens à souligner que le fait que vous soyez ici aujourd’hui montre déjà une réelle volonté de mieux comprendre ce qui vous arrive et, peut-être, d’aller mieux. Avez-vous déjà vécu quelque chose de similaire auparavant ?

Patient : Non, jamais. Enfin, je ne crois pas. C’est pour ça que ça me fait peur… je ne comprends pas pourquoi je me sens comme ça. Je n’ai pas l’impression qu’il y ait une raison particulière. Et pourtant, c’est là.

Psychologue : Parfois, la dépression peut s’installer sans cause unique ou évidente. C’est souvent un mélange de plusieurs facteurs : personnels, professionnels, ou même biologiques. Vous semblez porter beaucoup sur vos épaules. Prenons un moment pour explorer tout cela ensemble. Est-ce qu’il y a des événements récents, ou peut-être des changements dans votre vie, qui auraient pu contribuer à cette situation ?

Patient : Pas vraiment… ou peut-être que je ne m’en rends pas compte. J’ai un boulot stressant, mais ça a toujours été comme ça. En même temps, je me demande si c’est lié à mon âge. Je viens d’avoir 40 ans et je ne peux m’empêcher de penser à ce que j’ai accompli… ou pas accompli.

Psychologue : C’est une période de vie où beaucoup de personnes font ce genre de bilan. Cela peut parfois amener des questionnements difficiles. Nous pourrons explorer ce que signifie pour vous cette étape de vie. Mais pour aujourd’hui, je veux m’assurer qu’on puisse identifier des priorités pour vous aider à soulager ce que vous traversez. Peut-être commencer par travailler sur le sommeil ou sur la gestion des pensées négatives, qu’en pensez-vous ?

Patient : Oui, ce serait déjà un bon début. Je veux juste sortir de ce brouillard et retrouver un peu de moi-même…

Psychologue : C’est un objectif important et totalement atteignable. Nous allons avancer étape par étape, ensemble. Vous n’êtes pas seul dans ce cheminement. Pour la prochaine fois, si vous êtes d’accord, on pourrait explorer plus en détail votre quotidien, vos ressentis, et ce qui pourrait être des sources de réconfort ou d’énergie. Qu’en pensez-vous ?

Patient : Oui, ça me va. Merci de m’écouter. Je crois que j’avais vraiment besoin de parler.

Psychologue : Vous êtes le bienvenu. C’est déjà une grande étape que d’avoir pris ce rendez-vous. On continue ça ensemble. À bientôt.

Alors, verdict ?

6 commentaires
Truc
()
Alors là...

Je ne sais que penser et je suis mitigé en fait...
Perso, j'ai un blocage pour pouvoir parler de mes problèmes avec un psy ou autre et je pense que j'aurai certainement plus facile à écrire à un robot pour peut-être exprimer certaines choses, mais de là à suivre des conseils d'une ia, sans savoir vraiment qui lis mes données en plus 😅.
Un gars
()
J'ai une amie qui utilise déjà ChatGPT de cette manière. Elle lui a demandé des conseils pour changer de taff, elle lui parle de ses pb persos et apparemment, ça l'aide. J'avais débloqué quand elle m'en avait parlé, je n'aurai pas du tout pensé à cette utilisation.
LeDétective
()
Pour parler à une IA de ces problèmes faut avoir une sacrée phobie sociale ou ne pas avoir d'amis 😅
Un égaré
()
Ou avoir besoin d’informations rationnelles sans jugements, juste une vue desaffectisee et une groooosse prise de recul.
Genre c’était pas de la thérapie mais j’ai interrogé Chatgpt hier sur le circuit de récompense et ses ratés, puis sur les problèmes de sommeil de ma fille.
Parce que je ne voulais pas « un avis » je voulais des informations précises et argumentées. C’était plutôt cool
Un espion
()
Etant donné que c'est un émetteur et un récepteur de l'Univers, comme nous, c'est un peu notre frère le robot n'est ce pas ?
un fureteur
()
Pour obtenir un diagnostic, je dirais qu'il est facilement orienté, suffit de l'amener vers ce qu'on veut qu'il dise et puis, il n'a pas le non-verbal... C'est tout de même quelque chose d'important.

Par contre, pour des conseils sur un diag déjà posé, il est efficace.
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