LLMs, pensée et langage - Réflexions

Un article de Fantomas-2
Publié le 22/11/2024
Dans la section #IA
Article public d'intéret général
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Conforme ou séditieux?

Les LLMs m’apportent plus de réflexion que je n’aurais pu le croire... Récemment j’ai trouvé une analogie intéressante par rapport à la pensée et au langage. Je fais souvent le lien entre les LLMs et la conscience, cherchant à comprendre les similitudes et les différences en restant bien conscient de ce qu’est réellement un LLM. Et j’ai compris récemment quelque chose sur la façon dont mes propres pensées se transforment en mots.


Construction des phrases, en parole et en pensée

Quand je parle, je ne construis pas consciemment chaque mot, chaque phrase. C’est comme si j’avais un LLM interne, une fonction du cerveau dédiée au langage, à qui je délègue la tâche de mettre en mots ce que je veux exprimer. Je ne lui donne pas une série d’instructions détaillées, je lui donne inconsciemment l’intention - l’idée, le concept, la situation que je veux décrire - et cette fonction s’occupe de tout le reste, construisant les phrases appropriées presque instantanément.

Ce qui est encore plus fascinant, c’est que je réalise que le même processus se produit avec mes pensées. Avant même que les mots ne se forment dans mon esprit, l’idée ou le concept est déjà là, complet. C’est comme si mon cerveau reformulait automatiquement en langage quelque chose qui existait déjà sous une autre forme. Cette reformulation, est-elle vraiment nécessaire ? Si l’idée est déjà là, complète et claire, pourquoi la traduire en mots sans personne d’autre que moi pour "l’entendre" ?


Exercice de fluidité de la conscience

Je pense (ha ha) avoir trouvé un exercice intéressant, une alternative peut-être à la méditation classique. Au lieu d’essayer de faire taire la "petite voix intérieure" en cessant de m’y intéresser pour qu’elle s’épuise d’elle-même, je pourrais essayer de saisir ce moment précis où une pensée commence à se former, avant qu’elle ne soit transformée en mots. En étant attentif à ce moment précis, je pourrais choisir consciemment de ne pas laisser la pensée se reformuler en mots, de la garder dans son état "pur". Je ne me contente pas d’être passif et observateur, je reste pleinement acteur en veillant à capter l’intention initiale et faire ainsi "l’économie" de la reformulation, pour poursuivre la conscience dans l’instant présent sans la temporalité des mots.

Petit à petit, en pratiquant cet exercice, cette reformulation automatique en langage pourrait peut-être diminuer d’elle-même, comme un muscle qu’on cesserait d’utiliser. Ce ne serait pas tant une question de faire taire le mental que de remonter à la source, au moment où la pensée n’est encore qu’intention pure, sans l’habillage des mots.


Paradoxe nécessaire pour transmettre l’idée

C’est étrange comme réflexion... je me rends compte que j’utilise des mots pour décrire un processus qui vise justement à se passer des mots. Mais peut-être que c’est le paradoxe nécessaire pour comprendre et intégrer cette démarche, et aussi la transmettre évidemment.

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