🧡 Daily - Quand les tresses sauvaient des vies

Un article de Fantomas-2
Publié le 17/03/2025
Dans la section #GEO
Article public d'intéret général
86 visiteurs
47 points
6 participants
47 points POUR
0 point CONTRE
 
Conforme ou séditieux?

Bonjour Ă  tous,

Si vous pensiez que les tresses afro étaient juste une mode esthétique, vous êtes loin du compte !

Tresses afro

En réalité, ces coiffures ont été bien plus que de simples ornements capillaires : elles ont servi d’outils de survie, de communication et de résistance pendant la période de l’esclavage, notamment en Amérique du Sud et particulièrement en Colombie. L’histoire des tresses afro, et plus spécifiquement des cornrows, est une preuve fascinante de l’ingéniosité et de la résilience des esclaves africains face à l’oppression.


Les tresses comme moyen de communication codée

Pendant l’esclavage, les coiffures étaient utilisées comme un véritable moyen de communication codée. Lorsque les esclaves ne pouvaient ni écrire ni dessiner des cartes de manière visible sans risquer de lourdes punitions, ils ont utilisé leurs cheveux comme solution.

  • Motifs prĂ©cis : Les tresses reprĂ©sentaient des cartes des paysages environnants, avec des lignes sinueuses symbolisant des rivières et des tresses Ă©paisses reprĂ©sentant des montagnes ou des collines Ă  contourner.
  • Un exemple marquant : Benkos BiohĂł, un ancien roi africain capturĂ© par les colons portugais, encourageait les femmes Ă  tresser leurs cheveux pour indiquer les chemins Ă  suivre vers des zones sĂ»res.

Les tresses comme cachettes pratiques

Les tresses ne se limitaient pas à leur fonction de carte d’évasion :

  • Ressources vitales : Les femmes cachaient des graines de riz, de haricots ou de maĂŻs dans leurs tresses, assurant leur survie Ă  long terme une fois libres.
  • Objets prĂ©cieux : De l’or ou des objets volĂ©s dans les mines Ă©taient parfois dissimulĂ©s dans les cheveux. Ces cachettes permettaient aux esclaves Ă©vadĂ©s d’avoir des ressources Ă  leur arrivĂ©e dans les villages marrons.

Une tradition culturelle et spirituelle

Bien avant l’esclavage, les tresses avaient une signification culturelle forte en Afrique de l’Ouest :

  • Elles indiquaient le statut social, l’âge, l’appartenance Ă  une tribu ou mĂŞme l’état matrimonial.
  • Durant l’esclavage, les colons tentaient de briser cette tradition en rasant les cheveux des esclaves pour les dĂ©shumaniser. Pourtant, les tresses ont survĂ©cu comme un acte de rĂ©sistance culturelle, affirmant le lien des esclaves avec leurs racines africaines.

Les tresses à travers les Amériques

L’histoire des tresses comme outils de survie et de résistance s’étend bien au-delà de la Colombie :

  • Les CaraĂŻbes : Les cornrows, appelĂ©s "canerows", faisaient rĂ©fĂ©rence aux champs de canne Ă  sucre oĂą travaillaient les esclaves.
  • Les motifs : Ils reprĂ©sentaient des chemins d’évasion ou des routes vers des refuges secrets.

Une histoire de créativité et de résistance

Ainsi, les tresses africaines sont bien plus que des coiffures à la mode : elles incarnent la capacité des esclaves africains à s’adapter et à résister, même dans les conditions les plus oppressives. Ces coiffures, aujourd’hui encore portées avec fierté, racontent une histoire de créativité, de solidarité et d’astuce face à l’adversité.

Avez-vous déjà imaginé que les coiffures pouvaient avoir une telle importance historique ? Que pensez-vous de cette manière ingénieuse de communiquer et de se préparer à la survie en pleine oppression ?

4 commentaires
Machin
()
C'est le remake de "Prison Break" mais là c'était des tatouages.

Je connaissais pas du tout. Ca devait être tout un art de devoir être ultra précis pour bien cartographié des tresses.
Un témoin
()
C'est assez impressionnant. J'ai découvert tout ça lorsque j'ai commencé mes recherches.

C'est quand même super ingénieux mais c'est vrai que cela devait demander une certaine précision.
Machin
()
Impressionnant comme quoi ce qui aujourd'hui est une coiffure, avant ça avait une toute autre fonction.

C'est tout un art en plus Ă  faire
Un curieux
()
Ah quand mĂŞme.
Je ne savais pas, mais je suis impressionné!
(Vous n'avez pas (encore) les droits nécessaires pour répondre à cet article)
© 2003-2025 PaRaNo • Les CGU • RĂ©seau Social Discret • Jour/Nuit