🧡 Daily - Quand les tresses sauvaient des vies
Bonjour Ă tous,
Si vous pensiez que les tresses afro étaient juste une mode esthétique, vous êtes loin du compte !
En réalité, ces coiffures ont été bien plus que de simples ornements capillaires : elles ont servi d’outils de survie, de communication et de résistance pendant la période de l’esclavage, notamment en Amérique du Sud et particulièrement en Colombie. L’histoire des tresses afro, et plus spécifiquement des cornrows, est une preuve fascinante de l’ingéniosité et de la résilience des esclaves africains face à l’oppression.
Les tresses comme moyen de communication codée
Pendant l’esclavage, les coiffures étaient utilisées comme un véritable moyen de communication codée. Lorsque les esclaves ne pouvaient ni écrire ni dessiner des cartes de manière visible sans risquer de lourdes punitions, ils ont utilisé leurs cheveux comme solution.
- Motifs précis : Les tresses représentaient des cartes des paysages environnants, avec des lignes sinueuses symbolisant des rivières et des tresses épaisses représentant des montagnes ou des collines à contourner.
- Un exemple marquant : Benkos Biohó, un ancien roi africain capturé par les colons portugais, encourageait les femmes à tresser leurs cheveux pour indiquer les chemins à suivre vers des zones sûres.
Les tresses comme cachettes pratiques
Les tresses ne se limitaient pas à leur fonction de carte d’évasion :
- Ressources vitales : Les femmes cachaient des graines de riz, de haricots ou de maĂŻs dans leurs tresses, assurant leur survie Ă long terme une fois libres.
- Objets précieux : De l’or ou des objets volés dans les mines étaient parfois dissimulés dans les cheveux. Ces cachettes permettaient aux esclaves évadés d’avoir des ressources à leur arrivée dans les villages marrons.
Une tradition culturelle et spirituelle
Bien avant l’esclavage, les tresses avaient une signification culturelle forte en Afrique de l’Ouest :
- Elles indiquaient le statut social, l’âge, l’appartenance à une tribu ou même l’état matrimonial.
- Durant l’esclavage, les colons tentaient de briser cette tradition en rasant les cheveux des esclaves pour les déshumaniser. Pourtant, les tresses ont survécu comme un acte de résistance culturelle, affirmant le lien des esclaves avec leurs racines africaines.
Les tresses à travers les Amériques
L’histoire des tresses comme outils de survie et de résistance s’étend bien au-delà de la Colombie :
- Les Caraïbes : Les cornrows, appelés "canerows", faisaient référence aux champs de canne à sucre où travaillaient les esclaves.
- Les motifs : Ils représentaient des chemins d’évasion ou des routes vers des refuges secrets.
Une histoire de créativité et de résistance
Ainsi, les tresses africaines sont bien plus que des coiffures à la mode : elles incarnent la capacité des esclaves africains à s’adapter et à résister, même dans les conditions les plus oppressives. Ces coiffures, aujourd’hui encore portées avec fierté, racontent une histoire de créativité, de solidarité et d’astuce face à l’adversité.
Avez-vous déjà imaginé que les coiffures pouvaient avoir une telle importance historique ? Que pensez-vous de cette manière ingénieuse de communiquer et de se préparer à la survie en pleine oppression ?
Je connaissais pas du tout. Ca devait être tout un art de devoir être ultra précis pour bien cartographié des tresses.
C'est quand même super ingénieux mais c'est vrai que cela devait demander une certaine précision.
C'est tout un art en plus Ă faire
Je ne savais pas, mais je suis impressionné!